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Titre du blog : Les CATHIGNOL (depuis 1830)
Auteur : Cathignol
Date de création : 14-12-2012
 
posté le 16-09-2015 à 02:05:13

XVII. Recensements des CATHIGNOL à Bernay 1851-1911

Voici ce que j'ai trouvé (bien aidé) comme familles CATHIGNOL à Bernay et environs :

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Sources de mes recensements quinquennaux (principalement à Bernay) :

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— Bernay 1851 et 1856 : Madame et Monsieur Daniel SALLET, ce dernier administrateur du Cercle Généalogique de l’Eure, responsable des antennes de Bernay et de Beaumont-le-Roger, qui m’ont effectué bénévolement ces recensements le 16 janvier 2019. Ils ont effectué ce travail alors qu'ils sont domiciliés à Bernay et que c'est à Évreux que se trouvent désormais ces recensements !

Qu’ils en soient ici très vivement remerciés !

— Bernay 1861-1886 : Madame et Monsieur Jean Paul CHORIN, ce dernier cousin germain de feu mon père, qui m’ont effectué bénévolement ces recensements en 2015.

Mon cousin a fait ce travail bénévolement, alors que :

— 1) Il est domicilié près de Rouen, donc assez loin d’Évreux, quand même.

— 2) Les "CATHIGNOL" de cette époque n’étaient pas de sa famille. Mon aïeul paternel René Dominique CATHIGNOL, certes né en 1879 (avant 1886, donc), n’épousera Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN qu’en 1902.

Qu’ils en soient ici très vivement remerciés !

Jean Paul m’a envoyé aussi des photographies de ma famille que je n'avais pas ainsi que trois photocopies d’actes notariés. Les photos sont déjà en ligne, pour les plus nettes d'entre elles (voir article N°14).

— Bernay, Bournainville, Drucourt, Épreville-en-Lieuvin, Menneval 1891-1911 :

Moi-même, car pour toutes les communes de l'Eure, ces cinq recensements sont en ligne.

— Lisieux 1886-1896 : Moi-même, car les recensements du Calvados sont en ligne. 

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Pour commencer, rappelons que ces recensements quinquennaux ne donnaient pas tous les mêmes rensignements. Certains furent riches, allant jusqu'à donner des particularités physiques avec une colonne pour d'éventuels handicaps : boiteux, estropié, idiot, sourd-muet, borgne, aveugle, etc. tandis que d'autres étaient pauvres en informations. Le même exemplaire existait à chaque fois pour toutes les régions, de Rouen jusqu'à Condat (Cantal) et sans doute Toulouse et Marseille.

Les plus cons de ces recensements apparurent au 20ème siècle (eh oui !), qui ne donnèrent plus le nom de jeune fille des femmes mariées ! L

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1) Recensement de 1851

Je recopie d'abord le texte envoyé par Mr Daniel SALLET :
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Un seul foyer fait état de CATIGNOL ; il est situé rue Étroite :

— CATIGNOL Jean, 45 ans, émouleur

— LENÈGRE Antoinette, 38 ans, sa femme

— CATIGNOL Pierre, 19 ans, émouleur, leur fils

— CATIGNOL Jacques, 17 ans, idem

— CATIGNOL Marie, 15 ans, leur fille

Pas d’autre enfant ni en nourrice ni domestique dans d’autre famille.

La rue Étroite était une rue de Bernay intra-muros.

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Commentaires : ce document nous apprend plusieurs choses :

— 1) Il confirme que Jean CATHIGNOL premier du nom n'est pas né le 20 mai 1797. Car sinon il aurait 54 ans et non 45. Mais je savais cela depuis longtemps !

"45 ans" est sans doute une approximation (je situe sa naissance en ou vers 1804).

Les autres âges sont tous exacts, pour autant que ce recensement ait été effectué après le 18 mai 1851.

— 2) Mon bisaïeul Pierre a sans doute travaillé quand il avait 15 ans et vivait à Égliseneuve-d’Entraigues. Mais je ne lui connais pas de profession là-bas. Là, il est émouleur. C'est donc sa première profession connue. Ensuite il sera domestique (à son mariage, en 1854) puis fera carrière aux Chemins de Fer de l'Ouest. 

— 3) Jacques... Ah, ce fameux "idem" ! Jacques est-il simplement "aussi leur fils" ou bien "aussi leur fils et aussi émouleur" ? On ne le saura évidemment jamais mais il n'est pas impossible que Pierre et Jacques accompagnaient leur père durant ses tournées, pour l'aider.

