Les CATHIGNOL (depuis 1830)

Apparition du nom et descendance

posté le 28-09-2015 à 19:40:57

XVIII. Prénoms et professions des CATHIGNOL nés au XIXe siècle

J’ai maintenant terminé mes recherches sur Internet dans le département de l’Eure, après avoir trouvé, le 1er août 2015, les actes de décès de Marie "l’Aînée" CATHIGNOL (1836-1896), épouse Joseph MAILLET (1831-1892), et de son jeune frère Léger CATHIGNOL (1838-1902), époux Adèle BUNEL (1834-après 1906), respectivement 3ème et 5ème enfants sur 12 de Jean CATHIGNOL "éponyme" et d’Antoinette LENÈGRE son épouse.

Il me manque certes encore le décès de leur frère Jean Marie CATHIGNOL (1848-en ou avant 1861) mais je n’ai pas l’intention de le chercher dans toutes les communes de France ni même de l’Eure. D’autant plus qu’il est peut-être décédé à Bernay, n’ayant pas eu d’acte de décès, pour une raison ou pour une autre (par exemple : disparu, supposé noyé). Possible aussi que son acte de décès ait été enregistré sous un autre patronyme que le sien, par erreur.

Pour le reste, ce qui me manque, dans mes familles CATHIGNOL, ce sont des actes trop récents pour être déjà en ligne.

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Dans cet article, je vais m’intéresser aux prénoms et surtout aux professions des CATHIGNOL nés au XIXe siècle.

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A) Les prénoms

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1) Les prénoms auvergnats furent Jean ("éponyme", né vers 1804), puis, pour ses 9 enfants nés à Égliseneuve-d‘Entraigues, dans l’ordre :

Pierre (1832), Jacques (1834), Marie (1836), Géraud (1837), Léger (1838), Jean (1840), de nouveau Jean (1843), Françoise (1845), de nouveau Marie (1847).

Commentaire : c’étaient tous des prénoms fréquents (sauf Géraud, un peu plus rare), aussi bien à Égliseneuve-d‘Entraigues (63) qu’à Condat (15). Il nous manque une "Anne", prénom très répandu dans cette région ; à Égliseneuve-d’Entraigues comme à Condat, il naissait une "Anne BAPT", tous les six mois ! J

Il nous manque peut-être aussi un "Annet", prénom masculin fréquent et surtout typiquement auvergnat (très rare ailleurs), masculin de "Anne" (j’ai vu un "Catherin" une fois, visiblement masculin de Catherine).

Excepté Léger et Géraud, ces prénoms étaient encore tous très fréquemment donnés plus ou moins dans toute la France jusque vers 1960. La déchristianisation de la France les a fait beaucoup baisser de nos jours mais ils sont encore donnés.

Wikipédia nous apprend que « l'usage du prénom Léger a disparu dans la seconde moitié du XXe siècle : on ne compte qu'onze Léger enregistrés en France depuis 1940 et aucun après 1950, alors qu'on en comptait encore une vingtaine par an dans les années 1900. » 

L’explication me semble simple : ce prénom est aussi un adjectif qualificatif et semble ridicule de nos jours.

Le cas du prénom Géraud est très différent. Ce n’était pas non plus un prénom très fréquent en France mais c’est celui d’un saint auvergnat, d’où sa relative fréquence en Auvergne. Saint Géraud, né en 855 à Aurillac, fut comte d’Aurillac et mourut le 13 octobre 909, ai-je lu sur Internet.

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2) Les prénoms normands sont plus variés, Bernay étant beaucoup moins reculé à cette époque que le cœur de l’Auvergne.

Il y a moins à en dire, sauf la présence du prénom masculin très catholique "Jean Marie" et la fréquence du prénom féminin Désirée : Désirée CATHIGNOL (née en 1855) et Marie Désirée CATHIGNOL (née en 1885, et fille de Henriette Désirée DELAMARE).

Il semble qu’il n’existe pas de « sainte Désirée ». Quant à saint Désiré, il semble qu’il n’ait rien fait de spécial en Normandie, d’où ma surprise de l’avoir rencontré si souvent sur les registres de Bernay.

Quoi qu'il en soit, les Bernayens adoraient ces prénoms de "Désiré" et "Désirée", vus de très nombreuses fois. Peut-être les prenaient-ils dans un sens adjectival [enfant désiré(e)], je ne sais pas.

Nous avons aussi deux Georges mais ce prénom est et était plus fréquent dans toute la France :

Georges CATHIGNOL (né en 1875) et son cousin germain Georges Pierre (né en 1868).

Enfin, notons les nombreux Pierre (3) :

Pierre "le Cadet" (né en 1851), et ses neveux Pierre Gustave (né en 1859) et Georges Pierre (né en 1868).

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3) Prénoms communs aux deux régions Auvergne et Normandie : Jean, Marie et Pierre.

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B) Les professions

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Il y a des CATHIGNOL qui n’ont exercé aucune profession, par exemple ceux qui n’ont pas dépassé le stade de l’enfance. Ils ne seront pas cités.

Il y a trois "professions" particulières :

a) "domestique".

Généralement exercée entre 15 et 25 ans, elle n’est normalement pas une profession durable. Seul Léger CATHIGNOL l’a exercée à cet âge mais aussi après cet âge.

b) "journalier" est aussi un cas spécial. Les journaliers travaillaient, et avaient des journées aussi dures que les autres travailleurs, pas de doute là-dessus. Mais comme ils pouvaient effectuer un travail différent d’un jour au lendemain, je n’ai pas considéré cela comme une profession. Par ailleurs, un journalier ne trouvait peut-être pas à travailler chaque jour. Mais le mot "chômeur", qui date de 1876, n’était pas usité.

c) "militaire". On peut en faire sa profession, mais souvent on se contentait du simple service militaire.

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Sont écrites en vert ci-dessous : les professions d’une durée de plus de 5 ans attestée.

Sont écrites en marron ci-dessous : les professions importantes, mais d’une durée de moins de 5 ans, ou de plus de 5 ans non prouvée.

Sont écrites en orange ci-dessous : les trois professions spéciales de domestique, de journalier et de militaire.

Voici donc ce que j’ai trouvé, pour les CATHIGNOL N°1 à N°53 :

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Génération I

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1) Jean CATHIGNOL "éponyme" (Condat, Cantal, vers 1804 - Bernay 1879), époux Antoinette LENÈGRE (Égliseneuve-d'Entraigues 1813 - Bernay 1883)

Son cas est assez difficile à étudier car il fut cité pas mal de fois « journalier », en Auvergne comme à Bernay.

En Auvergne, il est cité cultivateur durant bien plus de cinq années. En fait, depuis son mariage (28 octobre 1830) jusqu’au 17 février 1848 (décès de Marie "la Cadette"). Il eut cependant une période d’environ quatre ans (1836-1840) où il fut cité journalier (sauf en 1837, naissance et décès de Géraud : cultivateur).

À noter qu’il a évidemment travaillé avant son mariage. Mais je ne sais rien de cette période d‘une dizaine d‘années.

En Normandie, il a d’abord été ramoneur, mais pas pendant 5 ans. Seulement trois ans ou un peu plus, du 18 juin 1848 au 18 juillet 1851 (naissance de ses 10ème et 11ème enfants : Jean Marie et Pierre "le Cadet"). Ce ne fut pas très long mais je pense qu’il n’a pas dû oublier ces années-là ! L

Par la suite il fut émouleur durant environ 8 ans, du mariage de Marie "l’Aînée" au mariage de Léger : 1853-1861.

Ensuite, âgé de 60 ans et plus, il sera toujours cité journalier (1864, 1865, R-1872, 1875), sauf à sa mort (« gardien d’herbages »).

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Génération II

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2) Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL (Égliseneuve-d'Entraigues 1832 - Bernay 1892), époux Maria Amélie LEROUX (Saint-Martin-du-Manoir 1836 - Bernay 1915)

Après de petits travaux (domestique à son mariage en 1854, encore journalier à la naissance de Paul en 1856), il eut très vite une grande profession : employé au Chemin de Fer de l’Ouest, de 1859 à 1886, au moins.

Au recensement de 1891, il est dit de nouveau « journalier » mais son acte de décès (1892) précise qu’il était « employé retraité de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest ».

Peut-être était-on « retraité » au bout de 30 ans de travail. Ce qui expliquerait qu’il ait fait des « journées » ailleurs en 1891, une fois retraité.

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4) Marie "l’Aînée" CATHIGNOL (Égliseneuve-d'Entraigues 1836 - Drucourt, Eure, 1896), épouse Joseph MAILLET (Bernay 1831 - Drucourt 1892)

Les recensements d’avant 1891 me manquent pour savoir si elle a exercé longtemps le métier de rubanière, qui fut celui de son mariage, en 1853 à 17 ans, celui qu’elle avait en 1886 au mariage de son fils Eugène (profession non précisée, ni pour son époux d’ailleurs, au mariage de son fils aîné Alexandre en 1880), celui de son recensement en 1891, et encore en 1893, alors toute récente veuve, au décès prématuré de son fils aîné Alexandre. Car elle a eu quatre enfants à Bernay, de 1855 à 1864, et, à cette époque, elle ne travaillait pas, ce qui est naturel. Il semble qu’elle n’ait pas eu d’autres enfants, et a donc plus tard repris ce métier de rubanière, une fois ses deux ou trois enfants vivants élevés. Peut-être même un peu avant. De toute façon, elle fut sans doute rubanière sans interruption de 1886 à 1893, ce qui fait déjà 7 ans. Elle était sans profession à son décès (1896). 

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6) Léger CATHIGNOL (Égliseneuve-d'Entraigues 1838 - Bourneville 1902), époux Adèle Virginie BUNEL (Le Pin, Calvados, 1834 - après 1906, sans doute dans l‘Eure, peut-être à Bourneville)

Je ne lui ai pas trouvé de profession d’au moins 5 ans, si ce n'est celle de journalier.

Il fut en effet souvent cité comme journalier (Cm du 3 avril 1861, 1872, 1891, 1896) et ouvrier agricole (1901), ce qui, d’après certains dictionnaires, est le sens le plus fréquent du mot « journalier » (mais on peut être journalier dans le bâtiment, l’industrie, l’artisanat, etc.) [Wikipédia].

Il fut aussi domestique, quand il était jeune (1856) bien sûr, mais aussi en 1881, à 42 ans et demi, donc adulte mûr. Il est possible qu’il ait exercé cette profession de domestique durant plus de 5 ans (et en ce cas j’aurais écrit « domestique » en couleur verte) car ça convenait bien à son état d’homme marié sans enfant, d’autant plus que son épouse était servante dans la même maison en 1881. Malheureusement je ne sais pas où il vivait en 1876 et 1886. Mais en ce cas ce serait une vraie profession, pas une profession provisoire de jeune homme ou de jeune fille, comme baby-sitter de nos jours.

Autrement, il était rubanier à son mariage (28 juin 1861) et au recensement qui suivit (1861 aussi), et fut employé du chemin de fer durant (au moins) trois ans (1866-1868).

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8) Jean "le Cadet" (Égliseneuve-d'Entraigues 1843 - Broglie 1923), époux Marie Rose AMIOT (Bernay 1847 - Bernay 1911)

Lui, c’est le jardinier de notre famille ! Il le sera sans interruption de 1886 à 1911 au moins.

Auparavant il avait été domestique (1861) et longtemps journalier (1864-1881).

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12) Pierre "le Cadet" (Bernay 1851 - Paris 1921), époux Camille Anastasie AUGÉ (Orbec, Calvados, 1855 - Paris 1899) puis époux Marthe Alphonsine LÉCAILLON (née à Chéry-Chartreuve dans l’Aisne en 1866)

Lui, c’est le boucher de la famille. Il a exercé sa profession au moins de 1866 (recensement, Bernay) à 1906 (naissance de son fils Ernest Eugène), en passant par son premier mariage (1875, Bernay) et son second mariage (1899, Paris), soit durant quarante ans au moins. Il est toutefois décédé « concierge », à presque 70 ans en 1921. 

Boucher fut sans doute son unique profession jusqu'à sa vieillesse, même s‘il est qualifié de « journalier » sur l’acte de décès de sa première épouse, un acte pour la rédaction duquel il n’était pas présent et où ce furent des employés d’un hospice qui furent témoins, avec donc une profession officielle très peu fiable (quand, dans l’ignorance, on ne savait pas quoi mettre, « journalier » était une "profession" bien pratique). 

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13) Désirée CATHIGNOL (Bernay 1855 - Bernay 1917)

C’est une des nombreuses rubanières de la famille, profession qu’elle a exercée au moins de 1872 à 1906. Il y a des variantes sur les recensements, mais c’est sans grand doute toujours la même profession :

— 1872 : ouvrière en ruban (en fait, le recenseur myope a écrit « ouvrier en ruban »). J

— 1876 : ouvrière de fabrique.

— 1881 : ouvrière de fabrique.

— 1886 : rubanière.

— 1891 : rubanière.

— 1896 : ouvrière rubanière.

— 1901 : ouvrière rubanière.

— 1906 : apprêteuse de rubans.

Elle fut ensuite concierge (1911), sans doute durant plus de 5 ans, mais je n‘en ai pas la preuve.

Son célibat et son sexe (les femmes ne pouvaient pas être témoins d’actes d’état civil) font que je n’ai pas beaucoup d’actes sur elle. Durant la guerre de 14-18, je ne sais pas ce qu’ont fait les rares CATHIGNOL vivants. Sauf elle. Elle a soigné des soldats, mais ce n’était sans doute pas sa profession. Elle a dû faire ce travail en tant que bénévole, comme tant de Françaises anonymes qui aidèrent de leur mieux leurs compatriotes masculins.

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Génération III

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14) Paul CATHIGNOL (Bernay 1856 - Bernay 1900), époux Henriette Désirée DELAMARE (Appeville-Annebault, Eure, 1855 - probablement 1927 à Bernay)

Mon malheureux grand-oncle n’a pas réussi sa vie. Toutefois, il a eu une profession stable durant quelques années : il fut en effet garçon charcutier, au moins de 1876 (recensement) à 1878 (mariage). Dommage que je ne l’ai pas au recensement de 1872 car, à 16 ans, il était sans doute déjà garçon charcutier.

Bizarrement, il fit son service militaire comme « engagé volontaire au 3ème Régiment des Zouaves le 13 juin 1874 » et « libéré le 21 juin 1877 ». Sa présence à Bernay au recensement de 1876 est donc très surprenante. Surtout qu’on le dit « âgé de 16 ans », ce qui eût convenu pour le recensement de 1872, pas pour le recensement de 1876.

Ensuite, comme son père mon bisaïeul Pierre, il est entré au Chemin de Fer de l’Ouest où il fut employé durant deux ans (1879, 1880). En 1880, il est précisément qualifié de « poseur de rails au Chemin de Fer de l’Ouest », ce qu’il était sans doute aussi en 1879.

Puis il fut journalier (de 1881 à 1885, et même en 1888 sans qu'on sache où il habite).

Il réapparaît ensuite aux recensements de 1886, 1891 et 1896 à Lisieux (une trouvaille de 2015, et deux trouvailles de 2018, qui m’ont m’obligé à modifier l‘article 6). Il fut alors successivement recensé journalier, puis tisserand, puis terrassier.

Enfin, il décède à l’hospice de Bernay (1900), qualifié de « terrassier ». 

Je pense qu’il n’aurait pas dû quitter cette profession de charcutier. Poseur de rails, c’est dur ; et l’emploi n’était peut-être pas stable.

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16) Jules CATHIGNOL (Bernay 1863 - Nam-Dinh 1886)

Difficile de savoir s’il voulait en faire sa profession, mais c’est le seul jeune homme de la famille à s’être engagé POUR CINQ ANS. Militaire, donc, du 11 octobre 1882 au 27 décembre 1886. Il avait fait spécialement le déplacement à la mairie d’Évreux pour s’engager.

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17) Je ne sais pas grand-chose de son jeune frère Gabriel Alfred CATHIGNOL (Bernay 1864 - Évreux 1905), sans profession à son décès, du fait qu’il est resté célibataire et ne fut témoin d’aucun mariage ; en plus, il n'apparaît pas dans les recensements consultés par moi ou mon cousin Jean Paul CHORIN. Mais, ayant vécu 41 ans, il a peut-être exercé une profession stable durant quelques années. Peu probable toutefois, vu qu'il était handicapé (fiche militaire). Il a dû avoir une vie très triste. L

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19) Marie CATHIGNOL (Bernay 1867 - Bernay 1905), épouse Pierre Adolphe HULBERT (Bernay 1860 - après 1911, sans doute à Bernay)

C’est la blanchisseuse de la famille. Sans interruption de son mariage (en 1885, à 18 ans) à son décès (en 1905, à 38 ans).

Comme ses six frères, enfants de mes bisaïeuls Pierre et Maria Amélie LEROUX, elle n’a pas réussi sa vie, son unique enfant étant mort en très bas âge.

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20) Georges Pierre CATHIGNOL (Bernay 1868 - Broglie 1923), époux Clémence Eugénie HERVIEU (Fontaine-la-Louvet, Eure, 1869 - Bernay 1947)

Unique fils de Jean et Marie Rose AMIOT (parents d‘une fille mort-née en 1866), donc cousin germain de Paul, Pierre Gustave (décédé enfant), Jules (décédé en Indochine), Gabriel Alfred et Marie ci-dessus, ainsi que Georges et René Dominique à venir, il a exercé diverses professions.

Ce n’est pas une profession, mais rappelons qu’en 1891, alors qu’il effectuait son service militaire, il obtint le grade de « caporal ». Ce fut, je crois, le seul "gradé" des "CATHIGNOL" nés avant 1940. J

Il est jardinier en 1888 lorsqu’il est convoqué par l’armée, et encore en 1893 à son mariage. Aussi en 1894, à l’occasion de la naissance de l’unique enfant de son épouse, un garçon mort-né. Et encore au recensement de 1896. Il est marchand de primeurs au recensement de 1901. Jardinier au recensement de 1906. Et marchand de primeurs de nouveau au recensement de 1911.

On peut penser qu’il était jardinier et vendait ses propres fruits et légumes. Cela est d’autant plus vraisemblable que son épouse, issue d’une famille de marchands de légumes, était employée (1891), employée de commerce à leur mariage (1893) et en 1894, et qu’elle fut qualifiée successivement de fruitière (1896), marchande de primeurs (1901), jardinière (1906) et enfin de nouveau marchande de primeurs en 1911.

Bref, profession stable pour Georges et Eugénie durant au moins 20 ans (1891-1911) même si les appellations diffèrent.

C’est d’autant plus triste que ce couple ait fini par se séparer (date exacte inconnue). J’ai tendance à croire que si leur fils avait vécu, cela ne serait pas arrivé. L

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21) Georges CATHIGNOL (Bernay 1875 - Rouen 1945), 2ème époux de Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN (Bernay 1882 - St-Vincent-du-Boulay, Eure, 1918)

Saviez-vous que l’oncle et beau-père de mon père fut appelé « Maître » sur un acte d’état civil ? Non, ah, ah, j’en étais sûr ! J

Notez que je ne le sais pas depuis longtemps moi-même ; j’ai découvert ça en 2015 par hasard en tombant sur un acte de divorce (hors-famille) qui se termine ainsi :

« […] assistés de Maître CATHIGNOL. La minute signée P. RHUBEUF et G. CATHIGNOL le 1er septembre 1908 ».

Voici les professions que j’ai de Georges CATHIGNOL :

a) Recensement de 1891 : expéditionnaire.

b) Recensement de 1896 : expéditionnaire au greffe civil.

c) Recensement de 1901 : employé de bureau au greffe civil.

d) Recensement de 1906 : Commis greffier.

e) Recensement de 1911 : Commis greffier, profession qu’il exerça au moins du 27 septembre 1897 au 8 novembre 1913.

f) 5 juin 1902 (au mariage de son frère René) : employé de bureau.

g) 13 octobre 1918 : commerçant, au décès de sa femme Juliette CHORIN.

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Note : j’ai trouvé une mention marginale (signalant une reconnaissance par sa mère d’un enfant né à l’hospice de Bernay) sur un acte de naissance du 30 décembre 1890 (8Mi5177, vue 333 bas gauche) normalement écrite le 25 février 1891, jour de la reconnaissance ; on a les deux actes sur ce même registre (voir 8Mi5177, vue 351 bas droite).

Cette menton est signée « Georges CATHIGNOL, commis greffier » et elle donnerait donc à entendre que celui-ci pratiquait déjà cette profession à cette date. Le problème, c’est que mon grand-oncle Georges n’avait que 15 ans et demi à cette date.

Or, si le métier d’« expéditionnaire », qui consiste à faire des copies d’actes, peut bien être confié à un adolescent, celui de « commis greffier », écrivant sur des registres d’état civil me semble difficilement compatible avec un jeune homme encore mineur. Étrange, donc. Ceci étant dit, la mention marginale de mon grand-oncle renvoyant à un autre acte officiel d‘état civil, nul ne pouvait en contester la véracité. D’autant moins qu’aucune ambiguïté n’était possible, le premier acte (30-12-1890) mentionnant déjà l’identité de la mère. L’acte de reconnaissance (peut-être obligatoire selon la loi, je ne sais pas) n’apportait rien de nouveau, comme information.

Georges CATHIGNOL n’a pas daté son texte. Lorsque la commune était différente (mariage ou autre), ce n’était pas le jour même, à cause du temps de transmission d‘une mairie à l'autre. Mais, comme ici, pour une reconnaissance d’enfant dans la même commune et par sa propre mère, c’était le jour même, évidemment.

À noter que dans ce recueil (naissances 1885-1894), le nombre d’enfants nés de père inconnu est énorme. Il y a même beaucoup d’enfants déclarés par une sage-femme et « nés de père et mère inconnus ». L’enfant n’a alors qu’un prénom (pas de nom de famille). L

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23) René Dominique CATHIGNOL (Bernay 1879 - Bernay 1909), 1er époux de Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN (Bernay 1882 - St-Vincent-du-Boulay, Eure, 1918)

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a) Recensement de 1896 : apprenti menuisier.

b) Recensement de 1901 : absent (service militaire).

c) Mariage (5 juin 1902) : ouvrier fondeur.

d) 7 septembre 1908 (paternité) : employé d’octroi.

e) 26 février 1909 (décès) : employé de commerce.

Pas de profession durable donc, mais bon, il est mort si jeune, à 29 ans ! L

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27) Marie Désirée CATHIGNOL (Bernay 1885 - Le Petit-Quevilly 1953)

Rubanière (recensement de 1901), casquettière (1er mariage le 4 septembre 1905, et 1ère maternité, 20 septembre 1906), confectionneuse à son 2ème mariage, le 3 février 1923).

Je pense qu’on peut regrouper ces trois professions en une seule : ouvrière de fabrique, comme on disait à l’époque.

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Ensuite, ce sont les CATHIGNOL nés au 20ème siècle. Se reporter à leur fiche (principalement : articles 7 et 8).

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Conclusion : si je trouve (ou si on me trouve) des erreurs ou des compléments ou encore des nouveautés pour un article, je modifierai l’article en question, et, comme d‘habitude, je le ferai savoir en modifiant mon article N°9, à lire régulièrement (au moins une fois par an J), puisqu‘il signale les nouveautés des 12 derniers mois.

Je remercie les trois personnes, qui, par leur courriels, m’ont aidé dans cette généalogie descendante.

Les lecteurs qui descendent de ma mère pourront lire mon second grand blog généalogique :

Balthasar WALTER & Marguerite PHILIPS, mariés 1714

Quinze articles sont déjà parus.

Lien :

http://balthasarwalter.vefblog.net

Curiosité : savez-vous pourquoi j'ai nommé ce blog en usant du signe "&", alors que "et" semble plus naturel ? Eh bien c'est parce que le titre d'un blog de "Vefblog.net" ne doit pas contenir plus de 50 caractères ! Eh oui !

De même je n'ai pas écrit "mariés en 1714", faute de place. 

Et, toujours pour cette même raison, ma sexaïeule Marguerite, je l'ai nommée "PHILIPS" (avec deux "P") alors qu'elle est probablement née "PHILIPPS" (avec trois "P"). Mais bon, vu que les orthographes variaient avec les curés... (on voyait des "FILIBS", avec donc... zéro "P" !)

Amusant : plusieurs "Marguerite PHILIPPS" se sont mariées dans sa paroisse une vingtaine d'années après, et, comme on n'a de naissance qu'une seule "Marguerite PHILIPPS" dans cette paroisse née une vingtaine d'années avant ces mariages, de nombreux généalogistes alsaciens ont choisi cette date de naissance pour leur ancêtre, avec comme résultat une filiation totalement douteuse ! Pas sérieux tout ça ! J L

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Pierre-Antoine CATHIGNOL

Contact : cathignol@laposte.net

Édition du lundi 8 octobre 2018 à 00h47

 


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posté le 16-09-2015 à 02:05:13

XVII. Recensements des CATHIGNOL à Bernay 1851-1911

Voici ce que j'ai trouvé (bien aidé) comme familles CATHIGNOL à Bernay et environs :

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Sources de mes recensements quinquennaux (principalement à Bernay) :

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— Bernay 1851 et 1856 : Madame et Monsieur Daniel SALLET, ce dernier administrateur du Cercle Généalogique de l’Eure, responsable des antennes de Bernay et de Beaumont-le-Roger, qui m’ont effectué bénévolement ces recensements le 16 janvier 2019. Ils ont effectué ce travail alors qu'ils sont domiciliés à Bernay et que c'est à Évreux que se trouvent désormais ces recensements !

Qu’ils en soient ici très vivement remerciés !

— Bernay 1861-1886 : Madame et Monsieur Jean Paul CHORIN, ce dernier cousin germain de feu mon père, qui m’ont effectué bénévolement ces recensements en 2015.

Mon cousin a fait ce travail bénévolement, alors que :

— 1) Il est domicilié près de Rouen, donc assez loin d’Évreux, quand même.

— 2) Les "CATHIGNOL" de cette époque n’étaient pas de sa famille. Mon aïeul paternel René Dominique CATHIGNOL, certes né en 1879 (avant 1886, donc), n’épousera Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN qu’en 1902.

Qu’ils en soient ici très vivement remerciés !

Jean Paul m’a envoyé aussi des photographies de ma famille que je n'avais pas ainsi que trois photocopies d’actes notariés. Les photos sont déjà en ligne, pour les plus nettes d'entre elles (voir article N°14).