— 4) Enfin, l'information la plus précieuse, c'est que les quatre plus jeunes enfants (Léger, 12 ans et demi, Jean "le Cadet", presque 8 ans, Françoise, 6 ans ou presque, et Jean-Marie, 3 ans ou pas loin) ne vivent pas chez leurs parents !! Pour une raison évidemment inconnue [maladie contagieuse, manque de place dans la maison, manque de place pour jouer dehors (eh oui, la rue est étroite ! J), etc.], ils vivent ailleurs, et hors de Bernay en plus !

C'est donc dans cette commune qu'a dû décéder Jean-Marie CATHIGNOL, porté disparu depuis sa naissance, à Bernay le 18 juin 1848. Et il est donc assez logique de situer ce décès en 1851 ou un peu avant ou bien un peu après, dans cette mystérieuse commune. 

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2) Recensement de 1856

Je recopie d'abord (en substance) le texte envoyé par Mr Daniel SALLET :
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Plusieurs foyers de Bernay comportent le nom CATHIGNOL.
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A) Rue de la Couture

La rue de la Couture était une rue de Bernay.

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HELLOUIN Pierre, jardinier, 60 ans

CATIGNOLLE Marie, sa femme, 55 ans 

(la couleur rouge est de P-A CATHIGNOL mais Mr SALLET avait compris lui aussi que « quelque chose n'allait pas ».) 

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Dans la maison voisine (même photo), on trouve :

CATIGNOLLE Pierre, journalier, 24 ans

LEROUX Marie Amélie, sa femme, couturière, 19 ans

CATIGNOLLE Paul, fils, 2 mois

GUILLOUARD Mélanie, veuve LEROUX, 52 ans, belle-mère du premier

Le bébé du couple qui vient de naître est recensé avec ses parents mais également recensé chez la nourrice (voir ci-dessous hameau de la Couture).

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B) Hameau de la Couture

CATHIGNOL Paul, nourrisson de 6 semaines en nourrice chez Delphine THULOUP épouse PHILIPPE.

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C) Hameau de la Pilette

(hameau agricole situé à l’extérieur du centre ville)

CATHIGNOL Léger, 18 ans, domestique, chez François Maurice VASTEL, rentier, 70 ans, et son épouse. 

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D) Hameau de la Pilette

À un autre endroit de ce hameau se trouvaient trois maisons voisines :

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MAILLET Joseph, ouvrier rubanier, 25 ans

CATHIGNOL Marie, sa femme, 20 ans

MAILLET Alexandre, leur fils, 1 an

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MAILLET Joseph, couvreur en chaume, 55 ans

ÉTARD Euphrasie, sa femme, 45 ans 

MAILLET Marcelline, leur fille, 9 ans

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CATHIGNOL Jean, émouleur, 52 ans

LENÈGRE Antoinette, sa femme, 43 ans

CATHIGNOL Pierre Alexis, leur fils, 4 ans 

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Commentaires : eh bien, tout ça n'est pas triste ! J J 

Voyons voir. Procédons par ordre.

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— 1) J’ai fait des recherches sur cette invraisemblable « Marie CATIGNOLLE », épouse Pierre HELLOUIN. Et j’ai trouvé qu’il s’agissait d’une erreur de patronyme de la part du recenseur.

Ce Pierre HELLOUIN est décédé à Bernay le 19-11-1874, jardinier, « âgé de 83 ans ».

Et son épouse ne s’appelait pas « CATIGNOLLE Marie », mais Marie Julie SOËTIN.

Tous deux sont hors-famille donc.

L’erreur du recenseur est due au fait que ce couple était voisin de mon bisaïeul Pierre CATIGNOLLE. C’est donc une (énorme !!) erreur d’étourderie du recenseur.

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— 2) On remarque effectivement que mon grand-oncle Paul CATHIGNOL, fils aîné de mes bisaïeuls Pierre et Maria (et non Marie) Amélie LEROUX, est recensé deux fois : chez ses parents et chez sa nourrice. Ça arrivait de temps à autre, notamment pour les domestiques. Ici, tout est normal : Paul fut recensé chez sa nourrice alors qu’il était âgé de seulement six semaines, puis, plus tard, il fut recensé alors qu’il était de retour chez ses parents.

Autrement, ça nous donne une idée de l'époque où eut lieu ce recensement. Car Paul CATHIGNOL est né le 15 mai 1856. Il atteignit donc l'âge de six semaines le 26 juin et l'âge de deux mois le 15 juillet. Normalement les recensements s'effectuaient au printemps. Mais bon, il y avait parfois un peu de retard, j'ai déjà vu ça.