— Bernay, Bournainville, Drucourt, Épreville-en-Lieuvin, Menneval 1891-1911 :

Moi-même, car pour toutes les communes de l'Eure, ces cinq recensements sont en ligne.

— Lisieux 1886-1896 : Moi-même, car les recensements du Calvados sont en ligne. 

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Pour commencer, rappelons que ces recensements quinquennaux ne donnaient pas tous les mêmes rensignements. Certains furent riches, allant jusqu'à donner des particularités physiques avec une colonne pour d'éventuels handicaps : boiteux, estropié, idiot, sourd-muet, borgne, aveugle, etc. tandis que d'autres étaient pauvres en informations. Le même exemplaire existait à chaque fois pour toutes les régions, de Rouen jusqu'à Condat (Cantal) et sans doute Toulouse et Marseille.

Les plus cons de ces recensements apparurent au 20ème siècle (eh oui !), qui ne donnèrent plus le nom de jeune fille des femmes mariées ! L

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1) Recensement de 1851

Je recopie d'abord le texte envoyé par Mr Daniel SALLET :
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Un seul foyer fait état de CATIGNOL ; il est situé rue Étroite :

— CATIGNOL Jean, 45 ans, émouleur

— LENÈGRE Antoinette, 38 ans, sa femme

— CATIGNOL Pierre, 19 ans, émouleur, leur fils

— CATIGNOL Jacques, 17 ans, idem

— CATIGNOL Marie, 15 ans, leur fille

Pas d’autre enfant ni en nourrice ni domestique dans d’autre famille.

La rue Étroite était une rue de Bernay intra-muros.

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Commentaires : ce document nous apprend plusieurs choses :

— 1) Il confirme que Jean CATHIGNOL premier du nom n'est pas né le 20 mai 1797. Car sinon il aurait 54 ans et non 45. Mais je savais cela depuis longtemps !

"45 ans" est sans doute une approximation (je situe sa naissance en ou vers 1804).

Les autres âges sont tous exacts, pour autant que ce recensement ait été effectué après le 18 mai 1851.

— 2) Mon bisaïeul Pierre a sans doute travaillé quand il avait 15 ans et vivait à Égliseneuve-d’Entraigues. Mais je ne lui connais pas de profession là-bas. Là, il est émouleur. C'est donc sa première profession connue. Ensuite il sera domestique (à son mariage, en 1854) puis fera carrière aux Chemins de Fer de l'Ouest. 

— 3) Jacques... Ah, ce fameux "idem" ! Jacques est-il simplement "aussi leur fils" ou bien "aussi leur fils et aussi émouleur" ? On ne le saura évidemment jamais mais il n'est pas impossible que Pierre et Jacques accompagnaient leur père durant ses tournées, pour l'aider.

— 4) Enfin, l'information la plus précieuse, c'est que les quatre plus jeunes enfants (Léger, 12 ans et demi, Jean "le Cadet", presque 8 ans, Françoise, 6 ans ou presque, et Jean-Marie, 3 ans ou pas loin) ne vivent pas chez leurs parents !! Pour une raison évidemment inconnue [maladie contagieuse, manque de place dans la maison, manque de place pour jouer dehors (eh oui, la rue est étroite ! J), etc.], ils vivent ailleurs, et hors de Bernay en plus !

C'est donc dans cette commune qu'a dû décéder Jean-Marie CATHIGNOL, porté disparu depuis sa naissance, à Bernay le 18 juin 1848. Et il est donc assez logique de situer ce décès en 1851 ou un peu avant ou bien un peu après, dans cette mystérieuse commune. 

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2) Recensement de 1856

Je recopie d'abord (en substance) le texte envoyé par Mr Daniel SALLET :
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Plusieurs foyers de Bernay comportent le nom CATHIGNOL.
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A) Rue de la Couture

La rue de la Couture était une rue de Bernay.

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HELLOUIN Pierre, jardinier, 60 ans

CATIGNOLLE Marie, sa femme, 55 ans 

(la couleur rouge est de P-A CATHIGNOL mais Mr SALLET avait compris lui aussi que « quelque chose n'allait pas ».) 

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Dans la maison voisine (même photo), on trouve :

CATIGNOLLE Pierre, journalier, 24 ans

LEROUX Marie Amélie, sa femme, couturière, 19 ans

CATIGNOLLE Paul, fils, 2 mois

GUILLOUARD Mélanie, veuve LEROUX, 52 ans, belle-mère du premier

Le bébé du couple qui vient de naître est recensé avec ses parents mais également recensé chez la nourrice (voir ci-dessous hameau de la Couture).

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B) Hameau de la Couture

CATHIGNOL Paul, nourrisson de 6 semaines en nourrice chez Delphine THULOUP épouse PHILIPPE.

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C) Hameau de la Pilette

(hameau agricole situé à l’extérieur du centre ville)

CATHIGNOL Léger, 18 ans, domestique, chez François Maurice VASTEL, rentier, 70 ans, et son épouse. 

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D) Hameau de la Pilette

À un autre endroit de ce hameau se trouvaient trois maisons voisines :

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MAILLET Joseph, ouvrier rubanier, 25 ans

CATHIGNOL Marie, sa femme, 20 ans

MAILLET Alexandre, leur fils, 1 an

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MAILLET Joseph, couvreur en chaume, 55 ans

ÉTARD Euphrasie, sa femme, 45 ans 

MAILLET Marcelline, leur fille, 9 ans

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CATHIGNOL Jean, émouleur, 52 ans

LENÈGRE Antoinette, sa femme, 43 ans

CATHIGNOL Pierre Alexis, leur fils, 4 ans 

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Commentaires : eh bien, tout ça n'est pas triste ! J J 

Voyons voir. Procédons par ordre.

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— 1) J’ai fait des recherches sur cette invraisemblable « Marie CATIGNOLLE », épouse Pierre HELLOUIN. Et j’ai trouvé qu’il s’agissait d’une erreur de patronyme de la part du recenseur.

Ce Pierre HELLOUIN est décédé à Bernay le 19-11-1874, jardinier, « âgé de 83 ans ».

Et son épouse ne s’appelait pas « CATIGNOLLE Marie », mais Marie Julie SOËTIN.

Tous deux sont hors-famille donc.

L’erreur du recenseur est due au fait que ce couple était voisin de mon bisaïeul Pierre CATIGNOLLE. C’est donc une (énorme !!) erreur d’étourderie du recenseur.

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— 2) On remarque effectivement que mon grand-oncle Paul CATHIGNOL, fils aîné de mes bisaïeuls Pierre et Maria (et non Marie) Amélie LEROUX, est recensé deux fois : chez ses parents et chez sa nourrice. Ça arrivait de temps à autre, notamment pour les domestiques. Ici, tout est normal : Paul fut recensé chez sa nourrice alors qu’il était âgé de seulement six semaines, puis, plus tard, il fut recensé alors qu’il était de retour chez ses parents.

Autrement, ça nous donne une idée de l'époque où eut lieu ce recensement. Car Paul CATHIGNOL est né le 15 mai 1856. Il atteignit donc l'âge de six semaines le 26 juin et l'âge de deux mois le 15 juillet. Normalement les recensements s'effectuaient au printemps. Mais bon, il y avait parfois un peu de retard, j'ai déjà vu ça.

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— 3) Mon bisaïeul Pierre CATHIGNOL n’est pas encore entré aux Chemins de Fer de l’Ouest, mais ça ne va pas tarder. Il s'est marié (en 1854) et aura des enfants de 1856 (Paul) à 1879 (René, mon aïeul). Chez lui vit sa belle-mère, ma trisaïeule Catherine Mélanie GUILLOUARD (Pont-Audemer 1803-1861 Bernay), ancienne repasseuse (à son mariage) puis ouvrière de fabrique et désormais sans profession, veuve de mon trisaïeul François Léon LEROUX (St-Martin-du-Manoir 1802-1854 Bernay) ancien jardinier (à son mariage) puis marchand épicier et enfin facteur à son décès.

Ces trisaïeuls se marièrent le samedi 14 juin 1834 à Bernay, et, pour rappel, leur contrat de mariage est le plus ancien document familial que nous possédons (original chez l'aînée de ma fratrie, ma sœur Françoise, photocopie chez moi). 

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— 4) Mon trisaïeul Jean CATHIGNOL exerce toujours la profession d'émouleur et il vit avec son épouse, mais seulement un seul de ses douze enfants. Faisons donc un bilan.

A) D'abord, les âges. "52 ans", ça le fait naître en 1804. Ça me convient parfaitement. Quant aux autres âges, ils sont tous exacts, ou à peu près. Maintenant, les enfants : 

B) Géraud et Marie "la Cadette" sont morts en Auvergne. Jean "l'Aîné" est mort à Bernay. Jacques vient de mourir, en mars, à Constantinople.

Jean-Marie est probablement mort aussi (près de Bernay), comme on l'a vu plus haut. 

Mon bisaïeul Pierre est marié (depuis 1854) ainsi que Marie "l'Aînée" (depuis 1853). 

Léger est domestique.

Pierre "le Cadet" est le seul recensé chez ses parents, sous l'original prénom double de Pierre Alexis. J

Ah, ces Auvergnats ! Ils ont dû laisser beaucoup de choses, là-haut, en émigrant, mais ils ont amené avec eux leur coutume de surprénommer leurs enfants !

Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises, croyez-moi ! J  

À noter qu'il est né le 18-7-1851 et qu'on lui donne 4 ans et non 5. Ce recensement de 1856 fut donc sans doute terminé en juillet.

Ne manquent donc que trois enfants, tous âgés de moins de 13 ans et qui devraient donc vivre chez leurs parents :

A) Jean "le Cadet", âgé de presque 13 ans.

B) Françoise, âgée de 11 ans.

C) Désirée, âgée d'1 an.

Conclusion : comme je ne pense pas qu'un garçon de 13 ans pût loger chez des étrangers, et encore moins une fille de 11 ans, j'en déduis que, à nouveau, les plus jeunes enfants sont toujours logés chez des amis hors de Bernay, ce que confirme l'absence de la très jeune Désirée. Ce qui veut dire que Jean-Marie n'est pas encore forcément décédé. Il peut être vivant, avec Jean, Françoise et Désirée.

Bref, la seule chose vraiment étonnante est la présence de Pierre "le Cadet" chez ses parents alors qu'il semblerait logique qu'il soit avec Jean, Françoise et Désirée. 

Mais bon, il suffit qu'il soit tombé malade pour qu'on l'ait renvoyé chez ses parents, afin d'éviter la transmission de la maladie à Jean, Françoise et surtout Désirée, très fragile à 1 an. 

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— 5) Je ne pense pas que Joseph MAILLET ait été ouvrier rubanier à cette époque-là ; il fut toujours cité « couvreur » sur l’état civil (six fois sur six) de 1853 à 1864, sans interruption. C’était là le métier de son épouse, Marie CATHIGNOL première du prénom. Sans doute donc là encore une petite erreur comme on en trouve souvent dans les recensements. Joseph sera bien ouvrier rubanier, mais seulement dans sa vieillesse, en 1891, quand, sexagénaire, il ne pourra plus travailler sur les toits. Ceci dit, je n’ai pas de preuve. Il a pu essayer ce métier durant quelque temps.

Mais les recensements, c'est ça ! De nombreuses erreurs, et en tout genre. Il faut le savoir. 

Et ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ce couple a quitté Bernay quelques années plus tard, après leur quatrième et (sans doute) dernier enfant. Car regardez-le, ce recensement, et voyez qui étaient les voisins de Joseph et Marie (deux superbes prénoms qui vont très bien ensemble, soit dit en passant). Eh bien, ils avaient comme premiers voisins les parents de Joseph, et comme seconds voisins les parents de Marie. Avec une petite sœur et un petit frère, en plus. Peut-on rêver mieux ? Difficile.

Ceci étant, on ne sait de leur vie que ce que l'état civil et les recensements veulent bien nous apprendre. Et donc, quelque chose n'a pas dû marcher puisque, après décembre 1964 (date exacte inconnue) Joseph MAILLET et Marie CATHIGNOL quittaient Bernay pour n'y jamais plus revenir, à la très grande tristesse sans doute de leurs parents respectifs. L  

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3) Recensement de 1861

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Rue des Charrettes

CATHIGNOL Pierre, employé au chemin de fer, 29 ans

LEROUX Amélie Marie, lingère, 25 ans

CATHIGNOL Paul, fils, 5 ans

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Hameau de la Pilette

CATHIGNOL Jean, émouleur, 57 ans

LENÈGRE Antoinette, sa femme, 48 ans

CATHIGNOL Léger, rubanier, 23 ans

BUNEL Adèle, sa femme, 26 ans

CATHIGNOL Jean, domestique, 18 ans

CATHIGNOL Françoise, ouvrière en ruban, 16 ans

CATHIGNOL Alexis, 11 ans

CATHIGNOL Désirée, 6 ans

CATHIGNOL Gustave, 2 ans

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Notes :

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1) Jean, Antoinette et leur nombreuse famille sont enfin réunis à Bernay.

L’âge d’Antoinette est toujours exact. L’âge de Jean éponyme « me convient très bien ». L’âge des enfants qui suivent n’est pas toujours très exact mais il est assez correct dans l’ensemble.

Léger, 22 ans et non 23, qui vient de se marier le 28 juin, vit provisoirement encore chez ses parents, avec Adèle Virginie BUNEL, son épouse, 27 ans et non 26. Mais QUI osera jamais reprocher à une femme de s’être rajeunie ? J

On trouve Jean "le Cadet", Françoise et Pierre "le Cadet", surprénommé désormais « Alexis » tout court (qui a peut-être déjà 10 ans mais certainement pas 11 ans comme c‘est écrit), mais pas Jean-Marie.

C’est donc ce recensement (conjugué aux deux précédents) qui me "prouve" que Jean-Marie CATHIGNOL est décédé enfant. Car il aurait eu 13 ans le 18 juin 1861, et, à cet âge-là, un enfant vit chez ses parents. Il lui manque au moins un ou deux ans pour être domestique ailleurs, surtout hors de Bernay, donc assez loin du domicile de ses parents.

Conclusion générale sur Jean-Marie CATHIGNOL : il est décédé HORS DE BERNAY, sans doute chez des amis sûrs (auvergnats), entre 1848 et 1861. 

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2) À noter la présence de Pierre Gustave CATHIGNOL, né en 1859, 2ème fils de mon bisaïeul Pierre, et qui est provisoirement logé chez ses grands-parents alors que son frère aîné Paul est recensé normalement chez ses parents. On peut penser que Paul était malade et que les parents craignaient la contagion pour leur second fils. Ou bien un manque de place provisoire. Peu importe.

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3) Ça y est ! Mon bisaïeul Pierre est entré au chemin de fer, où il restera jusqu’à sa retraite. À chaque fois que vous traverserez la Normandie, ayez une pensée pour lui, qui y a sans doute posé beaucoup de rails. Merci ! J

Son épouse, de « couturière » en 1856, est redevenue lingère, profession qu’elle a déjà exercée (en 1854, lors de son mariage, par exemple) et exercera de temps à autre.

Travaillait-elle chez elle, chez des particuliers (voisins ou autres) ou bien encore dans une "fabrique" ? Ce n’est pas dit.

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4) Quant à ma trisaïeule Catherine Mélanie GUILLOUARD, belle-mère de Pierre, elle nest plus présente, étant décédée à Bernay le 3 juillet 1861, ce qui nous montre au passage que le recensement fut encore assez tardif cette année-là, du moins rue des Charrettes.

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5) Qui manque-t-il donc lors de ces recensements de 1861, que je mattendais à trouver à Bernay ?

Eh bien, seulement Marie CATHIGNOL et son époux Joseph MAILLET, mariés à Bernay en 1853, et que l'on retrouvera plus tard, mais ailleurs.

Là, cest plus étonnant car un fils (Eugène MAILLET) leur est né à Bernay, le 30-9-1861, et un autre avant (Paul Fortuné) le 25-4-1859, aussi à Bernay.

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4) Recensement de 1866

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Rue dAlençon

CATHIGNOL Pierre, employé de chemin de fer, 34 ans

LEROUX Marie, lingère, 30 ans, sa femme

CATHIGNOL Paul, 10 ans, leur fils

CATHIGNOL Gustave, 7 ans, leur fils

CATHIGNOL Jules, 3 ans, leur fils

CATHIGNOL Gabriel, 2 ans, leur fils

CATHIGNOL Pierre Alexandre, garçon boucher, 14 ans

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Hameau de Champeaux

CATHIGNOL Jean, journalier, 22 ans

AMIOT Marie Rose, 19 ans, sa femme

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Hameau de la Pilette

CATHIGNOL Léger, employé de chemin de fer, 36 ans

BUNEL Adèle, journalière, 31 ans, sa femme

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Notes :

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1) Absence d'une partie de la famille de Jean CATHIGNOL éponyme, notamment lui-même, son épouse Antoinette LENÈGRE, et leur fille Désirée qui n'a que 11 ans cette année-là.

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2) Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, né le 18 juillet 1851, est logé chez son frère, autre Pierre CATHIGNOL, mon bisaïeul. Il travaille déjà, malgré son jeune âge : garçon boucher. Boucher, ce sera son principal métier, durant au moins quarante ans (1866-1906 et sans doute plus) ; il fut cité « concierge » à son décès, le 5 juin 1921 à près de 70 ans.

 

À noter quil nest plus prénommé « Alexis » mais « Pierre Alexandre ». Ces deux "surprénoms" (Alexis et Alexandre) sont de pures inventions, habituelles en Auvergne. J

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3) Léger est employé de chemin de fer mais il n’y restera pas longtemps ; jusqu‘en 1868 au moins toutefois. Peut-être que, vu son manque d’instruction (il est né au début de la "période pauvre" de ses parents et n'a sans doute jamais dû aller à l'école), on lui donnait à faire des travaux plus pénibles qu’à son frère aîné Pierre, mon bisaïeul, qui y fit carrière, lui.

 

Léger a toujours travaillé, bien sûr, mais, pour la même rémunération, il préférait sans doute être domestique, son métier de prédilection, qu'il exerça en plus par moments en couple avec son épouse, ce qui est quand même plus agréable. Il pouvait même se permettre d'être moins bien payé qu'aux Chemins de Fer de l'Ouest, vu que, formant un couple stérile avec sa femme, il n'eut jamais de bouche à nourrir.

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4) Jean "le Cadet" CATHIGNOL, marié depuis un an (avec Marie Rose AMIOT soussignée), n’est pas encore jardinier. Il le sera à partir de 1886 (et peut-être un peu avant). Avant cela, il sera lui aussi employé aux Chemins de Fer de l'Ouest (1880). Lui non plus n'y restera pas longtemps, peut-être aussi pour la même raison que Léger [ce sera le dernier de cette fratrie à savoir signer (il n'a pas su signer à son propre mariage mais il signera à celui de Georges Pierre, son fils)].

 

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5) Notons encore l'absence de Françoise CATHIGNOL, épouse Alexis RENAULT depuis le 17 juillet 1865, décédée à Bernay le 6 août 1866, ce qui prouve que ce recensement fut effectué tardivement cette année-là.

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5) Recensement de 1872

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Pour rappel, le recensement de 1871 fut reporté à 1872 pour cause de guerre avec l’Allemagne.

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Hameau du Petit Cosnier

CATIGNOL Léger, journalier, 32 ans, né au Pin (Orne)

BUNEL Adèle, son épouse, journalière, 36 ans, née à Bernay.

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Hameau du Bois Taillefer

CATIGNOLES Jean, journalier, 72 ans, né à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

LENÈGRE Marie Antoinette, sa femme, 58 ans, née à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

CATIGNOL Désiré, ouvrier en ruban, 17 ans, né à Bernay (cest "Désirée", mon pote !!) J

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Hameau de Champeaux

CATHIGNOL Jean, journalier, 29 ans, né à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

AMIOT Rose Marie, son épouse, ouvrière en ruban, 23 ans, née à Bernay

CATHIGNOL Georges Pierre, leur fils, 4 ans, né à Bernay

AMIOT Louis Michel, cordonnier, 27 ans, né à Bernay

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Notes :

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1) Eh oui, monsieur le recenseur, c’est "Désirée" et non "Désiré" ! « Mort de rire ! », comme disent les jeunes ! J

Et, bien sûr, « il » n’est pas « ouvrier » puisque… c’est une fille ! J

Par ailleurs, "il" (ou elle ¿, oui, elle !) ne porte pas le même nom que son père (orthographe différente). Une étonnante réussite, quand même ! J 

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2) Quant à sa mère, elle se prénomme « Antoinette » tout court, monsieur le recenseur. « Marie Antoinette », c’est quelqu’un d’autre. « Lol ! », comme disent les jeunes ! J

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3) L’âge de Jean éponyme (72 ans) ne me convient pas. Mais bon, c’est un âge que l’on retrouvait souvent dans les documents administratifs, car 72, c’est six douzaines. Eh oui, on comptait beaucoup par douzaines, en ce temps-là. Surtout quand il y en avait six, car six douzaines, c'était la moitié d'une douzaine de douzaines (une "grosse").

Savez-vous qu'à Égliseneuve-d'Entraigues, sous l'Ancien Régime, jamais personne n'est mort à 71 ans ni à 73 ans ? Non, eh bien je vous l'apprends ! On mourait à 72 ans, ma bonne dame, eh oui c'était comme ça ! 

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4) Étrange : l’absence de mon bisaïeul Pierre et de sa famille.

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5) Pierre "le Cadet" (21 ans cette année-là) est aussi absent de Bernay et il le sera désormais toujours. Je ne pense pourtant pas qu’il soit déjà "monté" à Paris car il se mariera à Bernay en 1875. Mais bon, il est peut-être boucher dans le voisinage de Bernay.

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6) Jean "le Cadet" et son épouse ont désormais la joie d’avoir un fils : Georges Pierre, né en 1868, après une fille mort-née en 1866, leurs deux seuls enfants.

Ils hébergent Louis Michel AMIOT, frère de Marie Rose. Bien plus tard, ils hébergeront jusqu'à leur mort les vieux parents de Marie Rose, qui fêteront leurs 55 ans de mariage chez eux.

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7) À noter que ce recenseur, qui confond les jeunes filles en fleur et les jeunes hommes moustachus J, a fait une curieuse erreur dans les lieux de naissance : il y a un décalage d’une ligne, ce qui fait que, selon lui :

a) Léger CATHIGNOL, journalier, « 32 ans », est soi-disant né au Pin, dans l'Orne. Cest INEXACT : il est né à Égliseneuve-dEntraigues (et au passage, Le Pin, ce n'est pas dans l'Orne) (et encore au passage il a 33 ans et non 32).

b) Adèle BUNEL, son épouse, journalière, « 36 ans », est soi-disant née à Bernay. Cest INEXACT : elle est née au Pin, dans le Calvados (et au passage, elle a 38 ans et non 36).

c) Enfin, la Normande du dessus (50 ans, hors famille) est dite « née à Égliseneuve (Puy-de-Dôme) », ce qui est faux bien sûr.

Je me demande comment le recenseur a fait son compte pour décaler ainsi dune ligne les lieux de naissance. L

Mais bon, quand on confond les filles et les garçons, on peut faire de telles prouesses, non ? J

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6) Recensement de 1876

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Rue de la Couture

CATIGNOLE Jean, journalier, 34 ans, né à Clermont-Ferrand (Non ! environ 33 ans ; et né à Égliseneuve-d'Entraigues le 23 juillet 1843)

AMIOT Marie Rose, son épouse, 29 ans, née à Bernay (EXACT : née à Bernay le 11 avril 1847)

CATIGNOLE Georges, leur fils, 7 ans, né à Bernay (plutôt déjà 8 ans, je pense : né à Bernay le 24 avril 1868)

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Rue de Morsan

(chez ses employeurs, un couple)

CATHIGNOL Paul, garçon charcutier, 16 ans, né à Bernay (Non ! environ 20 ans : né à Bernay le 15 mai 1856)

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Rue de Morsan

CATIGNOLLES Pierre, employé du chemin de fer, 44 ans, né à Égliseneuve Auvergne (EXACT : né à Égliseneuve-d'Entraigues le 8 mai 1832)

LEROUX Maria, son épouse, marchande de journaux, 39 ans, née au Havre (Non ! née à St-Martin-du-Manoir) (le 27 juillet 1836)

CATIGNOLLES Jules, leur fils, 12 ans, né à Bernay (Non ! cest Gabriel Alfred !) (né à Bernay le 3 mai 1864)

CATIGNOLLES Marie, leur fille 10 ans, née à Bernay (Non ! 9 ans seulement car née le 13 février 1867)

CATIGNOLLES Jules, leur fils, 1 an, né à Bernay (Non ! cest Georges !) (né à Bernay le 14 juin 1875)

CATIGNOLLES Désirée, ouvrière de fabrique, célibataire, 21 ans, née à Bernay (EXACT : née à Bernay le 2 juin 1855)

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Notes :

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1) Le recenseur s’est souvent trompé sur l’orthographe des noms, les prénoms, les âges et les communes de naissance.

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2) Seconde absence du couple Jean CATHIGNOL / Antoinette LENÈGRE. J’ignore où ils sont.

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3) Absence aussi de Léger et de son épouse.

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4) Paul travaille désormais. Un peu comme son oncle Pierre le boucher (né 5 ans avant lui), il a choisi un métier du même genre : charcutier. Mais il n’aura pas la vie équilibrée de Pierre, à cause des malheurs qui suivront son mariage (1878). À noter l’âge vraiment farfelu qui lui est donné : 16 ans au lieu de 20 ou presque 20.

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5) Pierre et Maria LEROUX ont bien eu un fils prénommé « Jules ». Mais celui-ci, né le 4 avril 1863 à Bernay, a 13 ans. Bizarrement, il n’est pas recensé, tandis que ses deux "petits" frères Gabriel Alfred et Georges lui ont "chapardé" son prénom. J

Je vous l'avais dit, qu'on aurait encore d'étonnantes surprises dans les prénoms ! J 

On peut penser que le "vrai" Jules était lui aussi domicilié chez ses parents, chose normale vu son âge, mais que le recenseur n'a pas bien compris les explications données (Jules était peut-être sorti).

Pas grave, mon gars : c’est vrai que tu n’as pas fait du très bon boulot, mais rassure-toi : on ne connaît pas ton nom et, de plus, il y a prescription ! J

Et, pour ce qui est de ton amour-propre, rassure-toi aussi : toi, au moins, tu ne confonds pas les garçons et les filles ! J

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7) Recensement de 1881

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Rue de la Barre

Veuve CATHIGNOL Antoinette, 69 ans, rentière, chef (de famille)

CATHIGNOL Pierre, 49 ans, employé, fils du chef

LEROUX Maria, femme CATHIGNOL, 45 ans

CATHIGNOL Désirée, 26 ans, ouvrière de fabrique, fille

CATHIGNOL Marie, 14 ans, blanchisseuse, fille

CATHIGNOL Georges, 6 ans, fils

CATHIGNOL René, 2 ans, fils

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Hameau du Bois Taillefer

CATHIGNOL Léger, 43 ans, domestique

CATHIGNOL Adèle, 47 ans , servante

CATHIGNOL Jules, 18 ans, domestique

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Notes :

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1) Jean CATHIGNOL éponyme a vécu, mort le 24 juin 1879 à Bernay, en son domicile hameau de la Planquette, profession de « gardien d’herbages », « âgé de 75 ans ». Il aura travaillé toute sa vie et son épouse jamais. Mais elle a porté et élevé 12 enfants !

Antoinette LENÈGRE, sa veuve désormais, qui a 68 ans et non 69, est venue vivre chez son fils aîné, mon bisaïeul Pierre. Elle est dite « rentière » (¡! ¿?), ce qui m’amuse beaucoup. Mais passons. En tout cas, elle n’est certainement pas inutile. Sa petite-fille Marie CATHIGNOL (déjà blanchisseuse, la profession de toute sa vie !) est en pleine adolescence et doit trouver bien agréable d’avoir une grand-mère pour pouvoir lui poser les questions qu’elle n’ose pas demander à sa propre mère.

Car si Désirée est bien la fille d’Antoinette, les trois derniers enfants recensés sont ses petits-enfants, les trois derniers-nés de Pierre et Maria LEROUX.

Antoinette vivra 70 ans, s’éteignant à Bernay le 12 décembre 1883.

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2) Léger CATHIGNOL est devenu domestique, comme son épouse Adèle (servante), improprement appelée aussi CATHIGNOL, au lieu de BUNEL. C’est une profession qui convient bien à un couple sans enfants.

Domestique aussi dans cette riche demeure, leur neveu Jules, 3ème fils de Pierre, celui qui mourra en Indochine (fin 1886).

Son frère cadet Gabriel Alfred, né un an après lui, et qui a donc 17 ans, ne vit déjà plus chez ses parents, contrairement à Marie, Georges et René. On sait que sa vie sera un échec total finissant célibataire sans profession à Évreux, âgé de 41 ans.

Est-il déjà parti pour Évreux ? Je ne sais pas.

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3) Autrement, je suis surpris de l’absence de Jean "le Cadet", de son épouse Marie Rose AMIOT et de leur fils Georges Pierre CATHIGNOL. Mais on les retrouvera en 1886.

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4) Enfin, surpris aussi de l’absence de Paul CATHIGNOL et de son épouse, domiciliés ensemble à Bernay en 1878 (mariage), en 1879 (parents d’un fils, né rue des Agricoles), le 31 mai 1880 (parents d’une fille, aussi née rue des Agricoles), le 24 octobre 1881 (parents d’une fille, née rue des Moulins), en 1884 (parents d’une fille, aussi née rue des Moulins) et 1885 (naissance de Marie Désirée, à l’hospice, ses parents étant toujours domiciliés rue des Moulins).

L’explication vient peut-être du changement de domicile et de profession de Paul entre le 31 mai 1880 et le 24 octobre 1881, soit avant et après le recensement du printemps (ou de l’été) 1881. En effet, de « poseur de rails à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest », il devint simple journalier (jusqu’en 1888 au moins).

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8) Recensement de 1886

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Rue des Sources

CATHIGNOL Jean, jardinier, 43 ans

AMIOT Marie Rose, apprêteuse de rubans, 39 ans

CATHIGNOL Georges Pierre 18 ans

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Rue de la BARRE

CATHIGNOL Pierre, 54 ans, employé au chemin de fer

LEROUX Marie Amélie, 49 ans, ménagère

CATHIGNOL Georges, 10 ans, écolier, fils

CATHIGNOL René Dominique, 6 ans, écolier, fils

CATHIGNOL Désirée, 30 ans, rubanière, sœur

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Rue de la Concorde

CATHIGNOL Désirée, 31 ans, ouvrière de filature

CATHIGNOL Marie Désirée, 5 mois, fille

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Notes :

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1) Absence de Léger et de son épouse. Peut-être sont-ils partis vivre à Bournainville (car évidemment, c'est pour toutes les communes de l'Eure que je n'ai, en ligne, que les recensements de 1891 à 1911) où on les retrouvera aux recensements de :

a) 1891, lui journalier et elle domestique.

b) 1896 : lui journalier et elle rubanière.

c) 1901 : lui ouvrier agricole et elle rubanière.

Au recensement de 1906, devenue veuve, Adèle Virginie BUNEL vit seule et est toujours rubanière.

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2) Jean "le Cadet" est de retour. Il est désormais jardinier, profession qu’il exercera sans interruption lors des cinq recensements suivants à Bernay, tous disponibles en ligne : 1891-1896-1901-1906-1911. C'est probablement lui qui fut surnommé "le roi des jardiniers". Mais qu'avait-il fait pour obtenir un si flatteur surnom ? Je l'ignore.

Son épouse est « apprêteuse de rubans », un métier qu’elle a déjà exercé (1872).

Pas de profession indiquée pour leur fils Georges Pierre. Mais il a 18 ans et se prépare peut-être à partir à l’armée. Il y deviendra caporal, ce qu’aucun de ses cousins germains CATHIGNOL n’a su faire ! C’est pourtant pas maréchal ! J

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3) Désirée CATHIGNOL vit toujours chez son frère mon bisaïeul et travaille toujours à l’usine de rubans, comme tant d’autres à cette époque. L’écart d’âge entre le frère et la sœur est de 23 ans et 25 jours ; donc l’un des deux âges (54 et 30) est inexact, sauf si le recensement a été effectué entre le 8 mai et le 2 juin.

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4) Enfin, rue de la Concorde, attention au danger de confusion !

En effet, il y a erreur sur le patronyme : ce n’est pas Désirée CATHIGNOL qui vit là, mais Henriette Désirée DELAMARE, épouse Paul CATHIGNOL.

Sur un recensement de 1911 ou après, c’eût été normal de voir « Désirée CATHIGNOL » au lieu de « Désirée DELAMARE », car, en 1911 et après, on indique le nom d’épouse, pour une femme mariée. Mais, en 1886, ce n’est pas normal, on doit indiquer LE VRAI NOM, celui de naissance.

Le danger de confusion est d’autant plus grand que Désirée CATHIGNOL, 12ème enfant de feu Jean et feue Antoinette LENÈGRE, et Henriette Désirée DELAMARE, épouse Paul CATHIGNOL, aîné des neveux de Désirée CATHIGNOL, sont nées tous deux en 1855, et à seulement quelques mois d’écart :

a) Désirée CATHIGNOL est née le 2 juin 1855.

b) Henriette Désirée DELAMARE est née le 9 août 1855.

Et, probablement, au moins l’un des deux âges ci-dessus est fantaisiste. Car, quelle que soit la date exacte du recensement (que j’ignore), si l’une des deux a 31 ans et l’autre 30, c’est sûrement l’aînée qui a 31 ans !

Je dis « probablement », car on peut concevoir que Désirée CATHIGNOL ait été recensée AVANT le 2 juin, et Désirée DELAMARE ait été recensée APRÈS le 9 août. Très peu probable, mais pas impossible.

Ceci dit, en ce cas, il y a une autre erreur : Marie Désirée CATHIGNOL est en effet âgée de 7 mois (et non 5) dès le 29 juillet 1886.

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5) Ceci étant bien compris, voyons ce qu’il en est de la famille de Paul CATHIGNOL. Eh bien, il a déjà quitté son épouse.

C’est très récent, car, le 29 décembre 1885, à l’occasion de la naissance de sa fille Marie Désirée, il vivait encore avec son épouse, rue des Moulins à Bernay. Et où est-il ? Eh bien il vit à Lisieux (Calvados) !!

On le trouve en effet au recensement de 1886 à Lisieux, et encore en 1891 et 1896.

Tout cela étant très détaillé dans l'article N°6, prière de s'y reporter.

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Voilà, c’est tout pour cette première partie. Pour les recensements de l'Eure de 1891 à 1911 que j’ai pu faire moi-même parce qu’ils sont en ligne, on a la seconde partie de cet article, ci-dessous. La présentation en est très différents (personnages étudiés un par un) et je prie mes lecteurs de bien vouloir m'en excuser.

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Seuls 3 des 12 enfants de Jean CATHIGNOL éponyme (mort en 1879 « âgé de 75 ans ») et Antoinette LENÈGRE (1813-1883) seront recensés à Bernay de 1891 à 1911 :

— E1/12 : Pierre "l’Aîné" mon bisaïeul, né en 1832, époux Maria Amélie LEROUX, qui mourra en 1892 à Bernay.

— E7/12 : Jean "le Cadet", né en 1843, époux Marie Rose AMIOT, qui mourra certes à Broglie en 1923, mais sera présent aux recensements de Bernay de 1891 à 1911.

— E12/12 : Désirée, née en 1855, aussi présente aux recensements de Bernay de 1891 à 1911, et qui mourra à Bernay en 1917, alors qu’elle était domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, avec mon père Jean CATHIGNOL, mon aïeule paternelle, Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN et le second mari de celle-ci, mon grand-oncle Georges CATHIGNOL.

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Mais deux sont recensés ailleurs dès 1891 :

— E3/12 : Marie "l’Aînée" (née en 1836), qui a épousé Joseph MAILLET en 1853, vit désormais seule avec son époux, à Drucourt. Voir plus bas.

— E5/12 : Léger (né en 1838) qui a épousé Adèle Virginie BUNEL en 1861, vit désormais seul avec son épouse, à Bournainville. Voir plus bas.

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— Enfin E11/12 Pierre "le Cadet", né en 1851, vit probablement à Paris. Avec sa première épouse Camille Anastasie AUGÉ (mariage à Bernay en 1875), jusqu’au décès de celle-ci (1899), puis avec sa seconde épouse, Marthe Alphonsine LÉCAILLON, à partir de 1899 (mariage à Paris) jusqu’à son décès (1921). Pour savoir s’il a eu un autre enfant qu’Ernest Eugène (1906), il faudrait que je consulte les recensements de Paris mais je ne crois pas qu’ils soient en ligne à ce jour.

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Les six autres enfants sont déjà décédés, au recensement de 1891 :

— E2/12 : Jacques (1834-1856), mort de diarrhées, soldat à Constantinople.

— E4/12 : Géraud (1837-1837) qui a vécu moins d’un mois.

— E6/12 : Jean "l’Aîné" (1840 Égliseneuve-d’Entraigues - 1850 Bernay), décédé enfant.

— E8/12 : Françoise (1845-1865-1866) morte en couches, décédée 7 jours après son fils, le petit RENAULT, après une terrible agonie de 37 jours.

— E9/12 : Marie "la Cadette" (1847-1848), qui a vécu 8 mois et est décédée juste avant le départ pour la Normandie.

— E10/12 : Jean-Marie (né en 1848) décédé avant 1861, hors de Bernay.

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Voyons donc les nouveautés apportées par les recensements, pour chaque CATHIGNOL, pris en général dans l’ordre de sa naissance, Jean éponyme étant le numéro 1/54 et ses 12 enfants allant de 2/54 à 13/54. Les petits-enfants seront aussi étudiés.

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2/54) Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL (aîné des 12 enfants de Jean et Antoinette LENÈGRE), né le 8 mai 1832 à Égliseneuve-d'Entraigues.

Pas grand-chose de nouveau sur mon bisaïeul agnatique. Seulement ceci :

Il apparaît une seule fois dans les recensements de Bernay : en 1891, étant décédé le 10 janvier 1892, dans sa soixantième année.

Les recensements eurent lieu en avril, mai et juillet. Celui de 1891 fut signé le 25 mai par le maire de Bernay. Bien que ça ne soit pas prouvé, j’ai tendance à croire que les maires signaient APRÈS l’exécution du recensement.

— Pierre est domicilié 12 rue Jacques-Daviel.

On le dit « âgé de 58 ans » alors qu’il en a 59 et demi, mais ce n’est pas bien grave.

Il n’est plus employé aux Chemins de Fer de l’Ouest, où il était entré très jeune, car il en est « retraité », ce que nous apprend son acte de décès.

Mais il travaille encore : Il est devenu journalier.

Il est qualifié de « chef de famille », vivant là avec son épouse, Maria Amélie LEROUX, prénommée par erreur « Marie », « âgée de 55 ans », ce qui est presque exact (naissance : 27-07-1836 à St-Martin-du-Manoir, Seine-Maritime), « ménagère ».

— Maria LEROUX, donc. Elle vivra longtemps, décédant le 8 janvier 1915 à Bernay. On la retrouvera donc dans mes quatre autres recensements (1896, 1901, 1906 et 1911). Nous avons une photo d’elle (voir chapitre XIII), que j’avais cru être une photo de sa belle-sœur, l'Auvergnate Marie CATHIGNOL, née aussi en 1836, à cause de l‘inscription manuscrite « Marie CATHIGNOL ». Aujourd’hui encore je me demande comment on peut ainsi mélanger, pour une femme mariée, son prénom personnel et le nom de son mari. Sur une lettre que reçut un jour ma mère quand j’étais enfant, il y avait la suscription « Madame Jean CATHIGNOL ». Ça m’avait beaucoup surpris à l’époque. Pourtant, ça, ça a un sens. Tandis que « Madame Anne-Marie CATHIGNOL », ça n’a pas de sens. Il y en aura peut-être une un jour mais il n’y a jamais eu d’Anne-Marie CATHIGNOL !! Ma mère se nommait WALTER !!

Vivent auprès de Pierre et Maria leurs deux derniers enfants, Georges CATHIGNOL, futur beau-père de mon père, et René Dominique CATHIGNOL, le futur père de mon père.

— Georges était plus intellectuel que son jeune frère ; il n’a que « 15 ans » (en fait 15 ans et demi, étant né le 14 juin 1875) mais travaille déjà comme « expéditionnaire ». Il est sans doute titulaire du CEP (Certificat d’Études Primaires, aujourd’hui disparu).

René Dominique est prénommé « Pierre ». Est-ce une erreur ? Sans doute. Mais peut-être que son père, qui a tout de même vécu presque 16 ans en Auvergne, y étant né le 8 mai 1832, a conservé la coutume auvergnate de "surprénommer" ses enfants.

On le dit « âgé de 11 ans », ce qui est exact, puisqu’il est né le 24 octobre 1879. 11 ans et demi, donc.

Vit encore dans cette maison où il n’y a qu’un seul ménage :

— Désirée CATHIGNOL, « 35 ans, rubanière, sœur ».

Née à Bernay le 2 juin 1855, 12ème et dernière enfant de Jean et Antoinette LENÈGRE, Désirée est bien la sœur du chef de famille, née un peu plus de 23 ans après lui.

Désirée ne se mariera pas et décèdera célibataire, âgée de 62 ans, le 8 novembre 1917 à Bernay, après une vie pas bien gaie, sans doute. L  

Vit encore dans cette maison, et au même foyer, un « hôte », « âgé de 31 ans, serrurier », nommé Albert VITRON, personnage totalement inconnu de moi et qu‘on ne reverra pas.

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4/54) : Marie "l’Aînée" CATHIGNOL, née le 19 janvier 1836 à Égliseneuve-d’Entraigues.

Elle a épousé à Bernay le 23 novembre 1853 Joseph MAILLET (né le 14 juin 1831 à Bernay).

Voici la liste de leurs enfants, pour rappel :

— A) Alexandre MAILLET, né le 13 janvier 1855, qui se mariera, avec postérité jusqu’à nos jours. Le voir en fin d'article.

— B) Paul Fortuné MAILLET, né le 25 avril 1859. Décédé à Bernay le 16 décembre 1863 (âgé de 4 ans et demi, donc).

— C) Eugène MAILLET, né le 30 septembre 1861, qui se mariera, avec postérité jusqu’à nos jours. Le voir en fin d'article.

— D) Marie Anaïs MAILLET, née le 28 décembre 1864, dont j’ai perdu la trace.

Ce n’est pas à Bernay, mais à Drucourt (Eure) que j’ai retrouvé le couple MAILLET-CATHIGNOL au recensement de 1891.

Ils vivaient seuls au hameau de la Hêtraie (22 personnes dont trois "CONARD" J). Ils étaient rubaniers l’un et l’autre. Ils n’y seront plus recensés ni l’un ni l’autre en 1896 car Joseph MAILLET y décèdera l’année suivante (23 avril 1892) et Marie CATHIGNOL rejoindra son époux l’année suivante, décédant, aussi à Drucourt, le 23 mars 1893.

Mariés en automne et morts au printemps, mais toujours le 23 du mois !

38 ans de mariage, ce n’est pas si mal, pour l’époque. Mais trop peu d’enfants à mon goût. L

— Je ne sais pas ce qu’est devenue Marie Anaïs MAILLET.

Par contre :

— Alexandre MAILLET, employé de fabrique, a épousé, du vivant de ses parents présents et consentants (professions non précisées), tous trois domiciliés à Drucourt, à Épreville-en-Lieuvin (Eure) le samedi 29 mai 1880, Céline Noémie LABOS, appelée de façon très légèrement erronée « Noémie Céline LABOS » sur cet acte de mariage, probablement car "Noémie" était son prénom usuel, couturière, fille d’un cordonnier et d’une couturière, y née le 2 novembre 1860, aussi du vivant de ses parents présents et consentants, tous trois domiciliés à Épreville-en-Lieuvin.

Ce fut un très beau mariage, avec des jeunes gens de 25 et presque 20 ans, et… avec les onze signatures, car Marie "L‘Aînée" CATHIGNOL a su signer : « f maillet » (pour « femme MAILLET », bien sûr.

C’est la première fois que je la vois signer.

Dont postérité jusqu’à nos jours malgré le décès prématuré d’Alexandre MAILLET, à 38 ans, le 16 janvier 1893 à Bournainville.

À noter que le deuxième témoin fut « Jean ("Le Cadet", bien sûr) CATIGNOLLE, 37 ans, employé au chemin de fer, demeurant à Bernay, oncle du futur ».

Jean "Le Cadet" CATHIGNOL, si souvent sollicité pour être témoin à des mariages, et qui, par ailleurs, a hébergé son beau-frère dans sa jeunesse, puis ses beaux-parents jusqu'à leur mort, devait être "quelqu’un de bien".

À noter que c’est aussi la première fois que je le vois signer. Il a dû apprendre à écrire pour pouvoir entrer au chemin de fer, mais ça ne sera pas pour rien : car dès lors, il va signer, il va signer, il va signer… J

Par contre, le chemin de fer, ce n’est pas fait pour lui. Bientôt il deviendra jardinier à Bernay, longtemps, ce qui lui vaudra peut-être le surnom du « roi des jardiniers » (sans preuve formelle à ce jour, mais, selon ma mère, il y eut un "CATHIGNOL" surnommé « le roi des jardiniers » à Bernay).

— Eugène MAILLET, rubanier, a épousé, du vivant de ses parents présents et consentants (contremaître de filature et rubanière), tous trois domiciliés à Drucourt, à Épreville-en-Lieuvin. le samedi 6 mars 1886, Louise Émilie VY, avec qui il avait dansé au mariage de son frère J (Quoi, comment je sais tout ça ? Ça ne vous regarde pas, mais comparez un peu les lieux, les professions des mariées, etc.), couturière, fille d‘un cultivateur et d’un femme au foyer, y née le 17 juillet 1863, aussi du vivant de ses parents présents et consentants, tous trois domiciliés à Épreville-en-Lieuvin. 

Ce fut un très beau mariage, avec des jeunes gens de 24 et 22 ans, mais… avec seulement dix signatures, car Marie "L'Aînée" CATHIGNOL « a déclaré ne pas savoir signer ». Bizarre. L

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On retrouvera ces deux familles aux recensements ci-dessous (paragraphe suivant, sur Léger CATHIGNOL).

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6/54) Léger CATHIGNOL, né le 9 octobre 1838 à Égliseneuve-d'Entraigues. 

Pour rappel : présent à Bernay avec son épouse Adèle Virginie BUNEL (lui domestique et elle servante) au recensement de 1881.

Mais le couple a quitté Bernay peu après.

Je l’ai retrouvé ensuite dans les recensements de Bournainville, ainsi :

— 1891 : lui est journalier ; elle est domestique ; Ils vivent seuls, « village de l’église », mais un peu plus loin, même lieu, vit la famille d’Eugène MAILLET, rubanier (lui, son épouse Louise VY, couturière, et leur fille Cécile MAILLET).

— 1896 : lui est journalier ; elle est rubanière. Ils vivent seuls, « village de l’église », mais un peu plus loin, même lieu, vivent les familles de feu Alexandre MAILLET (Céline Noémie LABOS, 35 ans, épicière couturière, et son fils René Joseph, 13 ans), et d’Eugène MAILLET, toujours vivant lui, rubanier (toujours avec son épouse Louise Émilie VY, 32 ans, couturière, et leur fille Rachel Marie Cécile, 7 ans), tous deux enfants de feu Joseph MAILLET (mort en 1892) et Marie "L’Aînée" CATHIGNOL (morte en 1893).

À bien y réfléchir, ce rapprochement familial n’est pas très étonnant, car quoique 3ème et 5ème enfants de Jean CATHIGNOL et Antoinette LENÈGRE, Marie "L’Aînée" CATHIGNOL et Léger CATHIGNOL ne sont nés qu’à moins de trois ans d’écart : tous deux au hameau de La Farge en Égliseneuve-d’Entraigues le 19 janvier 1836 et le 9 octobre 1838, dans la période « pauvre » de leurs parents. On peut donc penser que ce frère et cette sœur étaient particulièrement liés au sein de leur grande fratrie de 12 enfants.

— 1901 : lui est ouvrier agricole ; elle toujours rubanière ; chez Georges COURCOL, un grand industriel local fabricant de rubans né à Amiens en 1851. Céline Noémie LABOS, épicière, veuve d’Alexandre MAILLET, fils de Marie "L‘Aînée" CATHIGNOL vit toujours pas bien loin, avec son fils René Joseph MAILLET (né le 16 juillet 1882 à Bournainville), employé lui aussi chez Georges COURCOL, un cousin issu de germains de mon père, donc, bien que né 26 ans avant lui, et qui sera comptable à son mariage, à 23 ans et demi, le 24 avril 1906, à Épreville-en-Lieuvin.

— 1906 : Léger CATHIGNOL étant décédé (28 mai 1902), la pauvre Adèle BUNEL vit seule. Elle a 72 ans moins quelques jours et travaille toujours comme rubanière chez Georges COURCOL. Contrairement à feue sa belle-mère Antoinette LENÈGRE, elle ne peut pas se retirer chez un de ses enfants, n’en ayant jamais eu. Donc elle travaille. Elle habite toujours « village de l’église » et n’a plus de famille. Toutefois aussi recensé « village de l’église », vit Eugène MAILLET, le dernier fils vivant de sa défunte belle-sœur Marie "L’Aînée" CATHIGNOL, contremaître rubanier chez Georges COURCOL, et son épouse Louise VY, épicière.

— 1911 : Adèle BUNEL n’est plus recensée à Bournainville. Y est-elle décédée ? Possible, mais, par un malheureux hasard, les décès de 1903 à 1917, présents normalement désormais dans toutes les communes de l’Eure, ne sont pas en ligne pour cette ancienne commune de Bournainville ! L

C’est d’autant plus étonnant (et dommage) que l’ancienne commune de Faverolles-les-Mares, aussi petite que sa voisine Bournainville, et qui fusionnera avec elle le 31 décembre 1964 à minuit pour devenir Bournainville-Faverolles, a bien, elle, tout à fait normalement ses actes de décès jusqu’à 1917 !! L

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8/54) Jean "le Cadet" CATHIGNOL, né le 23 juillet 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues.

On le retrouve aux 5 recensements, vivant toujours, sauf en 1911 pour cause de veuvage, avec Marie Rose AMIOT, sa femme, qu’il a épousée à Bernay le jeudi 13 octobre 1864.

— A) 25 mai 1891 : il est jardinier (48 ans) ; son épouse (44 ans) est apprêteuse de rubans. Domicile : 21 rue des Sources.

— B) 15 mai 1896 : il est jardinier (53 ans) ; son épouse (49 ans) est rubanière. Domicile : 21 rue des Sources.

— C) 30 avril 1901 : il est jardinier (58 ans), patron ; son épouse (54 ans) n’a pas de profession indiquée sur le registre. Domicile : 19 rue des Sources.

— D) 10 juillet 1906 : il est jardinier, patron, « né en 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues » ; son épouse, « née en 1847 à Bernay », n’a pas de profession indiquée sur le registre. Domicile : 12 rue des Sources.

— E) 29 mai 1911 : il est jardinier (employeur : Mr ROUSSEAU), « né en 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues ». Domicile : 12 cour, rue des Sources.

Pour rappel : son épouse était décédée en début d’année, le 25 janvier 1911, « en son domicile rue des Sources à Bernay », après plus de 46 ans de mariage, donc. Elle était alors « marchande de légumes ».

Au recensement de 1896, vivent avec le couple les parents de Marie Rose :

— Louis Michel AMIOT, 72 ans, beau-père.

— Marie Françoise ADELINET, 75 ans, rubanière, belle-mère.

Nommée plus simplement Françoise ADELINET, âgée de 80 ans, devenue veuve, elle sera encore présente chez sa fille et son gendre en 1901, deux fois veuve, car Michel AMIOT, son second époux, sera décédé le 11 novembre 1900, après… 55 ans de mariage !! (rare, pour un second époux) ; apprêteuse de rubans chez Mr MASSELIN. Eh oui, elle travaillait encore à 80 ans !

On retrouve encore Françoise ADELINET en 1906 chez son gendre et sa fille, « née en 1820 à Bernay » (exact, le 30 mai) ; mais elle ne travaille plus.

Note : les maisons n’avaient pas toujours de numéros. Il est probable que Jean et Marie Rose habitèrent la même maison de la rue des Sources de 1891 à 1911.

Note sur ce couple (hors-famille) des beaux-parents de Jean "le Cadet" CATHIGNOL, qu’il hébergea durant leur vieillesse et jusqu’à leur mort :

— Louis Michel AMIOT, né à Versailles (78) le 2-1-1824, décédé à Bernay le 11-11-1900 (76 ans).

— Marie Françoise ADELINET, née à Plasnes (près de Bernay) le 30-05-1820, décédée à Bernay le 22-01-1911 (90 ans).

Mariés à Bernay le 16-08-1845.

Pour rappel (voir article 5) : Jean "le Cadet" CATHIGNOL décèdera le 5 février 1923, âgé de 79 ans et demi, route de Laigle à Broglie où il vivait avec son fils unique Georges Pierre, ayant enfin retrouvé l’air pur de la campagne de sa petite enfance.

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12/54) Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, né à Bernay le 18 juillet 1851.

Aucune nouvelle de lui dans l’Eure depuis son premier mariage (à Bernay en 1875, avec Camille Anastasie AUGÉ). Mais ce n'est pas très étonnant, dans la mesure où on le retrouve à Paris à l’occasion de son veuvage (14 mai 1899) et de son second mariage (9 décembre 1899, avec Marthe Alphonsine LÉCAILLON). De cette seconde épouse, il aura (très tardivement) un fils dont j’ignore la destinée, Ernest Eugène CATHIGNOL, né à Paris-18 le 17/4/1906. De 1906 à 1921, la famille est domiciliée 184 rue de la Chapelle. C’est là que mourra Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, devenu concierge, le 5 juin 1921, à près de 70 ans donc. Je pense que sa veuve et son fils sont allés vivre ensuite près d’Ernest LÉCAILLON, oncle et sans doute parrain d’Ernest Eugène CATHIGNOL, à Saint-Denis (93). 

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13/54) Désirée CATHIGNOL, née le 2 juin 1855 à Bernay.

On a vu ci-dessus que, au recensement de 1891, alors que son frère Pierre "l’Aîné", mon bisaïeul, vivait toujours, elle était domiciliée chez lui. Aux quatre recensements suivants, je l’ai trouvée ainsi :

— 1896 : toujours chez sa belle-sœur, Maria LEROUX (devenue veuve), avec ses deux derniers neveux, Georges et René, mon aïeul ; elle est « ouvrière rubanière, âgée de 40 ans ». La famille habite boulevard du Bas-Bouffey.

— 1901 : Désirée vit seule, désormais. Elle habite rue des Charrettes. Elle est bien sûr « chef de famille » et est « ouvrière rubanière, âgée de 45 ans ». Son patron est nommé : Mr MASSELIN, que l’on reverra souvent.

— 1906 : Désirée habite toujours rue des Charrettes ; elle est « chef de famille, apprêteuse de rubans, née en 1855 ». Son patron est toujours Mr MASSELIN.

— 1911 : Désirée habite désormais rue de la Couture ; elle est « chef de famille, concierge, née en 1855 ». Son patron est toujours Mr MASSELIN. Le travail est sans doute moins pénible qu’à l’usine. Plus agréable aussi.

Ensuite viendra la guerre, durant laquelle elle soignera les blessés. Elle mourra durant cette guerre, le 8 novembre 1917 à Bernay, âgée de 62 ans.

Elle était alors domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, avec son neveu Gorges CATHIGNOL, ancien greffier à Bernay, devenu commerçant à St-Vincent-du-Boulay, sans doute après le décès de Maria LEROUX sa mère (8 janvier 1915 à Bernay) dont il était le dernier enfant vivant (sur 7) et qui vivait chez lui, rue d‘Orbec.

Là-bas, à St-Vincent-du-Boulay, vivaient aussi Juliette CHORIN, mon aïeule paternelle, devenue, en second mariage, épouse de Georges CATHIGNOL, et mon père, Jean CATHIGNOL, issu du premier mariage de Juliette avec mon aïeul René CATHIGNOL, frère puîné de Georges.

Mais c’est à l’hospice de Bernay que décéda Désirée CATHIGNOL, victime donc sans doute d’une assez longue maladie et non d’un brutal accident, matériel ou physiologique.

Je n’ai aucune idée de la raison qui fit qu’elle ne trouva pas à se marier, contrairement à ses frères et sœurs aînés qui ont vécu suffisamment, Pierre "l'Aîné", Marie "l'Aînée", Léger, Jean "le Cadet", Françoise et Pierre "le Cadet".

J’éprouve évidemment une tendresse particulière pour Désirée, méprisée et rejetée par les hommes de son temps, qui n’ont pas voulu d’elle pour épouse. 

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Génération suivante :

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14/54) Paul CATHIGNOL, né à Bernay le 15 mai 1856 (moins d’un an après sa tante Désirée ci-dessus !), fils aîné de Pierre l’Aîné, mon bisaïeul.

Marié à Bernay le 7/12/1878 avec Henriette Désirée DELAMARE.

Il a eu une vie affreuse et sa malheureuse mais très fidèle épouse encore plus. L L

D’abord, donc, ils furent parents de quatre enfants mort-nés, en moins de 5 ans (1879, 1880, 1881 et 1884). Puis naissance de Marie Désirée (1885), d’Albertine Suzanne (1888) et de Marcel Émile (1892), ce dernier né à Menneval et découvert par hasard par moi le mercredi 22 juillet 2015.

L’acte de naissance d’Albertine Suzanne se terminait par une remarque inquiétante : « le père absent ».

En soi, ce n’est pas inquiétant : un père peut être absent au moment de la naissance de son enfant. Notamment si son travail l’a obligé à loger ailleurs, plus ou moins provisoirement. Exemple : les soldats, les marins, entre autres.

Ce qui était inquiétant, c’est que c’était signalé sur l’acte de naissance, et sans autre précision.

L’acte de naissance de Marcel Émile CATHIGNOL, en date du 10 août 1892, est encore plus inquiétant :

« né hier à midi, au domicile de sa mère, situé à Menneval, hameau de la Vallée, fils de Paul CATHIGNOL, âgé de 36 ans, et dont la profession et le domicile sont actuellement inconnus, et de Henriette Désirée DELAMARE, journalière, âgée de 37 ans, son épouse, […] sur la réquisition à nous faite par HUBERT Louise, sage-femme, âgée de 22 ans, domiciliée à Bernay et qui a procédé à l’accouchement ».

Au recensement de 1886, Henriette Désirée DELAMARE, « âgée de 31 ans, ouvrière de filature », vivant seule avec sa fille Marie Désirée CATHIGNOL « âgée de 5 mois », rue de la Concorde à Bernay.

Pour la suite de la vie de cette famille, se reporter à l‘article N°6 pour Paul et "ses femmes", et à l‘article N°7 pour sa fille Marie Désirée.

Mais voici quelques compléments.

Paul vécut à Lisieux à partir de 1886 et au moins jusqu‘en 1896. Il semble cependant n’avoir pas connu sainte Marie Françoise Thérèse MARTIN, qui entrera au Carmel de Lisieux en 1888.

Et, très bonne nouvelle : avant de mourir un peu plus de quatre ans plus tard, Paul CATHIGNOL se sera remis en ménage avec sa femme et son unique enfant survivant(e), ce qui le place dans de bien meilleures conditions pour comparaître devant Dieu.

Étrange toutefois qu’il ne soit pas retourné à Bernay mais je suppose que c’est son travail qui le fixait à Lisieux.

Certes, il n’est pas devenu un saint puisque, après avoir été condamné, alors tisserand, pour « violences et tapages » en 1892, alors qu’il vivait encore sans doute avec sa concubine Léonie ROGERON, il fut condamné en 1897, alors terrassier, pour « coups à sa femme ». Je penche toujours pour l’alcool, ce qui ne devait pas être gai pour sa fille et sa femme, cette dernière pourtant pas obligée de le supporter puisque, en tant qu’ouvrière, elle touchait sa propre paie et aurait pu rester à travailler à Bernay.

Mais sans doute que pour cette femme, le mariage religieux, comme il se doit, c’était POUR LA VIE, et, quels que soient les horribles malheurs causés par ces quatre enfants mort-nés plus deux autres qui n’ont pas vécu six mois au total, Paul CATHIGNOL restait son mari POUR LA VIE, même s’il lui avait été infidèle, même s’il buvait, même s’il la battait !!

C’est vraiment admirable en vérité et j’espère que Henriette Désirée DELAMARE, qui est parvenue à monter plus haut que son époux n'était descendu bas, est aujourd’hui au Ciel, et bien récompensée !! ♥ ♥

Curiosité : en 1896 à Lisieux, 1er canton, place MATIGNON, présence d’un Benjamin CASTIGNOLES, gendarme. J

C’était peut-être lui qui fichait « notre » Paul CATHIGNOL en prison ! L

Pour ce qui est de son épouse et de leur fille, j’ai encore ceci :

— 1891 : Désirée est recensée à Menneval, la première commune à l’est de Bernay, également sur la Charentonne, peuplée d‘environ 850 habitants à l‘époque.

Elle vit dans le hameau de "La Vallée", tout près de Bernay. Elle est « âgée de 35 ans » (exact), « ouvrière de fabrique », « chef de ménage ». Avec elle vit « Marie CATIGNOL », « 5 ans » (exact), « sa fille, sans profession ».

Plusieurs remarques : 

Marie, 5 ans, c’est bien sûr Marie Désirée, née le 29 décembre 1885 à l’hospice de Bernay. 

Sa petite sœur Albertine Suzanne est déjà décédée (chez une veuve, le 27 juin 1888 au Theil Nolent, pour rappel) et Marcel Émile naîtra et mourra l'année suivante à "La Vallée".

— 1896 : pour rappel : Henriette Désirée DELAMARE vit à Lisieux avec son mari, leur fille et l'adolescent Roger ROGERON.

— 1901 : Henriette Désirée DELAMARE, désormais veuve, est de retour à Menneval, de nouveau au hameau de "La Vallée" ! Elle est « âgée de 46 ans » (presque exact), « chef de ménage », « ouvrière de filature chez Mr HULOT ». Sa fille est toujours prénommée « Marie », et désormais elle aussi travaille, aux côtés de sa mère, « ouvrière de filature chez Mr HULOT ». Elle a 15 ans et non 16 ans, comme écrit dans ce recensement, qui a manifestement soustrait les années de naissance de l’année 1901.

Mon bisaïeul Pierre CATHIGNOL a-t-il aidé sa bru et sa petite-fille ? On ne sait pas, mais il ne faut pas oublier qu’il est mort à 59 ans, le 10 janvier 1892. Par contre Jean "le Cadet" CATHIGNOL (1843-1923) a dû les aider, au moins moralement, puisqu’il fut premier témoin au mariage de sa petite-nièce, le lundi 4 septembre 1905 à Menneval, avec Pierre Désiré MAUREY, qui vient juste d'arriver à Bernay : voir article 7.

C’était alors Marie Désirée, casquettière, âgée de 19 ans et demi, qui faisait vivre sa mère, devenue sans profession, pour toujours semble-t-il. L

Elle a épousé un veuf. Pas très gai pour une jeune fille vierge, car à cette époque-là, la plupart des jeunes filles arrivaient vierges au mariage. Il avait 12 ans de plus qu’elle, en plus. Mais bon, peut-être l’a-t-il rendue heureuse…

Le couple aura un enfant à Bernay, Lucien Pierre Delphin MAUREY, né le 19 septembre 1906, puis Pierre Désiré MAUREY emmènera très vite Marie Désirée CATHIGNOL en Seine-Maritime (avant le recensement de 1911), triste chose pour Henriette Désirée DELAMARE, qui restera seule à Menneval, sans profession. L

Marie Désirée CATHIGNOL deviendra veuve dès 1917 et se remariera au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) le samedi 3 février 1923 avec Albert Émile CŒURDACIER, divorcé depuis 1901 (!!).

Elle mourra au Petit-Quevilly, le 29 août 1953, âgée de 67 ans et demi donc, quelques mois avant son second mari, décédé au Petit-Quevilly le 27 mars 1954. Le déclarant fut son premier enfant, Lucien Pierre Delphin MAUREY. J'ignore si elle en a eu d'autres.

À partir de là, H. Désirée DELAMARE, qui a pourtant mis sept enfants au monde, va connaître une fin de vie solitaire, à Menneval.

— 1906 : vit seule, près de l’église, sans profession (rien d'écrit dans la case).

Pour quelle raison n'était-elle plus en état de travailler ? C'est impossible à savoir, bien sûr. 

— 1911 : vit seule, au hameau de "La Vallée", sans profession (c'est écrit en toutes lettres).

Lors de ce dernier recensement, elle est appelée « Désirée CATHIGNOL », puisque, comme je l’ai écrit plus haut, on recense maintenant les femmes sous leur nom d’épouse ; ou de veuve dans le cas présent.

Ensuite, je ne sais pas. Elle était née à Appeville-Annebault (Eure) et n’avait donc probablement pas de famille à Menneval. 

J’ai dans mes fichiers une note sortie de je ne sais où, comme quoi elle serait décédée en 1927. Mais c’est impossible à vérifier à ce jour (en ligne du moins). 

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19/54) Marie CATHIGNOL, née à Bernay le 13 février 1867. Mariée. Sans postérité adulte. 

Seule fille parmi une fratrie de sept enfants, sœur puînée de Paul CATHIGNOL (1856-1900), Pierre Gustave (1859-1871), Jules (1863-1886) et de leur frère Gabriel Alfred (1864-1905), elle est née plus de 8 ans avant Georges (1875-1945), le beau-père de mon père, et René Dominique (1879-1909), père de mon père, dernier de la fratrie.

Elle a passé toute sa courte vie à Bernay.

Elle était déjà blanchisseuse à 14 ans (voir recensement de 1881, ci-dessus en première partie), elle le sera à son mariage, à 18 ans, à Bernay le samedi 10 octobre 1885, et elle le restera toute sa vie, décédant le 22 novembre 1905, épouse de Pierre Adolphe HULBERT. Elle n’avait que 38 ans. L

Celui-ci, né à Bernay le 6 septembre 1860, était apprêteur de rubans à son mariage.

Ils n’ont eu qu’un enfant, mort en bas âge, Louis Gustave HULBERT, né le 20 décembre 1886, et décédé le 2 janvier 1887, 13 jours après donc.

Aux 5 recensements accessibles en ligne, nous avons :

— 1891 : 10 rue Jacques-Daviel : Pierre HULBERT, 30 ans, apprêteur, chef ; Marie CATHIGNOL, 24 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1896 : impasse de la Charentonne : Adolphe Pierre HULBERT, 35 ans, journalier, chef ; Marie Adèle CATHIGNOL, 29 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1901 : impasse de la Charentonne : Adolphe HULBERT, 40 ans, journalier à l'Atelier de Charité, chef ; Marie CATHIGNOL, 34 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1906 : rue des Manufactures : Pierre HULBERT, né en 1860, journalier chez divers patrons, chef.

— 1911 : 22 rue des Manufactures : Pierre HULBERT, né en 1860, journalier chez divers patrons, chef.

Notes :

a) les âges sont exacts pour Marie ; exagérés de 6 mois pour Pierre Adolphe.

b) Le second prénom (Adèle) de Marie CATHIGNOL (1896) est une pure invention. Rappelons que les recensements donnent souvent des informations farfelues, au contraire des actes d’état civil, plus sérieux en général.

c) Pierre Adolphe HULBERT, jeune veuf sans enfant, aurait dû se remarier. Peut-être son humble situation de journalier l’en a-t-elle empêché.

À noter que ses parents (à Pierre Adolphe HULBERT) étaient encore vivants en 1911, domiciliés eux aussi dans cette très longue rue des Manufactures. 

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Je termine la série des sept enfants de mon bisaïeul Pierre, bien que soit déjà né (en 1868) Georges Pierre CATHIGNOL, fils de Jean "le Cadet" et Marie Rose AMIOT, parce que c‘est plus simple, je pense.

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Et je regroupe ces deux derniers enfants car on les verra souvent ensemble.

Donc :

21/54) Georges CATHIGNOL, né le 14 juin 1875 à Bernay, qui fut d’abord l’oncle puis le beau-père de mon père. 

Et : 

23/54) René Dominique CATHIGNOL, né le 24 octobre 1879 à Bernay, père de mon père, qui ne le connut pas, ou si peu.

Pour eux deux, les 5 recensements accessibles en ligne tombent assez bien. Voyons cela.

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— 1891 : ils sont recensés chez leur père. Voir plus haut.

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— 1896 : la famille a déménagé, étant désormais domiciliée boulevard du Bas-Bouffey.

A) Maria Amélie LEROUX, ma bisaïeule, est devenue veuve. C’est désormais elle qui est « chef de famille ».

Elle est recensée sous les prénoms inexacts de « Émilie Maria » ; 59 ans, sans profession. L’âge est exact, car Maria LEROUX n’aura 60 ans que le 27 juillet à venir. Présents chez elle :

B) Georges CATHIGNOL, enfant, 20 ans (exact), expéditionnaire au greffe civil.

C) René Dominique CATHIGNOL, enfant, 16 ans (exact), apprenti menuisier.

D) Désirée CATHIGNOL, 40 ans (pas tout à fait, en fait), « sœur », ouvrière rubanière.

Note : Désirée est belle-sœur, bien sûr, et non sœur du chef de famille.

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— 1901 : la famille habite toujours boulevard du Bas-Bouffey. Mais il n’y a plus Désirée, ni René, ce dernier parti faire son service militaire. Le chef de famille est toujours Maria, encore prénommée à tort « Émilie Maria » ; elle a 64 ans (exact) et est qualifiée de « ménagère ».

Vit avec elle uniquement son 6ème enfant : Georges, 25 ans, fils, « employé de bureau au greffe civil ».

Note : on voit que Georges, qui a presque 26 ans, est employé de bureau, peut-être le premier CATHIGNOL à l’être, quoique ce ne soit pas prouvé. Son père (par exemple), mon bisaïeul Pierre, a pu l’être en fin de carrière aux Chemins de Fer de l’Ouest. C’est ce qui arrivera bien plus tard à mon propre père, simple poseur de rails dans sa jeunesse, puis employé de bureau en fin de carrière, car instruit comme son aïeul Pierre.

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— 1906 : la famille s’est brusquement agrandie, passant à six personnes, et, bien sûr, elle a déménagé, se trouvant maintenant rue des Manufactures.

A) Chef de famille : « Maria LEROUX veuve CATHIGNOL, née en 1936 à St-Martin-du-Manoir ».

B) Georges CATHIGNOL, fils, né en 1875 à Bernay, commis greffier. Patron : PUEL.

C) Dominique CATHIGNOL, fils, né en 1879 à Bernay, livreur. Patron : P…

D) Juliette CHORIN, née en 1882 à Bernay, belle-fille, ouvrière rubanière. Patron : Mr MASSELIN.

E) Berthe CHORIN, née en 1886 à Bernay, … (parenté non déchiffrée), ouvrière rubanière. Patron : Mr MASSELIN.

F) Paul CHORIN, née en 1895 à Bernay, … (parenté non déchiffrée).

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Notes :

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— 1) Les années et lieux de naissance sont exacts.

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— 2) René Dominique est prénommé « Dominique » tout court. On a vu qu’il avait été aussi prénommé « Pierre » (en 1891).

Comme ce n’est arrivé qu’une seule fois pour chaque prénom, on ne peut pas tirer de conclusions sur la façon dont on l’appelait. Et puis tout le monde ne l’appelait peut-être pas de la même façon.

On m’a bien appelé « Pedro », moi, dans mon enfance. Puis « Hugues », 45 ans plus tard. Enfin on m’a appelé « Péa » (2009-2013 et 2017-2019).

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— 3) Je n’ai pas su lire le nom du patron de René Dominique. Je l’ai dans mes archives, mais elles sont enfouies au grenier. L

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— 4) Mon aïeul paternel s’est marié (1902), épousant Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN, aînée d’une fratrie de huit enfants. La présence de Juliette au foyer est donc on ne peut plus logique.

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— 5) Par contre, la présence de Berthe CHORIN, troisième enfant et troisième fille de cette fratrie est plus surprenante ; même chose pour Paul CHORIN, le benjamin de cette fratrie de huit enfants.

L’explication est la suivante : ma bisaïeule Amélie Julia MARCHAND (rubanière, née le 1er février 1858 à Bernay, mariée à Bernay le jeudi 27 octobre 1881), mère de Juliette, Berthe et Paul CHORIN, était décédée ; à Bernay, le 3 juillet 1903.

Son veuf, mon bisaïeul Jules Léon Gustave CHORIN (né le 6 mars 1862 à Condé-sur-Noireau dans le Calvados), qui était ouvrier maçon, ne pouvait pas s’occuper de ses enfants, car il était alcoolique (source : mon propre père).

De ses huit enfants, il en restait encore cinq de vivants : Juliette, l’aînée, mariée du vivant de ses père et mère, donc ; Angèle, née en 1884, Berthe, ci-dessus, née en 1886, Jules, né en 1890 et Paul, ci-dessus aussi, né en 1895 donc.

Étaient morts en bas âge : autre Jules (1888-1889), Ernest (1892-1892) et Marthe (1893-1899).

Berthe et Paul furent donc confiés à la famille CATHIGNOL, tandis qu’Angèle et Jules furent sans doute confiés à une autre famille, j’ignore laquelle, ne les ayant pas trouvés (ni leur père) à Bernay au recensement de 1906.

Le partage était bien fait :

Les jeunes garçons (Jules et Paul) sont restés chacun avec (au moins) une grande sœur, de telle sorte qu’ils ne furent pas totalement déracinés (et leurs sœurs non plus). Et, comme ces sœurs travaillaient déjà, les deux demi-familles CHORIN ne furent pas « à charge ». Enfin, pour notre branche, ma bisaïeule Maria LEROUX pouvait s’occuper de garder et d’élever le tout jeune Paul CHORIN, frère de sa bru, puisque les autres membres de la famille travaillaient tous quatre au-dehors.

Ces quatre frères et sœurs de Juliette CHORIN se marièrent tous et nous avons donc des cousins assez proches descendants de cette fratrie, notamment Jean Paul CHORIN, fils de Paul ci-dessus, qui m‘a aidé dans cette généalogie.

Cinq ans avant, au recensement de 1901, mes bisaïeuls Jules Léon Gustave CHORIN et Amélie Julia MARCHAND furent recensés à Bernay, rue des Fontaines, avec leurs cinq enfants survivants. Lui était « maçon », elle était « sans profession ».

Leurs fils Jules (10 ans, presque 11) et Paul (5 ans) ne travaillaient pas encore bien sûr, mais Juliette (18 ans, presque 19), Angèle (16 ans, presque 17) et Berthe (14 ans, presque 15) étaient toutes trois « ouvrières rubanières » chez Mr MASSELIN.

Pour en terminer avec cette famille, mon bisaïeul Jules Léon Gustave CHORIN décéda à l’hospice de Bernay le 25 janvier 1909. Toujours qualifié d’ouvrier maçon. Et domicilié « rue des Manufactures », où je ne l'ai pas trouvé en 1906 !

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— 6) Cependant, il a fallu trouver un nom pour qualifier la relation de famille entre Maria Amélie LEROUX veuve Pierre CATHIGNOL et la sœur (ainsi que le frère) de sa bru. Le recenseur en a trouvé un ! Hélas pour ma curiosité piquée au vif, je n’arrive pas à lire ce mot ! L J’ai donc mis ci-dessus des points de suspension. ^^

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— 7) En tant que commis greffier, Georges CATHIGNOL fut amené à écrire des mentions marginales sur des actes de naissance de la mairie de Bernay. On en trouve plein, de 1907 à 1912, peut-être même avant et après, je ne sais pas. Et cela me fait mal de savoir que cet homme qui a tant "marié" de personnes, même si ce ne fut que sur des registres, n’a pas connu le bonheur de trouver l’amour. Car, quand il épousera, à Bernay le VENDREDI 31 octobre 1913, mon aïeule Juliette CHORIN devenue veuve, ce sera pour donner un foyer à son neveu mon père, mais à l’occasion d’un mariage blanc (notez le vendredi, jour où on ne se mariait pas, à l‘époque).

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— 8) Berthe Léontine Félicie CHORIN ci-dessus, née le 6 juillet 1886 à Bernay, épousera, apprêteuse de rubans, à Bernay le lundi 27 juin 1910, Louis Léon Gabriel TOUZEAU, comptable, né à Bernay le 8 mars 1885. Ce couple aura quatre enfants je crois, dont trois qui vécurent, André, Pierre, et Michel TOUZEAU, qui furent élevés avec mon père, car Berthe CHORIN était sa marraine et s’occupa de l’élever plus tard avec son époux, et aussi avec l’aide de Georges CATHIGNOL, quand celui-ci devint veuf, au décès de Juliette CHORIN, le 13 octobre 1918 à St-Vincent-du-Boulay (Eure).

J’ai un tout petit peu connu cette famille, vers 1960, à l’occasion de visites qu‘ils nous firent. Et j'en garde un excellent souvenir, un peu ému, évidemment.

J’ai donc connu Berthe CHORIN, l’un ses fils, André Paul Marie TOUZEAU (né à Bernay le 23/12/1912, décédé à Levallois-Perret le 12 septembre 1983) et son petit-fils Ivan Louis Gaston TOUZEAU, né le 22 juin 1938 à Rouen.

Georges CATHIGNOL décéda à Rouen le 2 mai 1945. Avant la fin de la guerre, donc.

Louis TOUZEAU décéda à Rouen le 19 juillet 1962.

Berthe CHORIN, décéda à Rouen le 17 mars 1966. Noces d'or pour ce couple, donc.

Berthe CHORIN fut notamment présente à l’enterrement de mon père son filleul (début avril 1964) avec son fils André TOUZEAU et son petit-fils Ivan TOUZEAU.

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— 9) Curiosité :

Ce fut Georges CATHIGNOL qui, en tant que commis greffier, vint mettre, en mention marginale de l’acte de naissance de Berthe CHORIN, le mariage de celle-ci avec Louis TOUZEAU. Il ne se doutait pas alors que la vie les réunirait plus tard à Rouen, après le décès de Juliette CHORIN en 1918. 

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— 10) Curiosité :

André TOUZEAU n’est pas né chez ses père et mère, alors domiciliés à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime), où, bien sûr, je n’aurais jamais eu l’idée d’aller le chercher !

Non, il est né « 3 rue d’Orbec à Bernay, au domicile de Georges CATHIGNOL, commis greffier du Tribunal Civil ».

Pour quelle raison ? Je ne sais pas.

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— 1911 : au 3 rue d’Orbec, vivent :

A) Maria CATHIGNOL (au lieu de LEROUX, car, pour rappel : à partir de 1911, les noms de jeune fille ne sont plus communiqués), « née à St-Martin-du-Manoir en 1836, chef de famille ».

B) Georges CATHIGNOL, « fils, né à Bernay en 1875, commis greffier chez PUEL ».

C) Juliette veuve CATHIGNOL (là encore le nom de jeune fille n’est pas donné, mais au moins on sait que CATHIGNOL n’est pas son nom de naissance), « née à Bernay en 1882, belle-fille, rubanière chez Mr MASSELIN ».

D) Jean CATHIGNOL, « né à Bernay en 1908, petit-fils ».

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Ont donc eu lieu les changements suivants :

1) 7 septembre 1908 : naissance de Jean Robert CATHIGNOL (mon père).

2) 26 février 1909 : décès de René Dominique CATHIGNOL (père de mon père), à seulement 29 ans. L

3) Mariage de Berthe CHORIN, à Bernay le lundi 27 juin 1910, avec Louis Léon Gabriel TOUZEAU, comme vu ci-dessus.

Notre famille a déjà déménagé rue d’Orbec.

Tout le monde signe à ce mariage, y compris Maria Céline ASSELINE veuve Jules Jacques TOUZEAU, seule survivante parmi les quatre parents des mariés.

Les témoins sont intéressants :

a) Jules Auguste TOUZEAU, employé de commerce à Bernay, 29 ans, frère de l’époux.

b) Paul Ernest DOUILLET, ouvrier de filature, 24 ans, domicilié à Rouen, beau-frère de l’épouse.

C’est le mari d’Angèle CHORIN, autre tante de mon père, 2ème enfant de la fratrie des huit enfants CHORIN, née à Bernay le 29 juin 1884, soit deux ans après Juliette et deux ans avant Berthe. Décédée à St-Vincent-du-Boulay, le 3-2-1956.

Les descendants de cette famille DOUILLET-CHORIN sont donc mes cousins. Je possède une très belle lettre de leur fille Yvette DOUILLET, épouse FLAMBARD, née à Rouen le 20 mai 1914, et à qui j’avais écrit en juillet 1988, à mes débuts en généalogie. Par sa réponse en date du 29-7-1988, elle m’avait aidé en me donnant des informations sur notre famille commune.

Dans cette lettre, mon aïeul est toujours prénommé logiquement « René ».

J’ajoute en conclusion que ma mère, qui a connu beaucoup des personnes citées ci-dessus et plus haut dans cet article, ne m’en a jamais dit autre chose que du bien, parlant avec tristesse des malheurs que chacune d’elles a pu connaître.

c) Georges CATHIGNOL, commis greffier, 35 ans, domicilié rue d’Orbec à Bernay, ami des futurs époux.

Georges n’était pas en effet beau-frère de Berthe, mais frère de son défunt beau-frère, René Dominique. 

Le mot « beau-frère » a trois significations différentes en français, dont la plus complexe avec deux mariages et une fraternité. Mais deux fraternités et un mariage, ça ne marche pas ! L

d) Un autre ami des futurs.

Anecdote : le maire se nommait PUEL, comme le patron de Georges CATHIGNOL, auquel il était sans doute apparenté.

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Fin des recensements pour cette branche CATHIGNOL. Juliette CHORIN, qui vivait sous le même toit que son beau-frère depuis probablement son mariage le jeudi 5 juin 1902, finira donc par l’épouser, le vendredi 31 octobre 1913, après plus de quatre ans et demi de veuvage. Ils quittèrent ensuite Bernay (j’ignore quand exactement) et s’installèrent à St-Vincent-du-Boulay, toute petite commune de l’Eure, canton de Thiberville, à l‘ouest de Bernay. Ce fut là que Juliette mourut, en son domicile, village de l’église, le 13 octobre 1918, avant la fin de la guerre donc. Elle n’avait que 36 ans. L

Georges était alors « commerçant ». On peut penser qu’ils tenaient un petit commerce tous les deux. C’est peut-être à cause de ce changement de métier qu’ils avaient déménagé.

Georges CATHIGNOL, restant alors seul avec son beau-fils mon père tout juste âgé de 10 ans, quitta alors ce petit village pour Rouen, où vivait le couple TOUZEAU-CHORIN et leurs trois garçons qui, donc, furent élevés avec mon père. Là, il me manque des détails dont certains sans doute bien connus de mes sœurs, âgées d'environ 11 et 10 ans de plus que moi.

Ainsi j’ignore pourquoi mon père revint vivre à Bernay, où ma sœur Françoise naquit en 1939, juste avant la guerre.

Mon frère Roland (1941-2002) est lui aussi né à Bernay, mais pas ma sœur Marie-Claire, née en 1940 à Rouen.

Mes parents vécurent ensuite à Serquigny (sur la Charentonne, à environ 10 km à l’est de Bernay, par la route), qu’ils quittèrent en 1947 ou 1948 pour Le Mans.

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20/54) Georges Pierre CATHIGNOL, né à Bernay le 24 avril 1868, fils de Jean "le Cadet" et de Marie Rose AMIOT. 

Il était cousin germain de mon aïeul René Dominique et de son frère aîné Georges, étudiés ci-dessus. Un peu plus âgé qu’eux, nés en 1879 et 1875.

Les familles se fréquentaient, ce qui est naturel. On possède leurs photos.

Georges Pierre CATHIGNOL et son épouse Clémence Eugénie HERVIEU ont longtemps habité Bernay, et j’ai pu suivre leur famille durant les quatre recensements que les Archives de l’Eure ont mis en ligne et qui ont suivi leur mariage, célébré à Bernay le lundi 10 avril 1893. Voyons cela (comme d'habitude, je vais donner les prénoms tels qu’ils sont écrits).

— 1891 : pas de trace de Georges Pierre, ce qui est logique vu qu’il fit son service militaire de 1889 à 1892.

Par contre j’ai trouvé sa future épouse, nommée « Eugénie HERVIEU », « 21 ans » (exact) vivant en famille avec sa grand-mère maternelle, sa mère, née Uranie MULOT, veuve remariée LEPELLETIER, son beau-père Eugène LEPELLETIER, ses trois frères HERVIEU et un demi-frère puîné LEPELLETIER. Le couple parental est marchand de légumes et Eugénie, ainsi que son seul frère aîné, sont employés. La famille habite rue du Collège.

— 1896 : la famille (deux personnes) est domiciliée rue des Charrettes.

Georges Pierre est « jardinier, chef, âgé de 28 ans ».

Clémence Eugénie est « fruitière, épouse, âgée de 26 ans ».

Ils ont déjà eu leur unique enfant, un garçon mort-né, rue des Charrettes, le 12 février 1894.

— 1901 : on les retrouve rue du Collège. Ils sont tous deux commerçants :

Georges Pierre est « marchand de primeurs, chef, âgé de 32 ans, patron ».

Clémence est « marchande de primeurs, épouse, âgée de 31 ans ».

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Note sur les âges. C’est facile, pour la jeune femme, née en novembre. Moins facile pour son mari, né en avril (un 24). Il est possible que Georges Pierre n’ait pas atteint ses 33 ans au moment du recensement, signé par le maire le 30 avril.

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— 1906 : au 27 rue du Collège :

Georges est « jardinier, chef, né en 1868 à Bernay ».

Clémence est « jardinière, épouse, née en 1869 à Fontaine-la-Louvet ».

Présence au foyer d’un employé né en 1890, jardinier, qui travaille pour Mr CATHIGNOL.

— 1911 : au 27 rue du Collège :

Georges est « marchand de primeurs, chef, né en 1868 à Bernay ».

Clémence est « marchande de primeurs, épouse, née en 1867 à Fontaine-la-Louvet ».

Présence au foyer d’un employé de commerce né en 1895, qui travaille pour Mr CATHIGNOL.

Notes :

a) Clémence est nommée « CATHIGNOL », au lieu de « HERVIEU ». C'est "normal", nous sommes en 1911, année à partir de laquelle on recense les femmes mariées sous leur nom d'épouse.

b) Elle n’est pas née en 1867 mais 1869. Seule erreur trouvée dans ces recensements pour cette famille.

Ensuite : pas de recensement en 1916 (guerre). Recensement de 1921 non accessible en ligne, mais seulement consultable aux A.D. de l'Eure à Évreux, pour rappel.

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J’ai retrouvé Georges Pierre le 5 février 1923, déclarant à la mairie le décès de son père, tous deux domiciliés à Broglie, route de L'Aigle. Il est devenu cultivateur.

La même année, toujours à Broglie, le 13 mai, il vient déclarer la naissance de Pierrette Jacqueline CATHIGNOL, cousine issue de germain de mon père, donc, née environ 15 ans après lui. Il a « 55 ans », et vit séparé de sa femme, en compagnie d’Hélène Marie GIRARD, « 34 ans » ; tous deux sont « cultivateurs, demeurant ensemble route de L’Aigle ».

Toujours la même année, le 30 novembre, Georges Pierre CATHIGNOL décède en son domicile, au lieudit « La Rebroussière », « cultivateur, époux de Eugénie HERVIEU ».

En mention marginale de l’acte de naissance de Pierrette Jacqueline CATHIGNOL figurent la reconnaissance de l’enfant par sa mère et les date et lieu de son mariage avec Roland Désiré CHEMIN.

Je n’ai pas trouvé l’acte de naissance d’Hélène Marie GIRARD, ignorant dans quelle commune elle était née. J’ai cherché cet acte, sans succès donc, seulement à Broglie et à Bernay. Le patronyme GIRARD est en effet très répandu dans toute la France, même en Auvergne puisque le quatrième témoin du mariage de Jean CATHIGNOL et d’Antoinette LENÈGRE se nommait ainsi (Guillaume GIRARD, « ami des époux », le seul des quatre à être hors-famille).

Pierrette Jacqueline CATHIGNOL épousa Roland Désiré CHEMIN à Broglie le samedi 2 mars 1946 (mention marginale sur son acte de naissance).

De son côté, Clémence Eugénie HERVIEU, devenue veuve, se remariera à Paris 16ème le mardi 28 mars 1933 avec un septuagénaire veuf nommé Louis Joseph PIOVANI.

Elle était pourtant toujours domiciliée à Bernay (2 rue des Sources) et exerçait la profession de marchande de primeurs.

Elle décédera à Bernay le 3 juin 1947.

Pour sa part, Louis Joseph PIOVANI était cordonnier, domicilié à Paris, né le 5/8/1862 à Piadena, province de Crémone (Italie), veuf de Marie Louise COURCELLE.

J’ignore si ces deux tardifs époux ont vécu ensemble ou bien si c’était un arrangement destiné à déshériter tel ou tel.

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C’est tout pour les CATHIGNOL. Voyons maintenant les recensements concernant leurs cousins MAILLET de cette même génération.

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Alexandre MAILLET, né le 13 janvier 1855 à Bernay, décédé à Bournainville le 16 janvier 1893. 

De 1891 à 1911, il ne fut donc recensé qu’une fois, en 1891. Âgé de 36 ans, épicier, domicilié à Bournainville, il vivait alors avec son épouse Céline Noémie LABOS, 30 ans, couturière, et leur fils René, 8 ans.

Aux recensements de 1896, 1901 et 1906, Noémie LABOS, désormais veuve, est recensée seule avec son fils René.

Elle est épicière et couturière (1896), épicière (1901 et 1906). 

Leur fils René Joseph MAILLET, né à Bournainville le 16 juin 1882, est employé chez Georges COURCOL, manufacturier, en 1901 et 1906. 

Devenu comptable, il se marie cette année-là, le 24 avril, à Épreville-en-Lieuvin, avec Marguerite Octavie RENARD, y née le 4 juillet 1887.

Présents à ce mariage : son oncle Eugène ci-dessous et… son patron, Georges COURCOL, 55 ans, ami (J !!!!!!!) du futur.

Et… la famille disparaît alors des recensements (1911). L

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Eugène MAILLET, né le 30 septembre 1861 à Bernay, décédé après 1911, j’ignore où. 

De 1891 à 1901, il sera toujours recensé avec son épouse Louise Émilie VY et leur fille Rachel Marie Cécile, née à Bournainville le 26 juin 1888.

La famille habitera Bournainville en 1891 et 1896, puis Drucourt en 1901 et 1906.

En 1891 comme en 1896, Eugène est rubanier.

En 1901 comme en 1906, il est contremaître, travaillant pour Georges COURCOL.

En 1891, 1896, 1901, 1906, Louise est couturière.

En 1906, leur fille Cécile, qui a désormais 18 ans ou pas loin n’est pas recensée chez ses parents. Elle est probablement servante ou domestique quelque part pas loin. La même année, à Drucourt le 12 septembre, elle épouse Amand François Édouard PITON, né à Le Mesnil-Rogues (Manche) le 29 janvier 1879, gendarme à cheval demeurant à Pont-Audemer (Eure).

À noter la présence, comme premier témoin, de Jean "le Cadet" CATHIGNOL, 62 ans, jardinier à Bernay, grand-oncle de l’épouse. En fait, il a 63 ans, mais peu importe.

Eh oui, c'était quelqu’un de "bien", ce Jean "le Cadet" CATHIGNOL, car, à nouveau, lors d’un mariage non célébré à Bernay, il figure comme témoin principal de la mariée, alors qu‘il n‘est que grand-oncle. Mais ça lui fait tellement plaisir ! Car, depuis qu’il a appris à signer (à 37 ans ou un peu moins), il adore signer, et il "fait" tous les mariages, et il signe, il signe, il signe !! J

À noter aussi comme troisième témoin : Georges COURCOL, fabricant de rubans, conseiller municipal, délégué cantonal, 54 ans, domicilié à Bournainville. À noter qu’il a rajeuni ces derniers mois. J

Et ce nouveau couple disparaît des radars ! L

Je sais quand même que Mr PITON mourra à la guerre, chef de brigade, à Grivy-Loisy (Ardennes) le 27 octobre 1918. À seulement 15 jours de l’armistice, c’est vraiment triste ! L

Près de 12 ans plus tard, Cécile MAILLET épousera Georges Léon DURÀLIRE (eh oui, les mentions marginales sont parfois très dures à lire) à Rouen, le 2 août 1930. Comme pour son cousin germain René Joseph MAILLET vu ci-dessus, je ne connais pas de descendance à Cécile. Mais il y en a sûrement eu.

En 1911, Eugène est contremaître rubanier et Louise a changé de profession : elle est désormais épicière.

Le couple est revenu vivre à Bournainville. Eugène travaille toujours pour « Georges COURCOL, né en 1851 à Amiens, fabricant de rubans ». Je n’ai pas leur décès.

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Note : ce très long texte n'est pas une réussite mais le blog est très difficile à manœuvrer, il supporte très mal les copier/coller, et, par conséquent, tenter d'éviter des doublons ou de tout remettre à sa place fait toujours courir le risque de faire perdre des infos. 

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Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans (Sarthe) 

Contact : cathignol@laposte.net

Édition du mercredi 17 avril 2019  23h59, corrigée le mardi 12 mai 2020 vers 17h30.

Rappel : mes articles édités "à 23h59" sont des articles très légèrement modifiés. 

 

 

 


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posté le 11-08-2015 à 00:59:28

XVI. Jean CATHIGNOL éponyme, aperçu de descendance générale

Dans cet article N°16 je me propose de présenter la descendance de Jean CATHIGNOL éponyme (vers 1804-1879) et de son épouse Antoinette LENÈGRE (1813-1883) en étudiant toutes les branches "vivaces", pas seulement celles qui ont perpétué le nom de CATHIGNOL.

Je suis évidemment limité par les lois sur la protection de la vie privée qui touchent les personnes vivantes, mais aussi beaucoup de personnes décédées depuis longtemps, voire depuis 1950 environ, ce qui est quand même abusif. Mais bon, il faut faire avec.

Beaucoup d’Archives Départementales ont dix ou quinze ans de retard par rapport aux « recommandations de la CNIL », qui, elles-mêmes, sont très strictes, beaucoup trop strictes selon moi. Mais bon, là encore, il faut faire avec.

Inversement, j’ai trouvé quelques généalogies en ligne sur Internet, ce qui m’a aidé un peu dans mes recherches, mais vraiment très peu, car elles sont peu nombreuses. Je citerai bien sûr ci-dessous les personnes qui m’ont ainsi aidé indirectement, en les remerciant nommément. Certaines d’entre elles, qui ont une connaissance partielle de la famille CATHIGNOL, pourront trouver sur mon blog de très nombreux compléments. Et je m’en réjouis pour elles.

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De leurs douze enfants, mes trisaïeuls Jean et Antoinette n’ont eu que six enfants mariés :

1) Pierre "l’Aîné" (1832-1892), mon bisaïeul, marié en 1854 avec Maria Amélie LEROUX, ma bisaïeule.

3) Marie "l’Aînée" (1836-1896), mariée en 1853 avec Joseph MAILLET.

5) Léger (1838-1902), marié en 1861 avec Adèle Virginie BUNEL.

7) Jean "le Cadet" (1843-1923), marié en 1864 avec Marie Rose AMIOT.

8) Françoise (1845-1866), mariée en 1865 avec Alexis Nicolas RENAULT.

11) Pierre "le Cadet" (1851-1921), marié deux fois, en 1875 avec Camille Anastasie AUGÉ ; puis, veuf, en 1899 avec Marthe Alphonsine LÉCAILLON.

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Jusque-là, « ça va à peu près », compte tenu des décès prématurés, évidemment plus nombreux au XIX° siècle que de nos jours. Quant au célibat de Désirée (12ème enfant), ça arrive : je suis bien célibataire sans postérité, moi, tout comme mon frère Roland le fut aussi. De tout temps, il y eut des personnes, hommes ou femmes, méprisées et rejetées par les personnes du sexe opposé.

Mais, là où « ça va moins bien », c’est que sur les six couples mariés, il n’y a que quatre branches "vivaces", et encore peut-être même seulement trois car la branche de Pierre "le Cadet" est peut-être éteinte. On pouvait espérer mieux. Françoise est morte en couches dès son premier enfant, qui n’a pas vécu un mois. Et Léger a formé un couple stérile. Enfin, Pierre "le Cadet", a eu, de sa seconde épouse, un fils, rien que cela semble-t-il, et dont je ne sais rien, sauf qu'il a dû vivre au moins 15 ans.

Ne restent donc, comme branches "vivaces" connues et quasi-certaines, que celles de Pierre "l’Aîné", de Marie "l’Aînée" et de Jean "le Cadet".

Je n’ai pas la preuve formelle que, en 2019, ces deux dernières branches aient encore des descendants, mais c’est très probable.

Pour ce qui est de la branche de Pierre "le Cadet", il est bien possible que son fils Ernest Eugène (né en 1906) se soit marié, qu'il n'ait eu que des filles, d'où extinction du patronyme CATHIGNOL dans cette branche, ce qui expliquerait qu'elle n'apparaît pas sur Google, mais pas extinction de la branche, donc. Ça n'a rien d'invraisemblable mais je n'irai pas plus loin dans cette branche, n'ayant actuellement aucune information à ce sujet.

Quant à la branche de Pierre "l’Aîné", je sais qu’elle a de nombreux descendants, dont beaucoup de CATHIGNOL bien sûr, mais pas seulement. C'est la seule branche qui fournit encore des CATHIGNOL de nos jours.

Nous allons voir cela, génération après génération, pour le peu que j’en sais.

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Génération II : 4 branches

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A) Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL (1832-1892)

Il a eu 7 enfants, mais seulement deux branches sont restées "vivaces" : celle de son aîné, Paul CATHIGNOL (1856-1900), et celle de son benjamin, mon aïeul René Dominique CATHIGNOL (1879-1909).

Leur sœur Marie (1867-1905), la blanchisseuse de la famille, s’est bien mariée elle aussi (en 1885 avec Pierre Adolphe HULBERT) mais ce couple n’a eu qu’un fils, mort en très bas âge. Et Georges CATHIGNOL (1875-1945), qui épousa en 1913 ma bisaïeule Juliette CHORIN devenue veuve, n’a pas eu d’enfant. Les trois autres garçons sont morts célibataires.

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B) Marie "l’Aînée" CATHIGNOL (1836-1896)

Elle était « très bien partie », si je peux m’exprimer ainsi, se mariant à 17 ans (et demi) et ayant déjà quatre enfants bernayens à seulement 28 ans (et demi). Mais je ne lui connais pas d’enfant après son départ de Bernay. Le cadet de ses trois fils étant mort en bas âge, et sa fille ayant disparu, je ne connais que deux branches : celle de son fils aîné Alexandre MAILLET (1855-1893) et celle de son troisième fils et enfant, Eugène MAILLET (1861-19..).

Alexandre et Eugène se sont bien mariés, mais, l’un comme l’autre semblent n’avoir eu qu’un seul enfant ; c’est peu.

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C) Jean "le Cadet" CATHIGNOL (1843-1923)

Lui non plus n’a pas eu une grande descendance malgré 46 ans de mariage. D’abord un enfant mort-né puis Georges Pierre CATHIGNOL (1868-1923), dont postérité ; et c’est tout.

Au total, ça ne fait pas beaucoup. Dans une autre branche de ma généalogie, j’ai un couple avec 65 arrière-petits-enfants, les 65 s’étant TOUS mariés !! Quelle nombreuse descendance ça doit faire de nos jours !

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D) Pierre 'le Cadet" CATHIGNOL (1851-1921)

Un seul enfant donc, issu de son second mariage (avec Marthe Alphonsine LÉCAILLON) : Ernest Eugène CATHIGNOL, né en 1906, dont je ne sais rien, si ce n'est qu'il a probablement dû vivre au moins 15 ans, étant né à Paris, y ayant sans doute toujours vécu jusqu'au décès de son père en 1921, et n'y étant pas décédé avant le 1/1/1987. 

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Génération III : 6 branches

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AA) Paul CATHIGNOL (1856-1900)

On connaît maintenant sa vie très malheureuse. Il a épousé Henriette Désirée DELAMARE (1855-1927 peut-être) en 1878, et, de leurs sept enfants, seule la 5ème, Marie Désirée CATHIGNOL (1885-1953) a vécu plus de cinq mois. Mais elle s’est mariée deux fois, dont postérité.

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AB) René Dominique CATHIGNOL (1879-1909)

Il épousa Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN (1882-1918). Un seul enfant : mon père, Jean Robert CATHIGNOL (1908-1964), né à Bernay comme ses parents, décédé dans l’ancienne commune de Saint-Symphorien, aujourd’hui Tours. Dont six enfants de son second mariage.

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BA) Alexandre MAILLET (1855-1893)

Dans cette branche, qui ne porte pas le nom de CATHIGNOL, je suis obligé de détailler les dates et les lieux (et même les professions) car ça n’a pas encore été fait, du moins complètement.

Né à Bernay (Eure) le 13 janvier 1855, et décédé à Bournainville (Eure) le 16 janvier 1893, il était employé de fabrique à son mariage, mais épicier à son décès.

À Épreville-en-Lieuvin (Eure) le samedi 29 mai 1880, domicilié à Drucourt (Eure) chez ses parents Joseph et Marie présents, consentants et soussignés (Marie CATHIGNOL avait appris depuis son propre mariage et signe « f maillet » pour « femme MAILLET »), il épousa Céline Noémie LABOS (ordre des deux prénoms inversé sur l’acte de mariage), couturière, née à Épreville-en-Lieuvin le 2 novembre 1860.

Premier témoin : Jean CATHIGNOL (Jean "le Cadet", l’époux de Marie Rose AMIOT), « oncle du futur », qui signe comme tout le monde (11 signatures : 2 époux, 4 parents, 4 témoins, 1 maire). C’est un beau mariage (25/20 ans environ) mais qui ne nous donnera qu’un seul enfant :

René Joseph MAILLET (né en 1882 à Bournainville), son père étant « apprêteur de rubans » et sa mère toujours couturière. Au recensement de 1891 à Bournainville (le premier qui soit en ligne), Alexandre est épicier et Noémie toujours couturière. René est présent, mais aucun autre enfant. Noémie, devenue veuve, sera à la fois épicière et couturière en 1896 et épicière seulement en 1901. René vit toujours chez sa mère en 1901 mais il travaille désormais, employé chez Mr Georges COURCOL, le grand industriel local. Même situation pour la mère et le fils en 1906. Enfin, l’un et l’autre sont absents de Bournainville au dernier recensement en ligne, en 1911. C’est sa belle-sœur, l’épouse d’Eugène, qui sera l’épicière en cette année 1911. Les deux frères semblaient donc assez liés, ce qui est naturel, bien sûr.

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BB) Eugène MAILLET (1861-1911 au moins)

Né à Bernay le 30 septembre 1861, décédé après le recensement du 31 mars 1911 à Bournainville, il était rubanier à son mariage, et contremaître rubanier lors de ce recensement.

À Épreville-en-Lieuvin le samedi 6 mars 1886, domicilié à Drucourt chez ses parents présents et consentants (Marie CATHIGNOL ne signe pas), Joseph étant devenu « contremaître de filature » et Marie redevenue « rubanière », il épousa Louise Émilie VY, couturière comme sa nouvelle belle-sœur, née à Épreville-en-Lieuvin le 17 juillet 1863.

Parmi les témoins : Marius LABOS, le frère de la belle-sœur d‘Eugène, et Jean Victor LABOS, sans doute le père de Marius et Noémie, ce qui confirme que les deux frères MAILLET étaient très liés. Pourquoi Alexandre MAILLET ne fut-il pas témoin lui-même ? Peut-être était-il absent, pour une raison ou pour une autre (maladie). (Eugène, encore mineur en 1880, n’avait pas pu être le témoin d’Alexandre). C’est encore un beau mariage (24/22 ans) mais qui ne nous donnera lui aussi qu’un seul enfant :

Rachel Marie Cécile MAILLET (née en 1888 à Bournainville), son père étant toujours rubanier et sa mère toujours couturière. Même chose au recensement de 1891 à Bournainville (le premier qui soit en ligne). À noter que la famille habitait « village de l’Église » comme son frère ainsi que le couple Léger CATHIGNOL - Adèle Virginie BUNEL ; car presque tout le monde habitait « village de l’Église » en ce temps-là, à Bournainville. On retrouve Eugène, Louise et leur fille Cécile MAILLET en 1896 ; même lieu, mêmes professions. Puis on retrouve la famille à Drucourt en 1901 et 1906, pour réapparaître à Bournainville en 1911. Eugène travaille pour Mr Georges COURCOL et il est contremaître rubanier ; Louise VY est épicière et est sa propre patronne comme l’était sa belle-sœur Noémie LABOS en 1901 et 1906. Mais leur fille Cécile MAILLET est absente. car mariée fin 1906, la même année que son cousin germain René Joseph (voir plus bas).

En 1901 et 1906, Eugène MAILLET et Louise VY furent donc recensés à Drucourt, au hameau de la Hêtraie. Eugène est déjà contremaître en 1901 (et 1906 bien sûr). Son épouse est toujours couturière. Leur fille Cécile est présente en 1901 mais absente en 1906, travaillant sans doute comme domestique ailleurs (elle a maintenant 17 ans et demi).

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CA) Georges Pierre CATHIGNOL (1868-1923)

Il n’a eu qu’un enfant mort-né avec son épouse Clémence Eugénie HERVIEU.

Mais de sa compagne Hélène Marie GIRARD, il a eu une fille née à Broglie, Pierrette Jacqueline CATHIGNOL (1923-2017).

Celle-ci s’étant mariée (1946), il y a de fortes probabilités pour qu’il y ait une descendance encore de nos jours.

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DA) Ernest Eugène CATHIGNOL (né en 1906)

Il est né dans le 18ème arrondissement de Paris et y a vécu au moins jusqu'au 5/6/1921.

Ensuite, après le décès de son père, a dû quitter Paris pour Saint-Denis (93) avec sa mère qui y est décédée le 27 février 1929. Je ne sais rien d'autre sauf que, si Ernest CATHIGNOL s'est marié, ce n'est pas à Paris avant fin 1940 ni à Saint-Denis avant fin 1942.

L'absence de mention marginale sur son acte de naissance est à la fois surprenante et inquiétante. Peut-être est-il parti vivre à l'étranger, vu qu'il n'avait plus de parents ni de frère ou sœur ; seul lui restait, comme famille, à ma connaissance, son oncle maternel Ernest Juvénal LÉCAILLON (je ne compte pas bien sûr ses cousins CATHIGNOL de l'Eure qu'il n'a sans doute jamais connus). 

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Génération IV : 5 branches

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AAA) Marie Désirée CATHIGNOL (1885-1953)

Ouvrière de filature comme sa mère à 15 ans au recensement de Menneval en 1901, elle s’est mariée deux fois et a eu au moins un enfant (de son premier mariage), marié lui aussi.

1) Premier mariage : avec Pierre Désiré MAUREY le lundi 4 septembre 1905 à Menneval.

Né à Duranville (Eure) le 5 novembre 1873, il était maçon, domicilié à Bernay depuis peu (à Orbec auparavant), veuf de Louise Julienne Alphonsine ERNOULT, cette dernière hors-famille donc.

Marie Désirée CATHIGNOL, pour sa part, vivait chez sa mère, Henriette Désirée DELAMARE, sans profession, présente et consentante mais non soussignée. Paul CATHIGNOL, père de Marie Désirée, pour rappel, était mort en 1900.

Marie Désirée était casquettière, âgée d’un peu moins de vingt ans.

Présent à ce mariage, Jean CATHIGNOL "le Cadet" (1843-1923), 62 ans, époux de Marie Rose AMIOT, jardinier à Bernay, grand-oncle de la future, premier témoin de Marie, soussigné. Il fut peut-être le dernier CATHIGNOL de la fratrie de douze enfants à savoir signer, mais depuis, il "faisait" de nombreux mariages, et il signait, il signait, qu’est-ce qu’il signait ! J

Il va signer encore longtemps, durant 17 années encore, ne mourant qu’à 79 ans (et demi) !

De ce premier mariage, Marie Désirée CATHIGNOL aura au moins un fils, Lucien Pierre Delphin MAUREY (1906-1978), né environ un an après à Bernay, qui se mariera et vivra longtemps ; c’est lui qui déclarera le décès de sa mère, au Petit-Quevilly, le 29 août 1953, veuve de son premier mari, et épouse de son second mari.

Donc : postérité probable jusqu’à nos jours, car Pierre Désiré MAUREY et Marie Désirée CATHIGNOL ont peut-être eu d’autres enfants, nés ailleurs qu’à Bernay.

Car si on retrouve le couple au recensement du 10 juillet 1906 à Bernay, 3 rue des Agricoles, (Pierre est journalier Marie, ouvrière de fabrique, est enceinte), on ne le trouve plus au recensement du 29 mai 1911 (du moins, je ne l’ai pas vu). Et, par ailleurs, les naissances en ligne à Bernay, qui vont jusqu’au 31-12-1917, ne donnent pas de naissances d’autres enfants de ce couple, qui a sans doute déjà émigré vers la Seine-Maritime.

Pierre Désiré MAUREY est décédé le 3 décembre 1917 (c’est marqué sur l'acte de remariage de sa veuve) mais j’ignore où (pas marqué).

2) Devenue veuve, Marie Désirée CATHIGNOL, devenue « confectionneuse », s’est remariée, avec un homme divorcé, cette fois :

Albert Émile CŒURDACIER, ouvrier de scierie, né à Elbeuf (Seine-Maritime) le 4 décembre 1874, domicilié au Petit-Quevilly, divorcé de Louise Joséphine DEMARLE depuis le 3 mai 1901.

Marie Désirée CATHIGNOL n’avait pas encore 38 ans et on peut supposer que ce nouveau couple a eu au moins un enfant.

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Bref, globalement, on peut supposer que cette branche de notre famille existe encore en 2019.

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ABA) Jean Robert CATHIGNOL (1908-1964)

Comme détaillé dans l’article 7, mon père se maria deux fois (1934 et 1938) mais n’eut d’enfants que de sa seconde épouse.

Voir génération suivante.

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BAA) René Joseph MAILLET (1882-1961)

Fils d’Alexandre et de Céline Noémie LABOS, il est né à Bournainville (village de l’Église) le 16 juillet 1882. Au recensement du 30 avril 1901, alors qu’il est âgé de 18 ans, il vit chez sa mère veuve (épicière) au Village de l’Église et travaille pour Georges COURCOL, l’industriel local. Même situation pour la mère et le fils au recensement du 31 mars 1906.

Quelques semaines plus tard, il se marie, épousant, à Épreville-en-Lieuvin le mardi 24 avril, Marguerite Octavie RENARD, y née le 4 juillet 1887.

René Joseph MAILLET est qualifié de « comptable », tandis que sa future est qualifiée de « sans profession ». Elle est fille d’un cultivateur et vit chez ses parents, présentes et consentants, bien sûr puisqu’elle est mineure. De son côté, Noémie LABOS est aussi présente et consentante.

Premier témoin du marié : Eugène MAILLET, contremaître de fabrique, oncle du futur.

Second témoin du marié : Georges COURCOL "himself" J, « manufacturier à Bournainville, ami du futur ».

Et aussi son employeur ! J

À noter la présence de Marius LABOS, « amie de la future », qui, décidément, « fait » tous les mariages ! J

Demoiselle Marguerite Octavie RENARD fait un joli mariage, épousant donc, à 18 ans (et demi), un jeune comptable de 23 ans (et demi)… apprécié de son patron !

Le couple a sans doute eu des enfants mais où ont-ils vécu ? Je ne les ai pas trouvés au recensement de 1911 à Bournainville, ni à celui de Drucourt, ni à celui d‘Épreville-en-Lieuvin. Peut-être sont-ils déjà partis pour la Seine-Maritime, car c’est à Rouen qu’ils mourront, Marguerite en mai 1961, René le 29 juillet de cette même année 1961, après avoir pu fêter ensemble leurs noces d’orchidée (55 ans de mariage) !!

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BBA) Rachel Marie Cécile MAILLET (1888-après 1930)

Elle aura une vie moins heureuse (en apparence, évidemment) que son cousin germain René ci-dessus car elle perdra son premier mari à la guerre.

Fille d’Eugène et de Louise Émilie VY, elle est née à Bournainville (village de l’Église) le 28 juin 1888. Elle n’est pas recensée chez ses parents en 1906, étant sans doute domestique quelque part ailleurs. Elle se marie environ 6 mois plus tard, le mercredi 12 septembre 1906, 141 jours seulement après son cousin germain René.

1) Premier mariage

Domiciliée à Drucourt chez ses parents, « propriétaires » à Drucourt, présents et consentants, qualifiée de « sans profession », elle épouse à Drucourt Amand François Édouard PITON, gendarme à cheval domicilié à Pont-Audemer, né au Mesnil-Rogues (Manche) le 29 janvier 1879, demeurant à Pont-Audemer, ses parents étant aussi qualifiés de « propriétaires ».

Premier témoin : Jean CATHIGNOL (Jean "le Cadet", l’époux de Marie Rose AMIOT), 63 ans, « jardinier à Bernay, grand-oncle de la future », qui signe comme tout le monde (11 signatures : 2 époux, 4 parents, 4 témoins, 1 maire).

Il fut peut-être le dernier CATHIGNOL de la fratrie de douze enfants à savoir signer (je me répète), mais depuis, il "faisait" de nombreux mariages, et il signait, il signait, qu’est-ce qu’il signait ! J

Il va signer encore longtemps, durant 16 années encore, ne mourant qu’à 79 ans (et demi) !

Deuxième témoin : Adrien LABOS, instituteur à Toutainville, 48 ans, ami des futurs époux.

Amable Adrien LABOS est un frère de Céline Noémie LABOS, veuve d’Alexandre MAILLET, né 3 ans et demi avant elle.

Troisième témoin : Georges COURCOL, fabricant de rubans, conseiller municipal, délégué cantonal, 54 ans, domicilié à Bournainville, ami des futurs époux. Que nous connaissons bien, maintenant.

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Les gendarmes, on le sait, sont des militaires, et Amand François Édouard PITON va se retrouver sur le front ; il y mourra, qualifié de « chef de brigade », le 27 octobre 1918, à Grivy-Loisy (Ardennes), 15 jours avant l'Armistice ! L

Je n’aurais bien sûr jamais pu le trouver tout seul mais je l’ai retrouvé via Google grâce à une généalogie disponible sur Internet, due à Mme Marie Françoise L’HERMITTE, que je remercie, donnant l’adresse de son site :

http://gw.geneanet.org/lermitou?lang=fr&pz=claude+leon+marie+gerard&nz=lhermitte&ocz=0&m=AD&v=6

Par ailleurs, le site

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?

arko=YToxMDp7czoxMDoidHlwZV9mb25kcyI7czoxMzoic3BlY2lmX2NsaWVudCI7czoxMDoic3BlY2lmX2ZjdCI7

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précise qu’il est mort pour la France.

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2) Devenue veuve, Rachel Marie Cécile MAILLET se remariera, mais bien plus tard, le 2 août 1930 à Rouen, ainsi que c’est indiqué en mention marginale de son acte de naissance. Je ne suis pas parvenu à lire le nom de ce second époux.

A-t-elle eu des enfants ? Je n’en sais rien. J’ai cherché de 1907 à 1912 à Pont-Audemer, pensant qu’elle avait dû vivre auprès de son époux suite à son mariage. Mais je n’ai pas trouvé d’enfants PITON.

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CAA) Pierrette Jacqueline CATHIGNOL (1923-2017)

Née à Broglie le 13 mai 1923, elle a épousé Roland Désiré CHEMIN le samedi 2 mars 1946, aussi à Broglie. Je n’ai pas beaucoup d’informations car cet acte de mariage n’est pas en ligne bien sûr, car trop récent.

Je sais que Roland CHEMIN était mécanicien, domicilié comme sa future épouse à Broglie, mais né à La Chapelle-Gauthier (Eure) le 15 mai 1918.

Je n’ai pas d’informations sur une éventuelle descendance.

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Génération V

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C’est la mienne. Mais je ne connais pas beaucoup de monde. J’espère qu’on m’écrira et que je pourrai rajouter des personnes, vivantes ou décédées, car, bien sûr, il y a de nombreux décalages d’années d’une branche à l’autre. Toutes ont toutefois le point commun d’être nées au XX° siècle.

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AAAA) Lucien Pierre Delphin MAUREY (1906-1978)

Pour l’instant, c’est le seul que je connaisse dans cette génération, hormis mes frères et sœurs. J’espère pouvoir combler ces lacunes au fil des mois et des années.

Lucien MAUREY est né à Bernay le 19 septembre 1906. Son acte de naissance est donc en ligne et il nous apprend que son père, Pierre Désiré MAUREY était alors maçon, et sa mère, Marie Désirée CATHIGNOL casquettière.

En mention marginale est écrit « marié à Canteleu (Seine-Maritime) avec Louise Justine VALÈRE le 3 mai 1930 » ; et encore : « décédé au Petit-Quevilly le 31 mars 1978 ».

Je n’ai pas trouvé l'acte de naissance de son épouse car les Archives Départementales en ligne de la Seine-Maritime s’arrêtent en 1902. Et Louise Justine VALÈRE est sans doute née après le 31-12-1902.

Lucien MAUREY était « ouvrier de scierie, domicilié à Rouen » quand il est allé déclarer le décès de sa mère, décédée au Petit-Quevilly le 29 août 1953. On se souvient (voir plus haut) que c’était aussi la profession de son second époux, à leur mariage en 1923. Albert Émile CŒURDACIER ne travaillait plus ce 29 août 1953, mais il était toujours vivant (78 ans).

C’est assez logique que ce soit son premier enfant qui soit allé déclarer le décès de Marie Désirée CATHIGNOL, mais ça ne veut pas dire que Lucien MAUREY était fils unique. Il avait peut-être des frères et sœurs, voire aussi un (ou plusieurs) demi-frère(s) et/ou demi-sœur(s).

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ABAA) Françoise Jeanne Anne-Marie CATHIGNOL (née le 23 janvier 1939 à Bernay)

Comme on le voit, il y a un gros écart d’âge entre ma sœur et son cousin ci-dessus, pourtant de la même génération.

Principale raison : les 23 ans d’écart qui séparent Paul CATHIGNOL, aïeul de Lucien MAUREY, de son frère René Dominique CATHIGNOL, mon aïeul et celui de ma sœur, bien sûr. Principal point commun : la naissance à Bernay pour tous deux.

Pour rappel : Françoise et ses 5 frères et sœur qui suivent sont les enfants de la seconde épouse de mon père divorcé :

Anne-Marie Andrée Charlotte Julia WALTER, née à Vendôme le 8 mars 1913, décédée à Vic-le-Comte le 19 septembre 2003.

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ABAB) Marie-Claire CATHIGNOL (née le 23 mars 1940 à Rouen)

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ABAC) Roland Charles Georges (1941-2002)

Pour rappel : naissance à Bernay le 11 juin 1941. Décès à Tours le 1er avril 2002.

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ABAD) Dominique Jean CATHIGNOL (né le 30 juillet 1944 à Tours)

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ABAE) Pierre-Antoine CATHIGNOL (né le 3 décembre 1949 au Mans)

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ABAF) Jean-François CATHIGNOL (né le 18 juillet 1951 au Mans)

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Et puis c’est tout ce que je connais à ce jour, dans cette génération. Mais il y a plusieurs autres branches "vivaces" et j’espère pouvoir compléter cette généalogie descendante petit à petit.

Je remercie à l’avance les personnes qui voudront bien m’écrire à ce sujet.

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Il me manque donc, dans cette génération :

—— 1) Les éventuels frères et sœurs de Lucien Pierre Delphin MAUREY. Existence probable ; l'ennui, c'est qu'ils ne sont pas nés à Bernay, mais sans doute en Seine-Maritime. Et ils sont sans doute assez peu nombreux car, hélas, le malheureux Pierre Désiré MAUREY est mort jeune, douze ans après son mariage. On peut quand même en espérer quelques-uns.

- Note : le manque de précisions dans l'état civil énerve toujours les généalogistes. Là, lors du second mariage de Marie Désirée, le maire ou son adjoint a écrit : « veuve depuis le 3 décembre 1917 », sans préciser le lieu du décès de Pierre Désiré MAUREY ! C'est bien dommage car il y a d'assez bonnes chances d'y trouver les naissances des frères et sœurs de Lucien MAUREY ! Je ne peux quand même pas "faire" toute la Seine-Maritime !! L

— 1bis) D’éventuels enfants issus du second mariage de Marie Désirée CATHIGNOL. Elle n'avait que 37 ans lors de son second mariage avec Albert Émile CŒURDACIER, et il est probable qu'elle a eu au moins un enfant de ce second mariage. 

—— 2) Les éventuels enfants de René Joseph MAILLET et Marguerite Octavie RENARD, nés à partir de 1907.

—— 3) Les éventuels enfants de Rachel Marie Cécile MAILLET et Amand François Édouard PITON, aussi nés à partir de 1907.

— 3bis) D’éventuels enfants issus du second mariage de Rachel Marie Cécile MAILLET et de son second époux. Il n’y en a probablement pas beaucoup car Cécile MAILLET avait 42 ans à son remariage, mais il peut y en avoir un, symbole de cette nouvelle union (j’ai connu cela dans une "famille recomposée" moderne). En 1931 donc.

—— 4) Les éventuels enfants de Pierrette Jacqueline CATHIGNOL et Roland Désiré CHEMIN. Ceux-là, nés fin 1946 au plus tôt, sont à peu près de mon âge. Je n'en connais aucun mais je peux en espérer plusieurs.

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Génération VI

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À partir de là, je ne connais plus que mes nièces et neveux et leurs enfants. Beaucoup se nomment CATHIGNOL, mais pas tous, mon frère Dominique ayant eu trois filles, toutes trois mariées et mamans de plusieurs enfants chacune (plus de dix au total) ! J

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Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949

Contact : cathignol@laposte.net

Édition du vendredi 15 février 2019 à 20h31

 

 


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posté le 03-05-2014 à 23:45:22

XV. Jean CATHIGNOL et Anne-Marie WALTER, mes parents

Voici donc les photos de mes parents, Jean Robert CATHIGNOL (Bernay, 1908-1964, St Symphorien-près-Tours) et Anne-Marie Andrée Charlotte Julia WALTER (Vendôme, 1913-2003, Vic-le-Comte), mariés à Amboise le samedi 12 mars 1938.

J'en ai très peu, et je le regrette bien. Je n'ai pas de photo de ma mère jeune fille, je ne sais même pas s'il en existe.

Voici donc ce que j'ai, très hétéroclite donc, et très incomplet :

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1) Jean CATHIGNOL, août 1925

 

Si la date est exacte, mon père n'avait alors pas même 17 ans ! J'ai peine à le croire, tant il fait déjà "homme", selon moi.

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2) Jean CATHIGNOL, 1930

Là, pas de problème : c'est bien la photo d'un jeune homme de 21 ou 22 ans.

Il est dommage qu'elle ne soit pas en couleur car mon père aimait beaucoup son habit militaire, m'a-t-il dit. Mais bon, à cette époque, les photos en couleur...

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3) Mes parents, août 1939

Je ne reconnais pas mon père. Pour ma mère, c'est limite-limite. Peut-être mes aînés la reconnaîtront-ils. Françoise était déjà née (23-01-1939), mais pas encore Marie-Claire (23-03-1940). Ma mère était enceinte mais ça ne se voit pas sur cette photo, prise durant leurs congés annuels, je ne sais où.

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4) Mes parents en 1947

 

 

Ces photos sont un cadeau de ma nièce Isabelle. Cette fois, je reconnais très bien mon père ; un peu moins ma mère. 

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5) Anne-Marie WALTER, samedi 19 octobre 1991

Cette photo de ma mère fut prise à Lyon à l'occasion du mariage de sa petite-fille Lucile (information de ma nièce Isabelle, sœur cadette de Lucile).

Ma mère était donc âgée de 78 ans. Elle habitait déjà seule à Vic-le-Comte et ne sortait jamais.

Dans ces dernières années de sa vie, elle était aidée dans son quotidien par ma sœur Marie-Claire, institutrice retraitée elle aussi, qui avait pris un appartement dans un village voisin, Les Martres-de-Veyre, à environ 10 km de Vic-le-Comte. Et, chaque jour, elle allait visiter ma mère, de 11h à 14h environ.

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6) Anne-Marie WALTER, 2003 

Je n'avais pas cette photo, qui est un cadeau de ma nièce Isabelle. Celle-ci m'apprend que ma mère se trouvait chez ma sœur Françoise, à l'occasion de ses 90 ans. Ça me fait mal de voir ma mère ainsi diminuée, mais c'est la vie qui veut ça : personne n'échappe aux ravages de la vieillesse, hélas. L

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Voilà, c'est tout. Inutile de dire que, si quelqu'un veut bien m'offrir une belle photo de mon père ou ma mère ou les deux, cette photo sera la bienvenue, et postée dans cet article.

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Pour les autres CATHIGNOL vivants (et alliés), on trouvera aisément quelques photos sur Internet, dont certaines très réussies, via un moteur de recherche comme Google.

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Contact : cathignol@laposte.net

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Édition du vendredi 19 juin 2015 à 13h01 ; remis en page le 27 septembre 2018

 


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posté le 17-04-2014 à 16:51:33

XIV. Photographies anciennes de CATHIGNOL et alliés

J'ai scanné les meilleures photos que je possède sur notre famille autour de 1900.

Pour rappel, il s'agit de documents qui ont été préalablement photocopiés et qui ne sont donc pas de très bonne qualité. Si quelqu'un peut scanner directement les originaux et obtenir ainsi des photos de meilleure qualité, il peut me les faire parvenir.

Et, évidemment, toute photo complémentaire d'assez bonne qualité sur cette famille sera la bienvenue. Il suffit de me l'envoyer.

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1) Cette photo représente les six personnes vivant au foyer "LEROUX-CATHIGNOL-CHORIN" en 1908, avec, en plus, Désirée CATHIGNOL, qui avait quitté ce foyer quelques années plus tôt, y étant présente en 1896 mais vivant seule dès 1901.

Outre que Désirée était très liée à cette branche de la famille CATHIGNOL, elle était en plus collègue de travail de Juliette et Berthe CHORIN, rubanières chez Mr MASSELIN.

Et, qui sait ? C'est peut-être grâce à elle que René CATHIGNOL a connu Juliette CHORIN, sa future épouse ?

Bien que ça ne soit pas la plus ancienne des photos, je l'ai placée en premier car c'est la seule où figure ma bisaïeule Maria Amélie LEROUX, veuve Pierre CATHIGNOL. 

On la voit donc ici, à gauche, assise bien sûr, étant la doyenne de la famille, pour être née en 1836. Elle a eu une vie de famille assez réussie, semble-t-il, étant toujours entourée des siens, sauf qu'elle a connu un grand nombre de décès, ayant vécu longtemps elle-même (décès : 1915, à 78 ans). Elle a notamment enterré six de ses sept enfants, en plus de son époux, décédé pour sa part en 1892. Seul Georges CATHIGNOL, debout en haut à droite, lui survivra.

À côté de Georges se trouve Désirée CATHIGNOL, belle-sœur de Maria, mais bien plus jeune qu'elle, étant née en 1855. Je rappelle qu'il y avait plus de 23 ans d'écart entre Pierre CATHIGNOL, né en 1832, aîné des 12 enfants de Jean et Antoinette LENÈGRE, et Désirée CATHIGNOL, 12ème et dernière enfant de Jean et Antoinette, née en 1855.

À côté de Désirée, Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN, née en 1882, et son époux, René Dominique CATHIGNOL, mon aïeul paternel, né en 1879, debout tout à gauche.

Enfin, devant, assis, Paul CHORIN, né fin 1895, donc âgé de 12 ou 13 ans, et Berthe Léontine Félicie CHORIN, née en 1886, marraine de mon père, et qui l'éleva à la mort de sa mère (1918), à l'aide de Louis Léon Gabriel TOUZEAU, futur époux de Berthe (en 1910), et de Georges CATHIGNOL ci-dessus, futur second époux de Juliette (1913), la famille "TOUZEAU-CHORIN-CATHIGNOL" habitant Rouen.

J'aime beaucoup cette photo, qui nous montre des gens simples, pauvres mais honnêtes, réunis paisiblement en famille, peut-être un dimanche après-midi.

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2) Probablement le même jour fut prise la photo suivante :

 

On retrouve les mêmes personnes, sauf la plus âgée et le plus jeune. Les CHORIN sont assises : Berthe, environ 22 ans et célibataire, à gauche, et Juliette, 26 ans et mariée, à droite.

Derrière, les deux frères CATHIGNOL, René, 29 ans ou un peu moins, marié, à gauche, et Georges, environ 33 ans mais célibataire, à droite, entourent leur tante Désirée, âgée d'environ 53 ans, célibataire elle aussi.

Dommage, la cigarette de René ; mais bon, à cette époque, peu d'hommes ne fumaient pas et peu de femmes fumaient.

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3) Viennent maintenant des photos non datées. Je termine ma série de photos familiales, avant de passer aux photos individuelles.

 

Cette photo a dû être prise vers 1917 à St-Vincent-du-Boulay. L'enfant, c'est mon père, né en 1908. À ses côtés, sa mère, Juliette CHORIN, veuve remariée, et qui me paraît déjà bien usée. Elle mourra en 1918, à 36 ans. Derrière, l'oncle et beau-père de mon père, Georges CATHIGNOL (1875-1945). J'aime beaucoup cette photo, mais je la trouve triste. L

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4) Photographies individuelles, maintenant, car mes autres photos de groupe ne sont pas de bonne qualité. 

Cette photo n'est pas de bien bonne qualité non plus, mais c'est la seule que j'ai de mon grand-oncle Jules CATHIGNOL (1863-1886), mort en Indochine.

Je n'ai pas de photo de ses frères Paul (1855-1900), époux DELAMARE, et Gabriel Alfred (1864-1905), dont la vie fut trop misérable pour qu'ils aient pu s'offrir un photographe, je pense. Pas non plus de photo de leur frère Pierre Gustave (1859-1871), décédé enfant. Là, c'est assez logique, car à l'époque de son décès, les photographies devaient être rares et très chères.

Et pas non plus de photographie de leur sœur Marie (1867-1905), épouse HULBERT.

En fait, si, j'en ai probablement une, mais pas moyen de l'identifier ! J'ai en effet deux jeunes femmes "Marie CATHIGNOL", qui ne se ressemblent pas. Dommage, car les photos sont plutôt réussies. L'une des deux est sans doute Marie ci-dessus, la blanchisseuse.

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5) Voici une photo de Georges CATHIGNOL (1875-1945), frère de Jules ci-dessus, jeune. Elle n'est pas de bonne qualité, mais bon, je n'ai pas mieux.

 

J'ai plusieurs autres photos, bien plus récentes, de celui qui fut le beau-père de mon père. Mais elles sont toutes trop petites et j'ai résolu de ne pas les scanner.

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6) Et voici maintenant le septième et dernier de la fratrie, mon aïeul René Dominique CATHIGNOL (1879-1909). 

 

Cette photo date de 1900 ou 1901, vu que René est en habit militaire. Il avait déjà sa cigarette, qui, rappelons-le, était à l'époque un signe de virilité pour les hommes. De nos jours, c'est devenu un signe d'élégance pour les femmes. Alors que ce n'est ni l'un ni l'autre, évidemment.

Ci-dessous : son épouse, Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN (1882-1918).

Ce n'est pas le même photographe qui a pris les deux photos, et, donc, elle ne fut peut-être pas prise la même année. 

Puis une photographie des deux sœurs cadettes de Juliette :

— A) Angèle Louise Lucie CHORIN (1884-1908-1956), épouse Paul Ernest DOUILLET.

— B) Berthe Léontine Félicie CHORIN (1886-1910-1966), épouse Louis Léon Gabriel TOUZEAU.

Les deux photographies furent prises à Bernay, ville qu'elles quittèrent l'une et l'autre pour la Seine-Maritime, à l'occasion de leur mariage respectif.

Mais rien ne dit qu'elles étaient encore célibataires au moment de la photo. Je pense ici à Angèle qui semble déjà une dame. 

  

Je n'ai pas de photographie de leur frère Jules André Victor (5ème enfant sur 8, né en 1890), qui épousa Clémence Berthe SAUCOURT à Rieux (Oise) le 24 mars 1921. Je n'ai d'ailleurs aucune information concernant cette branche de mes cousins CHORIN.

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Les deux dernières photos de cet article concernent la branche de Jean "le Cadet" CATHIGNOL et de son épouse Marie Rose AMIOT.

Il s'agit d'une photo de leur fils Georges Pierre et de l'épouse de celui-ci Clémence Eugénie HERVIEU. Les deux photos ont été prises par le même photographe bernayen nommé WALTER, très probablement le même jour, et elles sont réussies.

Les voici :

 

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Voilà. Comme photo réussie et suffisamment grande, il me reste encore une photographie d'un jeune homme non identifié. Et celle d'une « amie », nommée Jeanne CLERGÉ.

Je m'arrête donc là.

Les photographies de mes parents se trouvent sur l'article 15, et mes propres photos se trouvent sur l'article 10.

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Nouvelles photos (2015)

Mon cousin Jean Paul CHORIN m'a offert diverses photos. Comme pour moi, hélas, beaucoup n'indiquent pas quelles sont les personnes représentées.

Toutefois, il y en a trois sur lesquelles on peut voir des personnes clairement identifiées et, donc, dignes d'être publiées.

Les voici :

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1) Paul CHORIN (1895-1976). C'est le dernier frère de Juliette, Angèle et Berthe.

C'est aussi le père de Jean Paul, né de son second mariage (1943, pour cause de veuvage) en 1946.

Tout en haut de cet article N°14, on le voit enfant ; le voici devenu un homme mûr : 

 

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2) Et voici une photo de sa première épouse, Charlotte CHAUVEL : 

  

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3) Enfin, voici une photo très originale : 

On reconnaît bien, à l'arrière, Paul CHORIN. À côté, m'a dit Jean Paul, se trouve son fils Jacques, l'enfant de son premier mariage, mort jeune. Jacques était donc aussi un cousin germain de mon père, né une dizaine d'années après lui. Les familles se sont connues, et ma mère a même connu les sœurs CHAUVEL (Charlotte mariée, Marie-Louise avant son mariage) et, bien sûr, Jacques CHORIN.

Les autres personnes sur cette photo sont inconnues de Jean Paul, qui ignore également la date de cette photo.

Comme j'étais surpris de la "richesse" de cette branche de ma famille, Jean Paul m'a dit que son père n'avait jamais possédé de voiture (tout comme mon père).

Cette voiture fut donc seulement une occasion de faire une sympathique photo familiale.

Jean Paul m'a envoyé d'autres photos, toutes trouvées dans son grenier. Malheureusement, il n'y a pas les noms. Il m'a dit qu'il essaierait d'identifier ces personnes. À suivre, donc.

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Nouveauté de ce printemps 2015 :

Ma nièce Isabelle m'a offert une superbe série de photos de ma famille, dont une personne décédée, mon frère Roland, le dernier Bernayen de la famille (1941-2002).

Le voici en 1960. Il était âgé de 18 ans et demi ou 19 ans, étant né un 11 juin.

 

Roland était alors ouvrier boulanger. Je ne le voyais pas souvent car il travaillait loin de chez nous, mais c'est bien lui. Merci à Isabelle pour cette superbe photo. 

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Contact (pour rappel : des photos complémentaires sont les bienvenues) :

cathignol@laposte.net

Rédacteur de ce blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL (né le 3-12-1949 au Mans).

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Édition du samedi 20 juin 2015 à 12h30 ; remis en page le 27 septembre 2018

 

 

 


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posté le 16-04-2014 à 00:49:32

XIII. Documents normands en notre possession

Cet article porte exclusivement sur les documents conservés par la famille. Nous ne possédons pas grand-chose car notre famille était de très basse extraction, mais nous possédons donc quand même certaines choses :

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1) Documents manuscrits

Nous en avons sept. Dans l’ordre chronologique :

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A) Le plus ancien document est le contrat de mariage de mes trisaïeuls François Léon LEROUX et Catherine Mélanie GUILLOUARD. Je ne vais pas en parler, car il ne concerne pas du tout la famille CATHIGNOL. Il date du 22 avril 1834 et la famille CATHIGNOL n’arrivera en Normandie qu’en 1848. Hors-sujet de ce blog, donc.

Mais, parce que je suis bon (et que vous m’êtes sympathique), je vais quand même vous révéler que la future épouse apporta, entre diverses autres choses, 18 jupons et un parapluie ! J

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B) Suit le contrat de leur fille, ma bisaïeule normande Maria Amélie LEROUX avec mon bisaïeul auvergnat Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL, en date du 10 septembre 1854. Passé devant Me DELAVAL, notaire à Bernay, « substituant Me Pierre Hippolyte HACHE, momentanément absent ».

Voici le texte intégral. Comme j’en ai l‘habitude, je mets en majuscules les noms de famille (écrits en gras par le notaire) et j‘abrège les dates de naissance.

Vous noterez que mon bisaïeul et son père se sont vu attribuer une orthographe, disons… "fleurie" ! J

Mais ce n’est pas tout : les deux dates de naissance sont fausses, car, dans les deux cas ce sont les dates de l’ACTE de naissance, et, dans les deux cas l’enfant était né(e) « la veille ». Notons encore « Mélie » au lieu de « Amélie ».

Le hameau de la Couture, sur la Charentonne, touche le sud de Bernay. Mais le hameau de la Pilette est très loin du centre ville : à 3 km environ à l’est.

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Ont comparu :
1° Mr Pierre CATIGNOLLES, journalier demeurant à Bernay hameau de La Pilette, né à Égliseneuve département du Puy-de-Dôme le 9 mai 1832 du mariage de m. Jean CATIGNOLLES ramoneur et de dame Antoinette LENÈGRE, demeurant ensemble au dit hameau de La Pilette. Tous deux ici présents.

2° Madelle Maria Mélie LEROUX, lingère, demeurant à Bernay, hameau de la Couture, née à St-Martin-du-Manoir le 28 juillet 1836 du mariage de feu m. François Léon LEROUX et de dame Mélanie GUILLOUARD, sans profession, demeurant au dit hameau de la Couture.
3° Et made veuve LEROUX, ci-dessus nommée, stipulant ici pour assister et autoriser la dite delle sa fille.
Lesquels arrêtent ainsi qu’il suit les clauses et conditions civiles du mariage projeté entre Mr CATIGNOLLES fils et Melle LEROUX.
Article 1er :

Les futurs époux adoptent pour base de leur union le régime dotal tel qu’il est établi par le code Napoléon sauf les modification ci-après stipulées.
Article 2 :

Il y aura entre eux une société d’acquêts ou communauté conventionnelle qui se composera :

1°) De leurs gains et économies.

2°) Des fruits et revenus de tous leurs biens.

3°) Et des biens meubles et immeubles qui seraient acquis par eux ou l’un d’eux pendant le mariage autrement qu’en remploi.

Tous autres biens en sont exclus.
Article 3 :

Le futur époux déclare que ses apports au mariage consistent uniquement dans les habits, linges et hardes à son usage personnel non estimés ni décrits.
Article 4 :

De son côté la future épouse déclare que ses apports au mariage se composent

1°) Des habits, linges et hardes à son usage personnel non estimés ni décrits.

2°) Du trousseau dont suit le détail.

18 draps, 24 serviettes, 12 nappes, 36 torchons, 24 essuie-mains, 36 taies d’oreillers, un lit complet et une armoire en noyer.

Le tout évalué à 492 francs, et provenant à la future épouse de ses économies.
3°) Et une créance certaine de 300 francs non productrice d’intérêts, et exigible à la majorité de la future épouse à prendre sur Alfred GUILLOUARD, voyageur de commerce demeurant à Orbec.
Article 5 :

En considération du mariage projeté, made veuve Leroux fait par le présent donation entre vifs à la future épouse sa fille qui accepte de quatre paires de draps en toile de deux lés estimés à quatre-vingts francs.
Article 6 :

L’estimation donnée au trousseau de la future épouse n’en fait pas vente au mari ; ce trousseau demeurera au contraire propre à la femme. Il sera livré au futur époux ainsi que les quatre paires de draps provenant de la donation qui précède le jour même de la célébration du mariage religieux par le seul fait duquel mon dit sieur CATIGNOLLES en sera réputé saisi sans qu’il soit besoin de quittance particulière soit au respect de la future épouse soit au respect de la dame sa mère.
Article 7 :

Le futur époux sera tenu de faire constater par bons et fidèles inventaires en présence de la future pour ce qui la concernera, la consistance et la valeur des biens meubles qui pendant le mariage adviendront à chacun d’eux par succession, donation, legs ou autrement afin d’en faciliter la reprise à l’un ou à l’autre des époux.
Article 8 :

La future épouse se constitue en dot tous ses biens meubles présents et à venir sans exception.
Article 9 :

Néanmoins les futurs époux pourront conjointement vendre ou échanger tout ou partie des immeubles de la future épouse à la condition expresse que le montant des prix de vente ou les soultes d’échanges seront en entier au moment de la réception employés à acquérir d’autres biens immeubles au nom et au profit de la future et par elle acceptés laquelle acceptation validera complètement les dites aliénations qu’elle rendra parfaites et mettra les acquéreurs ou échangistes à l’abri de tout recours soit de la part de la future épouse soit de la part de ses héritiers.

Les biens dotaux pourront encore être aliénés pour subvenir à l’acquêt des dettes personnelles de l’épouse légalement constatées et résultant de successions donations ou legs qui lui seraient échus.

Enfin l’adoption du régime dotal ne fera point obstacle à ce que les dits biens puissent être donnés entre vifs par la future épouse aux enfants à naître du futur mariage.

Le tout sans qu’il soit besoin pour la dite future d’aucune autre autorisation que celle du futur époux ni d’aucune formalité judiciaire.
Article 10 :

À la dissolution de la société d’acquêts stipulée sous l’article deux, la future épouse, soit qu’elle l’accepte soit qu’elle la répudie, aura le droit d’y reprendre tout ce qui de son chef y sera tombé et n’importe à quel titre saisir les immeubles en nature ou ceux acquis en remplacement et reçus en contre échange, le mobilier en nature ou le montant de son estimation à son choix le tout en exemption des dettes et charges de la société d’acquêts.

Pareil droit est accordé aux héritiers de la future épouse.
Article 11 :

Les futurs époux se font donation mutuelle par le prémourant au survivant qui accepte

De l’usufruit de la totalité s’il n’existe pas d’enfants du mariage projeté et de l’usufruit de la moitié seulement s’il en existe ; des biens meubles et immeubles qui composeront la succession du prédécédé.

Le survivant exercera cet usufruit aux conditions de droit et notamment à la charge de faire dresser inventaire avec dispense de fournir caution et de faire emploi.
Telles sont les conventions des parties.

Dont acte

Fait et passé à Bernay en l’étude de me HACHE

L’an mil huit cent cinquante quatre le dix septembre

En présence de MM Jean Joseph PIMOR armurier et Pierre Alexandre THULOUP tailleur d’habits demeurant à Bernay, témoins.
Avant de conclure et conformément à la loi le notaire soussigné a donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code napoléon et leur a délivré le certificat prescrit par ce dernier article pour être remis à l’office de l’état civil avant la célébration du mariage.

Lecture faite, les futurs époux et made CATIGNOLLES, made veuve LEROUX et m. GUILLOUARD oncle de la future signent avec les témoins et le notaire.

***********************************************************************************************************

Le document se termine ainsi (avec indication de l’enregistrement ) et, hélas, il n’y a qu’une seule signature, celle de Me HACHE : Hache (avec parafe).

J’ai bien reconnu cette signature, pour l’avoir vue des dizaines de fois : c’est celle de l’adjoint au maire.

Pierre Hippolyte HACHE était donc notaire de profession, et, assez longtemps donc, « adjoint au maire de Bernay, officier chargé des fonctions de l'état civil ».

Vous trouverez à peu près toutes ces signatures sur l’acte de mariage, ici et :

http://archives.eure.fr/ark:/26335/a011440744726pfgyaX/b0b51fbbd2

http://archives.eure.fr/ark:/26335/a011440744726pfgyaX/ef08c3010f 

(vue 96/348 pour le début de l’acte ; vue 97/348 pour la fin de l’acte et donc des signatures)

Il y a en plus celle de Jean CATHIGNOL père de l’époux, et des témoins, dont François GUILLOUARD, serrurier, un autre oncle de la future (au lieu d’Alfred, cité ci-dessus).

Note : je n’ai pas compris grand-chose au texte ci-dessus, d‘autant que la ponctuation est assez folklorique. Il y a donc peut-être une ou deux erreurs de retranscription.

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C) Le testament manuscrit de Désirée CATHIGNOL, 12ème enfant de Jean et Antoinette LENÈGRE, née à Bernay le 2 juin 1855.

Étant célibataire sans descendants ni ascendants, elle lègue tout ce qu’elle possède à son neveu Georges CATHIGNOL.

Le texte est court, comporte des fautes d’orthographe, mais il est clair. Il est daté du 2 septembre 1912. Elle se nomme et signe « CATHIGNOL », avec un "H", confirmant que ce "H" qui manque sur son acte de naissance, elle y a bien droit.

Voici le texte de Désirée, expurgé de ses fautes d’orthographe (à noter le sens particulier qu'elle donne au verbe "soussigner") :

**************************************************

Bernay, le 2 septembre 1912

Je soussigne moi Désirée CATHIGNOL que ceci est mon testament et mes dernières volontés et que je veux qu’elles soient exécutées.

Tout ce que j’ai, soit linge ou mobilier, je veux que ce soit pour mon neveu Georges CATHIGNOL commis greffier au tribunal civil.

Ce sont mes dernières volontés et je veux qu’elles soient exécutées tel que c’est écrit. Maintenant je signe.

Fait à Bernay le 2 septembre 1912

Cathignol

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D) Nous possédons aussi une lettre de huit soldats qui remercient Désirée CATHIGNOL pour les avoir bien soignés au début de la "Grande Guerre".

Y était joint un « modeste cadeau » sans autre précision. Date : 22-10-1914.

Voici le texte :

**************************************************

De la part de quelques soldats de la 22ème Section d’Intendance, qui sont heureux, avant leur départ, de pouvoir vous offrir ce faible témoignage de leur reconnaissance.

A Bernay, le 22 Octobre 1914

**************************************************

Le texte est écrit comme ci-dessus (je n’ai rien modifié ; les trois virgules figurent dans le texte !).

De grande qualité orthographique, donc.

Tout en bas de la feuille est écrit, de la même et très belle écriture :

**************************************************

A Mademoiselle Désirée CATHIGNOLS

**************************************************

Note : quand je vous disais que j’ai rencontré une cinquantaine d’orthographes différentes pour mon patronyme !! J J

Note : on aimerait évidemment savoir si on lui a offert des fleurs ou des chocolats, mais ça, l’histoire ne le dit pas. L

Note : et, bien sûr, on aimerait également savoir quels genres de soins mon arrière-grand-tante Désirée apportait à ces soldats. Elle n’avait évidemment pas fait d’études médicales ; néanmoins elle pouvait savoir bien soigner des blessés.

*************************************************************************************************************
E) Nous possédons un acte de notoriété qui certifie que « Mademoiselle Désirée CATHIGNOL, sans profession, domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, est décédée à Bernay le 8 novembre 1917, sans ascendant ni descendant, par conséquent aucun héritier ayant droit à une réserve légale dans sa succession ».
Remarques :

1) Aucun membre de sa famille n’a participé à cet acte de notoriété.

2) Désirée a presque toujours vécu à Bernay. Mais, vers la fin de sa vie, elle a dû rejoindre son neveu Georges et Juliette CHORIN, ainsi que son petit-neveu Jean CATHIGNOL mon père, à St-Vincent-du-Boulay. Cette petite commune d’un peu plus de 300 habitants à l’époque (comme aussi de nos jours) se trouve à environ 10 km à l’ouest de Bernay, par la route. Désirée devait aider au commerce, je pense.

3) Elle est décédée à l’hospice de Bernay, son acte de décès précisant qu'elle était domiciliée à St-Vincent-du-Boulay.

*************************************************************************************************************

F) Nous possédons une petite mais très sympathique lettre de mon aïeule Juliette CHORIN à sa sœur Berthe, épouse Louis TOUZEAU et marraine de mon père.

Elle est datée du 3 juillet 1918. Juliette semble heureuse et rien n’indique qu’elle mourra en fin d’année.

Voici un condensé du texte :

**************************************************

St Vincent 3 juillet 1918

Chère Berthe,

Je compte sur toi dimanche, cela me fera plaisir […].

[…]

Chère Berthe, les amitiés de tous pour tous.

Je t’embrasse bien affectueusement,

Juliette

**************************************************

Juliette écrit presque sans faute ; ce devait être une bonne élève, au moins en orthographe.
Elle dit un mot ou deux sur « Charlotte » et sur « Adam ». Je ne sais pas qui est Adam. Charlotte, ce peut être sa jeune belle-sœur Charlotte CHAUVEL, première épouse du plus jeune de ses frères, Paul CHORIN (mariage : 21 mai 1917, à Bernay). Mais ce n’est pas sûr car Charlotte n’est pas un prénom rare.

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G) Enfin, écrit bien des années plus tard : le testament de mon grand-oncle Georges CATHIGNOL, en date du 20 janvier 1943.

Il lègue tous ses biens à son neveu et beau-fils mon père.

Ce texte, rédigé par un ancien commis greffier, est écrit sans aucune faute.

En voici le texte intégral :

****************************************

Ceci est mon testament

Je soussigné Georges Cathignol, sans profession, demeurant à Rouen rue des Broches, donne et lègue à mon neveu Jean Robert Cathignol né à Bernay (Eure) le sept septembre 1908, actuellement employé des chemins de fer, demeurant à Serquigny dans l’Eure, toutes les valeurs mobilières que je laisserai au jour de mon décès.

En conséquence je l’institue pour mon légataire universel.

Fait écrit et signé de ma main à Rouen le vingt janvier mil neuf cent quarante-trois

G Cathignol

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Désiréee ayant testé pour son neveu Georges, et Georges ayant testé pour son neveu Jean mon père, il était logique que nous ayons quelques documents de Désirée.

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2) Documents militaires

Nous n’avons pas grand-chose.
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A) Document du ministère de la guerre en date du 20 janvier 1886, rédigé à Philippeville, et certifiant que « Jules CATHIGNOL, zouave de 2ème classe, a fait partie de l’Expédition du Tonkin et a obtenu la médaille commémorative instituée par la loi du 6 septembre 1885 ».

C’est le principal document. On peut seulement se réjouir que ce malheureux Jules ait, au moins, été décoré de son vivant.

Car il est reparti au Tonkin, et, cette fois, n’en est pas revenu. L
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B) L’autre document présente peu d’intérêt.

C’est un certificat de bonne conduite obtenu par mon aïeul René Dominique CATHIGNOL. Celui-ci, 2ème canonnier servant au 11ème Régiment d’Artillerie, a reçu ce certificat le 20 septembre 1901.

Cela confirme que mon aïeul a bien effectué un service militaire, malgré « l’exemption » dont il a bénéficié du fait que son frère aîné Jules soit mort à la guerre. Un service militaire plus court, du 14 novembre 1900 au 21 septembre 1901, comme je l’ai trouvé sur la fiche de son matricule militaire.

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3) Documents imprimés

Pas grand-chose non plus.

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A) Une lettre d’embauche de René Dominique CATHIGNOL comme livreur au « Planteur de Caïffa », maison « Michel CAHEN » à Paris. Il apparaît que mon aïeul devait effectuer des livraisons à Bernay et alentours, dans au total une cinquantaine de communes ou lieux-dits (cités nommément) dans Bernay et assez loin autour (environ 10 km à la ronde) pour un total de 420 clients (non cités nommément sur le contrat).

Il travaillait du lundi au samedi, ce qui était normal à l’époque. Il a écrit « Lu et approuvé » puis a signé « R. Cathigno » avec un parafe pour figurer le « l » final. Son employeur local bernayen a signé aussi, mais d’une signature illisible.

Ce contrat est en date du 16 janvier 1909, qui était un samedi.

René CATHIGNOL est mort 41 jours après la date du contrat, le vendredi 26 février 1909. Il avait 29 ans.

Que livrait-il et comment ? Ce n’est pas dit. Des oranges, peut-être.

Avec quel véhicule ? Ce n’est pas dit non plus.

Mon aïeul fut-il victime d’un accident de la route ou bien d’une maladie ? Je ne sais pas.
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B) Divers documents appartenant à mon aïeul : livret de famille et livret militaire, tous deux très vite lus, et pour cause !

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4) Photographies

Nous avons des photos de beaucoup de CATHIGNOL et alliés.

Pas celle de mon bisaïeul Pierre "l’Aîné" (1832-1892), ni de sa sœur Marie "l'Aînée" (1836-1893), ni de leurs frères Léger (1838-1902) et Jean "le Cadet" (1843-1923), ni d’aucun Auvergnat. Dommage. Évidemment, au 19ème siècle, les photos devaient coûter cher. Mais Léger, et surtout Jean "Le Cadet", sont morts au 20ème siècle.

On a quand même deux photos de la douzième enfant de Jean et d'Antoinette LENÈGRE, leur sœur Désirée (1855-1917). Mais bon, ce n'est pas une Auvergnate. On n'a donc que des photos de Normands. Pas de photos non plus de Pierre "le Cadet" (1851-1921), qui semblait avoir coupé les ponts avec sa famille CATHIGNOL.

On trouvera les principales dans l'article 14. Pour l’instant, voici la liste :
— René CATHIGNOL en tenue militaire. À l’occasion de son service militaire, donc. À situer vers 1900-1901. On voit nettement le chiffre 11 sur sa tenue.

— Juliette CHORIN, son épouse. Date inconnue.
— Une belle photo familiale de sept personnes, datant de 1908. C’est sur cette photo que j’avais cru voir, à tort, une Auvergnate, en la présence de Marie "l'Aînée" CATHIGNOL (née en 1836, fille de Jean et d’Antoinette, épouse MAILLET).

Je m’étais trompé, mais c’est maintenant rectifié.

En effet, le couple MAILLET était décédé depuis longtemps et la photo représente, non pas Marie CATHIGNOL, mais Maria (LEROUX) veuve (Pierre) CATHIGNOL, née elle aussi en 1836 !

On y voit, auprès de ma bisaïeule assise :

a) Paul et Berthe CHORIN, assis eux aussi, à côté donc de celle qui est la mère de leur beau-frère René CATHIGNOL. Paul (né fin 1895) est encore un enfant, bien sûr. Berthe fait bien "jeune fille", et, de fait, elle n’est pas encore mariée.

b) Debout, derrière : René CATHIGNOL, son épouse Juliette CHORIN, Désirée CATHIGNOL et Georges CATHIGNOL.

Ce sont là les six personnes qui habitaient ensemble rue des Manufactures en 1906, et sans doute dès 1903, une fois que mon autre bisaïeule paternelle, Amélie Julia MARCHAND épouse Jules Léon Gustave CHORIN fut décédée (3-7-1903) ; auxquelles donc il faut ajouter Désirée CATHIGNOL, qui vivait seule depuis plusieurs années. On a dû faire cette photo à l’occasion d’une de ses visites chez la veuve de son frère et ses neveux.

— Une autre photo familiale réussie de 1908, sans doute prise le même jour, où ont été ôtés Paul et Maria, le plus jeune et la plus âgée.
— Une très belle photo représentant mon père, alors jeune enfant, sa mère, et son oncle et beau-père. À situer vers 1917.

Comme sur les deux photos précédentes, Juliette CHORIN fait bien plus que son âge. Georges CATHIGNOL paraît nettement plus jeune qu’elle, alors qu’il est son aîné de sept ans ! (1875 / 1882) Le travail à l’usine l’avait peut-être « démolie », je ne sais pas. Toujours est-il qu’elle est morte à 36 ans. L

— Une photo de Jules CATHIGNOL (Bernay 1863-1886 Nam Dinh). On y voit un jeune homme en habits du dimanche tenant un instrument de musique dans sa main droite, un cor je crois.

— Une photo de son frère Georges, jeune aussi.

— Une photo de leur frère René, jeune aussi.

— Des photos de jeunes hommes inconnus. De deux jeunes filles ou jeunes femmes nommées « Marie CATHIGNOL », pas identifiées. L’une des photos fut prise à Paris, l’autre à Rouen, ce qui ne m’avance pas.
— Une photo de Georges Pierre CATHIGNOL et une photo de son épouse Clémence Eugénie HERVIEU. Ces photos nous les montrent jeunes et ont été prises par le même photographe, Mr WALTER, de Bernay. Confirmation du fait très naturel que la famille de Pierre "l'Aîné" fréquentait celle de son frère puîné Jean "le Cadet". Mon père avait écrit au verso de cette photo : « Georges CATHIGNOL, cousin de mon oncle Georges », pour éviter toute confusion.
— Une photo d’Angèle CHORIN, prise à Bernay. Elle n’avait donc peut-être pas encore épousé Paul Ernest DOUILLET, mais elle paraît avoir plus de 24 ans et fait déjà « dame ».

— Une photo de Berthe CHORIN, prise aussi à Bernay. Elle y est très jeune. Elle paraît avoir 18 ans, selon moi. Elle semble fragile, timide, attachante.
— De nombreuses photos de mon père, bébé, enfant, adolescent, jeune homme. Nulle part je ne le reconnais.

— Une photo d’Yvette DOUILLET, enfant. Les relations entre nos deux familles ont perduré jusqu’en 1947, selon Yvette DOUILLET elle-même, devenue épouse FLAMBARD, dans la très aimable lettre qu’elle m’écrivit en 1988, alors âgée de 74 ans.

L’explication est toujours la même : le déménagement de mes parents au Mans sépara les familles.

— Une photo de Paul Ernest DOUILLET, Angèle CHORIN son épouse, Yvette DOUILLET leur fille, et Jean CATHIGNOL, mon père, cousin germain d’Yvette, donc. Prise vers 1917 je pense, vu l’âge des enfants.
— Une photo de six personnes, dont quatre sont identifiées :

André, Pierre et Michel TOUZEAU (les trois fils de Berthe CHORIN), à gauche, et, à droite, Jacques CHORIN, fils de Paul et de sa première épouse, Charlotte CHAUVEL, épousée le 21 mai 1919 à Bernay. (Paul devint veuf et épousa plus tard, le 19 octobre 1943 à Rouen, Marie-Louise CHAUVEL, sœur de Charlotte, et mère de notre cousin Jean Paul CHORIN, généalogiste amateur comme moi, né en 1946.)

Vu l’âge des quatre jeunes gens, on peut penser que la photo fut prise un peu avant la seconde guerre mondiale. Au milieu, un couple d’âge mûr avec chapeaux, dont on distingue trop peu les visages pour les identifier.

La photo est en effet petite et assez floue mais néanmoins je reconnais bien André (je n‘ai pas connu ses frères, ni Jacques CHORIN, mort trop jeune).
— Deux autres photos de groupe, dont une de 12 personnes ! Quel dommage de n’avoir pas leur nom !

— Une très grande photo de Pierre TOUZEAU, jeune homme. Elle est un peu floue, dommage.

— De nombreuses photos d’André TOUZEAU et de Fernande DOUTTEZ, dont celle de leur mariage, célébré à St-Jean-du-Cardonnay, le 31 août 1935. Ils furent les parents d’Ivan TOUZEAU, né en 1938, cité plus haut, et que mes sœurs, leurs cousines issues de germains, ont bien connu, car elles étaient à peu près de son âge (nées en 1939 et 1940).

— Une belle photo d’André TOUZEAU et de sa mère, en date du 29 avril 1961.

— D’autres photos encore. Dommage de n’avoir pas le nom de ces personnes, souvent, ni la date des photos.

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CONCLUSION : ces documents ne sont pas bien extraordinaires, comparés à ce que l’on peut trouver dans bien d’autres familles.

Mais bon, la famille CATHIGNOL est d’origine très pauvre et très populaire, et, donc, c’est mieux que rien. Je regrette surtout ces photos sans nom.

Pour les photos de mes parents, voir l'article 15.

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Contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 24 septembre 2018 à 20h42

Note : j'ai remis à jour le lien en début d'article, les Archives Départementales de l'Eure ayant changé l'interface de leur site. 

 


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posté le 29-03-2014 à 18:54:58

XII. Matricules militaires des CATHIGNOL dans l'Eure vers 1900

AVERTISSEMENT

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Les recensements de Bernay qui figuraient dans le présent article avant 2019 ont été regroupés avec ceux qui figuraient dans l'article N°17.

Se reporter donc à cet article N°17 pour les recensements de 1851 à 1886 (non en ligne) ET les cinq recensements de 1891 à 1911 (en ligne).

Les premiers recensements de Bernay (1836-1841-1846) offrent très peu d'intérêt pour ce blog puisque notre famille CATHIGNOL résidait en Auvergne à cette époque. On pourrait toutefois y trouver des informations d'un petit intérêt concernant l'enfance et la famille de futurs conjoints des CATHIGNOL qui se marieront à partir de 1853 (Marie "l'Aînée", puis mon bisaïeul Pierre "l'Aîné", etc.) à Bernay, mais bon, ils ne sont pas en ligne et on s'en passera donc.

Ne sont pas en ligne non plus les recensements d'après 1911 (à partir de 1921 car il n'y eut pas de recensement en 1916, pour cause de guerre). Là, ça me gêne un peu plus, mais bon, il faudra bien que je m'en passe aussi.

Ce n'est d'ailleurs pas seulement pour Bernay que j'aurais besoin des recensements d'après 1911 car notre famille habita aussi d'autres communes de l'Eure. 

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Ce que vous allez lire dans cet article 12, ce sont des compléments aux informations basiques des articles 1 à 8, concernant principalement les matricules militaires.

Dans l'article 13 à suivre, on trouvera divers documents et photographies légués par ma famille,

et qui vont de 1834 (un contrat de mariage) à 1943 (testament de Georges CATHIGNOL, oncle et beau-père de mon père).

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Ce blog a contenu quelques erreurs, que j’ai rectifiées au fur et à mesure que je les ai découvertes. Mes excuses aux lecteurs, notamment à ceux qui sont le plus concernés.

Il en contient sans doute encore, le moins possible j’espère.

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Par rapport à ce que je savais grâce à mes visites à Bernay et Évreux (1988-1990), il y a essentiellement trois nouveautés (§A, §B et §C) :

A) L'état civil

J'ai pu consulter l'état civil des décennies 1883-1892 (la fin me manquait), 1893-1902 et 1903-1912. Et, tout récemment, en 2019, les cinq années 1913-1917 qui viennent d'être mises en ligne.

Il me manque toutefois 20 années (1918-1937), disponibles seulement aux A.D. d'Évreux, et non en ligne sur le site http://archives.eure.fr/.

Ces nouveautés d'état civil ont logiquement été incorporées aux articles 1 à 8, à leur place logique. Toutefois, vous en retrouverez ci-dessous, pour bien resituer les personnages, notamment quand on les retrouve dans les recensements, aussi vers 1900.

B) Les recensements

C'était le plat de résistance de cet article. Voir maintenant l'article N°17, comme expliqué ci-dessus. Les recensements apprennent beaucoup de choses ; et c'est vivant de suivre ainsi les diverses branches des CATHIGNOL de l'époque. Beaucoup d'infos, donc.

Hélas, il me manque encore des informations très intéressantes, notamment toutes celles qui découlent des recensements à Bernay (et ailleurs dans le département de l’Eure) des années 1921, 1926, 1931, 1936, 1946, 1954, 1962, 1968, 1975 et 1982.

En effet, la loi autorise la consultation des recensements de plus de 30 ans d’âge (contrairement à l’état civil qui exige 75 ans pour les actes de naissance et de mariage, et, "en théorie", aucun délai pour les actes de décès).

Le département de l'Eure n'a pas souhaité mettre en ligne les recensements de moins de 100 ans d'âge, alors que c'est autorisé par la loi actuelle. Certes, la CNIL « ne le recommande pas », mais elle ne l'interdit pas non plus !!

Pour les années antérieures à 1891, les A.D. de l'Eure se sont heurté à un problème désagréable, expliqué sur leur site :

« Les listes de la collection préfectorale antérieures à 1891 n'ont pas été conservées. Seule subsiste la collection communale. »

Bref, les "vieux" recensements et les "récents" recensements ne sont consultables qu'en Normandie ! L

Heureusement, lors du premier trimestre 2015, mon cousin normand Jean Paul CHORIN m'a offert de nombreux documents seulement consultables aux Archives Départementales d'Évreux, où il s'est rendu plusieurs fois, bien que n'habitant pas ce département. Ses trouvailles feront l'objet d'un autre article mais m'ont déjà permis de gommer des incertitudes dans celui-ci et dans d'autres (articles basiques 1 à 8, notamment). Je l'en remercie vivement !

Et, en complément, toujours bénévolement, Madame et  Monsieur Daniel SALLET, ce dernier administrateur du Cercle Généalogique de l'Eure, responsable des antennes de Bernay et Beaumont-le-Roger, se sont déplacés à Évreux et m'ont offert gracieusement les précieux résultats de leur consultation des recensements de 1851 et 1856. Je les en remercie vivement aussi, bien sûr. 

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J’ai bien conscience que les informations que je donne sur la famille CATHIGNOL forment un ensemble très difficile à appréhender. Mais les informations me sont arrivées par morceaux, de 1988 à cette année 2019, et ceci explique un peu cela.

Pour que le lecteur s’y retrouve un peu mieux dans les différents personnages, j’utilise donc assez souvent des redondances, rappelant qui est qui, pour les lecteurs qui n’ont pas en tête la généalogie des 54 CATHIGNOL connus de moi et existant ou ayant existé au 31/12/2018.

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Enfin je n’ai pas exploré les actes notariaux (ou notariés, on dit les deux) des A.D. du Puy-de-Dôme et encore moins du Cantal concernant Jean CATHIGNOL éponyme et sa famille.

Pour ceux du Cantal, c’est hors de question, car, de Clermont-Ferrand, on a plus vite fait d'aller à Évreux qu'à Aurillac (sauf à pied).

Pour ceux du Puy-de-Dôme, j’ai manqué de chance. En effet, le notaire possédant les actes d’Égliseneuve-d’Entraigues et alentours a été le dernier à les déposer aux Archives Départementales, s’opposant à la loi française durant plus de vingt ans. À sa nomination comme Conservateur, le dynamique (et sympathique) Mr Henri HOURS a fait respecter la loi. Mais j’ai arrêté d’aller aux A.D. du Puy-de-Dôme (vers 2000) avant le classement de ces archives. C’est bien sûr fait désormais. Mais je ne sors plus beaucoup de chez moi, et je ne sais donc pas quand je lirai les documents qui s’y trouvent et qui concernent ma famille.

Toutefois, en 2018, je me suis rendu une fois aux A.D. du Puy-de-Dôme pour y trouver le plus important de tous ces documents, à savoir le contrat de mariage de Jean CATHIGNOL et Antoinette LENÈGRE. Ce contrat de mariage eut lieu le matin même du mariage (qui eut lieu à dix heures) et fut rédigé par l'adjoint au maire qui maria environ une heure après nos trisaïeuls.

L'orthographe CATHIGNOL était donc déjà présente. Vous trouverez ce contrat de mariage dans l'article N°21.

— Note : il n'était pas rare qu'un contrat de mariage fût signé le jour même du mariage, et même juste avant celui-ci. Cela permettait d'éviter de fâcheux incidents comme on en verra sur le présent blog, dans un article postérieur à l'article 21.

— Note : et il n'était pas rare non plus qu'un notaire fût aussi adjoint au maire de sa commune, comme dans le cas présent. On reverra ça en Normandie avec Maître Pierre Hippolyte HACHE, notaire à Bernay et aussi adjoint au maire. 

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Maintenant donc, voici ces nouveautés, classées par ordre chronologique des CATHIGNOL, avec parfois des exceptions, pour garder l'unité des diverses branches familiales.

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Note 1 : on trouve, sur Internet, via Google, des généalogies de descendants de CATHIGNOL. J’ai lu ce que j’ai trouvé, mais je n’ai absolument rien appris. Il y a d’ailleurs, de temps à autre, des inexactitudes. Comme je l’ai souvent dit, on a très vite fait de se tromper en recopiant une date ou un lieu.

Si un jour j’apprends quelque chose en lisant une de ces généalogies en ligne, je citerai son auteur, ça va de soi. Et je l'informerai de cela, si je trouve un moyen de le joindre.

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Note 2 : à Bernay, aussi bien dans l’état civil que dans les recensements, j'ai rarement trouvé de faute d’orthographe à CATHIGNOL, patronyme pourtant lu au moins une cinquantaine de fois. Ça m’a surpris agréablement. Le "H" a toutefois été oublié sur l'acte de naissance de Désirée CATHIGNOL (la plus grosse faute) et quelquefois aussi dans d'autres actes.

Et deux fois, en dehors de Bernay, à Menneval (recensement de 1891) et à Broglie (décès de 1923).

Mais, dans les premiers recensements (ceux qui m'ont été offerts, de 1851 à 1886), mon patronyme était très souvent orthographié incorrectement. Exemple : CATIGNOLLES. 

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Note 3 : outre les NMD, se trouvent également en ligne les Publications de Mariage. Outil rare et souvent très précieux, quand un homme va se marier chez sa fiancée puis la « ramène » dans sa propre commune après le mariage.

Hélas, dans le cadre de ces recherches, ça ne m’a été d’aucune utilité. Je n’ai retrouvé que des mariages CATHIGNOL que j’avais déjà, car tous célébrés à Bernay.

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Note 4 : pour qui voudrait faire des recherches, ne pas oublier que l’ordre alphabétique n’est pas toujours respecté comme de nos jours. Ainsi, à Évreux, pourtant chef-lieu de l'Eure, celui qui a établi, en 1903, les tables de la décennie allant de 1893 à 1902, ignorait totalement le classement alphabétique à l’intérieur d’une même initiale. Un "CATHIGNOL" peut donc se trouver après un "CHEVALIER", et celui-ci après un "COUSIN". Ne jamais oublier non plus de regarder en fin de table, où sont rassemblés les noms oubliés ainsi que les mentions marginales en nombre trop grand pour être placées sur l’acte de naissance.

Enfin, il y a des erreurs sans solution. Ainsi, j’ai trouvé un "CHAMPION" à la lettre G. Contre de telles erreurs, il n’y a pas de défense, évidemment.

Ne pas oublier non plus que 7bre veut dire septembre, 8bre veut dire octobre, 9bre veut dire novembre et Xbre veut dire décembre.

À ce propos, en page 103 du "Nouveau guide de généalogie" (de Robert AUBLET, éditions "Ouest-France", © 1986), la date du 28 octobre 1830 a été choisie pour illustrer ce type d’abréviations aujourd’hui disparue.

Mais, comme l’auteur est un ignorant, il a écrit :

« le 28-8-1830 risque d’être le 28 octobre 1830 (28-10-1830 aujourd’hui) et non le 28 août. »

Visiblement, ce monsieur Robert AUBLET n’a pas dû faire beaucoup de généalogie dans sa vie avant de pondre son bouquin.

Car JAMAIS le 28 octobre 1830 (28/10/1830 ou 28-10-1830 aujourd’hui) n’a été abrégé par 28-8-1830, ainsi qu’il ose le prétendre !

L’abréviation utilisée au 19ème siècle et aussi avant était : 28 8bre 1830 !! L’exposant après le 8 change tout !

Vous pouvez le vérifier par vous-même car, par une curieuse coïncidence, cette date qu’il a choisie est celle du mariage de Jean "éponyme" CATHIGNOL avec Antoinette LENÈGRE !!!!!!!!!!

Et je vous ai donné le lien dans l’article N°2.

Le revoici :

— Début du mariage (acte N°14, tout en bas à droite de la vue 160 sur 190), ici :

http://www.archivesdepartementales.puydedome.fr/ark:/72847/vtaf05f72ddff9cbd0d/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_127ab6b9858da75838ad65eb30680fc7#id:1128708969?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1063.000,-708.500&zoom=5&rotation=0.000

— Fin du mariage (toujours acte N°14 bien sûr, tout en haut à gauche de la vue 161 sur 190), ici :

http://www.archivesdepartementales.puydedome.fr/ark:/72847/vtaf05f72ddff9cbd0d/daogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_127ab6b9858da75838ad65eb30680fc7#id:1127785448?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00 

J’ajoute que, contrairement à ce que prétend encore ce monsieur dans son second exemple, décembre ne s’abrégeait pas en « 10 » mais en « Xbre ». En tout cas dans les seize départements où j’ai des ancêtres, ce qui fait déjà beaucoup !

Je vous joins la photocopie de son énormité, commentée manuellement par moi il y a environ 25 ans, donc avant ma lecture du contrat de mariage de Jean "éponyme" CATHIGNOL avec Antoinette LENÈGRE.

La voici (mon blog a "couché" l'image, j'ignore pourquoi) L :

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C) Les matricules militaires 

Je suis parvenu à exploiter les documents militaires qui vont de 1867 à 1925 et j'ai retrouvé plusieurs CATHIGNOL.

Mais ce que j’ai appris n’est pas bien extraordinaire. Toutefois j’en dirai un mot ci-après, sur les personnes concernées, au nombre de six : Paul (né en 1856), Jules (né en 1863), Gabriel Alfred (né en 1864), Georges Pierre (né en 1868, cousin germain des trois précédents et des deux suivants), Georges (né en 1875, oncle puis aussi beau-père de mon père) et René Dominique CATHIGNOL (né en 1879, père de mon père), ces deux derniers frères des trois premiers. Tous les autres sont nés trop tôt ou trop tard.

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14/54) Paul CATHIGNOL, fils aîné de Pierre l’Aîné, mon bisaïeul.

Je n’ai pas tout compris des diverses informations que j’ai lues, et, à plus forte raison, les nombreuses informations que je n’ai pas su lire. Ça se reproduira souvent dans ces différents documents militaires où bien des choses (parfois illisibles ou en surcharge du reste) ont dépassé ma compréhension.

Il est écrit que ses parents sont domiciliés à Bernay, rue du Collège. Mais lui réside « en Afrique ».

Il est encore écrit qu’il fut « engagé volontaire au 3ème Régiment des Zouaves le 13 juin 1874 » ; et « libéré le 21 juin 1877 ».

Paul avait donc devancé l’appel et fut militaire durant trois ans ; « à Philippeville », précise-t-on. Il ne s’agit pas de la ville de Belgique, bien sûr, mais d’une ville d’Algérie qui s’appelle Skikda de nos jours.

Si j’ai bien compris, la fiche militaire était toujours remplie l’année de la « classe », l’année des 20 ans du jeune homme.

Voilà pourquoi il résidait déjà en Afrique. On aura la même chose pour Jules, son frère, engagé pour 5 ans, lui, et non pour 3 ans comme Paul.

Il n’y a pas de description physique de Paul CATHIGNOL. Les descriptions physiques, ça viendra plus tard.

Par contre il y a la mention suivante :

« Condamné par le Tribunal Correctionnel de Bernay le 18 juin 1885 à trois jours de prison pour outrages à agents. »

Sans vouloir chercher à excuser mon grand-oncle Paul, je rappelle que, en juin 1885, il était déjà père de quatre enfants tous mort-nés, et que son épouse attendait un cinquième enfant. Il y avait donc de quoi être très déprimé, et donc un peu nerveux ! L

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16/54) Jules CATHIGNOL, né à Bernay le 4 avril 1863, frère du précédent.

C’est celui de la famille qui a eu la plus longue carrière militaire. Inachevée, hélas.

Il résidait à « Constantine, département d’Algérie ».

Lui aussi avait devancé l'appel, s'engageant à 19 ans. D'où sa présence déjà en Algérie quand on a rempli sa fiche, l'année de ses 20 ans.

« Engagé volontaire pour 5 ans à la mairie d’Évreux le 5 octobre 1882 dans le 3ème Régiment de Zouaves. »

Il passera lui aussi par Philippeville (Algérie) avant de décéder de la variole à l’hôpital militaire de Nam Dinh (Tonkin, aujourd’hui au Viêt-Nam) le 27 décembre 1886.

Il lui restait moins d’un an à faire.

Ce jeune homme était musicien (voir chapitre XIII). Il « mesurait 1,60 m », et avait « les cheveux châtains » et les « yeux gris », dans un visage « ovale ». Il avait un "degré d’instruction générale" de « 3 ».

Sur Internet, j’ai retrouvé "l’instruction du 26 novembre 1872", qui permet de comprendre le degré d’instruction. Voilà :

Degré 0 : ne sait ni lire, ni écrire.

Degré 1 : sait lire seulement.

Degré 2 : sait lire et écrire.

Degré 3 : possède une instruction primaire. [cas de Jules, donc]

Degré 4 : a obtenu le brevet de l'enseignement primaire.

Degré 5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme).

Degré X : dont on n'a pas pu vérifier l'instruction.

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17/54) Gabriel Alfred CATHIGNOL, né à Bernay le 3 mai 1864, frère des deux précédents.

Il fait partie de ceux dont je ne savais rien et que j’ai retrouvés !

Il était à la fois le quatrième enfant (sur sept) et le quatrième garçon (sur six) de mes bisaïeuls Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL et Maria Amélie LEROUX.

Il a eu une triste vie, mourant célibataire sans profession à Évreux, âgé de 41 ans, le 21 mai 1905. L

Évidemment, je n’aurais jamais été le rechercher là, dans cette ville où jamais aucun autre CATHIGNOL n’a mis les pieds, à ma connaissance, ni aucun conjoint, parent, etc.

Mais, par chance pour moi, l’acte de son décès a été retranscrit sur les registres de Bernay.

J’ai lu les deux actes, qui sont identiques.

Il est décédé « section de Navarre, route de Conches, où il résidait ».

À tout hasard, j’ai recherché sa présence à Évreux, section de Navarre, route de Conches, au recensement précédent, en 1901. Mais bien entendu, il n’y était pas. C’est toujours comme ça : ils déménagent sans cesse ! L Surtout un homme qui est sans profession, et célibataire de surcroît !

Note : je n’ai pas "fait" tout Évreux, c’est trop long, compte tenu que je n’ai aucune certitude de l’y trouver.

À noter que, au recensement de 1891 de Bernay, il ne vivait déjà plus chez ses parents, mes bisaïeuls. C’est assez normal car il avait déjà 27 ans.

Il a été convoqué pour son service militaire l’année de ses 20 ans, en 1884 donc. Mais il a été exempté ! Réformé, donc, sans doute, dirait-on aujourd’hui. Probablement souffrait-il d’un problème physique assez important, mais aucune précision n’est donnée.

En tout cas, ça peut expliquer qu’il n’ait pas trouvé à se marier.

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Je termine la série des fils devenus adultes (cinq sur six) de mon bisaïeul Pierre, bien que soit déjà né (en 1868) Georges Pierre CATHIGNOL, fils de Jean "le Cadet" et Marie Rose AMIOT, parce que c‘est plus simple, je pense.

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21/54) Georges CATHIGNOL, né le 14 juin 1875 à Bernay, qui fut d’abord l’oncle puis le beau-père de mon père.

Résidant à Bernay. Employé au Greffe Civil. L’année de ses 20 ans, soit en 1895.

« Ajourné en 1896. Ajourné en 1897. Exempté en 1898 pour hypertrophie cardiaque. »

Pas clair pour moi. Mais Georges, recensé chez sa mère en 1896, n’a sans doute pas fait son service militaire.

Peut-être qu’on l’a examiné trois années de suite avant de le réformer définitivement. Je ne sais pas.

Aucune description physique.

Degré d’instruction générale : « 1. 2. 3 » (bizarre, je m'attendais à 4).

Sur Internet, j’ai retrouvé "l’instruction du 4 décembre 1889", dont ont dépendu Georges et René. Et j’ai trouvé le même texte que pour Jules (voir plus haut). 

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23/54) René Dominique CATHIGNOL, né le 24 octobre 1879 à Bernay, père de mon père, qui ne le connut pas, ou si peu.

Résidant à Bernay. Ouvrier fondeur. L’année de ses 20 ans, soit en 1899.

Mon aïeul « mesurait 1,69 m », il avait « les cheveux châtains » et les « yeux châtains » (aussi), dans un visage « ovale ». Il avait un "degré d’instruction générale" de « 3 » (comme feu son frère Jules, donc).

Est encore écrit : « Dispensé car un frère mort au service ». Mais je n’ai pas compris de quoi il a été dispensé car par ailleurs, il est écrit qu’il a été « canonnier », du 14 novembre 1900 au 21 septembre 1901, si j’ai bien compris.

Le tout avec « certificat de bonne conduite ».

Peut-être a-t-il fait un service militaire de seulement dix mois ou un an, du fait du décès militaire de Jules, je ne sais pas.

En tout cas, c’est compatible avec son absence au recensement du printemps 1901.

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20/54) Georges Pierre CATHIGNOL, né à Bernay le 24 avril 1868, fils de Jean "le Cadet" et de Marie Rose AMIOT, cousin germain de Paul, Jules, Gabriel Alfred, Georges et de mon aïeul René Dominique, tous cinq frères étudiés ci-dessus. 

Pour ce qui est de son service militaire, Georges Pierre, à 20 ans (1888), était « jardinier », « résidant à Bernay ».

Ce service militaire fut effectué de 1889 à 1892.

Il avait le même degré d’instruction bizarre que son cousin germain Georges : « 1, 2, 3 ».

Il était plutôt grand (1,74 m). Il avait les cheveux « noirs », les yeux « noirs », le tout dans un visage « ovale ».

Il a servi dans l’infanterie, atteignant le grade de caporal (29 septembre 1891).

C’est pas terrible, mais c’est mieux que ses 5 cousins ! J J

Il a obtenu à la fin son « certificat de bonne conduite ».

Par la suite, il fut rappelé régulièrement, comme tous les anciens militaires, et on trouve ceci sur sa fiche :

« Réformé définitivement le 20 juin 1898 pour hypertrophie du cœur et insuffisance mitrale. »

Donc, pas une santé parfaite, ce qui explique peut-être son décès assez jeune, à 55 ans (par rapport à son père et même sa mère). 

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Contact : cathignol@laposte.net

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Édition du mercredi 6 février 2019 à 23h59.

Note : je suis un "farouche" militant de l’abréviation "Mr" pour "Monsieur". Ce n’est pas un anglicisme ; je prends seulement la première et la dernière lettre du mot français. Un peu comme pour "Mme" et "Mlle". Car l’abréviation officielle "M." porte à confusion avec celle d’un prénom (Marie ou Michel, par exemple) (ça m’est arrivé avec une « Monique », que l’on a prise pour un « Monsieur » car abrégée en « M. » ; vous n'en saurez pas plus ! J).

 

 

 


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