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— 3) Mon bisaïeul Pierre CATHIGNOL n’est pas encore entré aux Chemins de Fer de l’Ouest, mais ça ne va pas tarder. Il s'est marié (en 1854) et aura des enfants de 1856 (Paul) à 1879 (René, mon aïeul). Chez lui vit sa belle-mère, ma trisaïeule Catherine Mélanie GUILLOUARD (Pont-Audemer 1803-1861 Bernay), ancienne repasseuse (à son mariage) puis ouvrière de fabrique et désormais sans profession, veuve de mon trisaïeul François Léon LEROUX (St-Martin-du-Manoir 1802-1854 Bernay) ancien jardinier (à son mariage) puis marchand épicier et enfin facteur à son décès.

Ces trisaïeuls se marièrent le samedi 14 juin 1834 à Bernay, et, pour rappel, leur contrat de mariage est le plus ancien document familial que nous possédons (original chez l'aînée de ma fratrie, ma sœur Françoise, photocopie chez moi). 

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— 4) Mon trisaïeul Jean CATHIGNOL exerce toujours la profession d'émouleur et il vit avec son épouse, mais seulement un seul de ses douze enfants. Faisons donc un bilan.

A) D'abord, les âges. "52 ans", ça le fait naître en 1804. Ça me convient parfaitement. Quant aux autres âges, ils sont tous exacts, ou à peu près. Maintenant, les enfants : 

B) Géraud et Marie "la Cadette" sont morts en Auvergne. Jean "l'Aîné" est mort à Bernay. Jacques vient de mourir, en mars, à Constantinople.

Jean-Marie est probablement mort aussi (près de Bernay), comme on l'a vu plus haut. 

Mon bisaïeul Pierre est marié (depuis 1854) ainsi que Marie "l'Aînée" (depuis 1853). 

Léger est domestique.

Pierre "le Cadet" est le seul recensé chez ses parents, sous l'original prénom double de Pierre Alexis. J

Ah, ces Auvergnats ! Ils ont dû laisser beaucoup de choses, là-haut, en émigrant, mais ils ont amené avec eux leur coutume de surprénommer leurs enfants !

Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises, croyez-moi ! J  

À noter qu'il est né le 18-7-1851 et qu'on lui donne 4 ans et non 5. Ce recensement de 1856 fut donc sans doute terminé en juillet.

Ne manquent donc que trois enfants, tous âgés de moins de 13 ans et qui devraient donc vivre chez leurs parents :

A) Jean "le Cadet", âgé de presque 13 ans.

B) Françoise, âgée de 11 ans.

C) Désirée, âgée d'1 an.

Conclusion : comme je ne pense pas qu'un garçon de 13 ans pût loger chez des étrangers, et encore moins une fille de 11 ans, j'en déduis que, à nouveau, les plus jeunes enfants sont toujours logés chez des amis hors de Bernay, ce que confirme l'absence de la très jeune Désirée. Ce qui veut dire que Jean-Marie n'est pas encore forcément décédé. Il peut être vivant, avec Jean, Françoise et Désirée.

Bref, la seule chose vraiment étonnante est la présence de Pierre "le Cadet" chez ses parents alors qu'il semblerait logique qu'il soit avec Jean, Françoise et Désirée. 

Mais bon, il suffit qu'il soit tombé malade pour qu'on l'ait renvoyé chez ses parents, afin d'éviter la transmission de la maladie à Jean, Françoise et surtout Désirée, très fragile à 1 an. 

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— 5) Je ne pense pas que Joseph MAILLET ait été ouvrier rubanier à cette époque-là ; il fut toujours cité « couvreur » sur l’état civil (six fois sur six) de 1853 à 1864, sans interruption. C’était là le métier de son épouse, Marie CATHIGNOL première du prénom. Sans doute donc là encore une petite erreur comme on en trouve souvent dans les recensements. Joseph sera bien ouvrier rubanier, mais seulement dans sa vieillesse, en 1891, quand, sexagénaire, il ne pourra plus travailler sur les toits. Ceci dit, je n’ai pas de preuve. Il a pu essayer ce métier durant quelque temps.

Mais les recensements, c'est ça ! De nombreuses erreurs, et en tout genre. Il faut le savoir. 

Et ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ce couple a quitté Bernay quelques années plus tard, après leur quatrième et (sans doute) dernier enfant. Car regardez-le, ce recensement, et voyez qui étaient les voisins de Joseph et Marie (deux superbes prénoms qui vont très bien ensemble, soit dit en passant). Eh bien, ils avaient comme premiers voisins les parents de Joseph, et comme seconds voisins les parents de Marie. Avec une petite sœur et un petit frère, en plus. Peut-on rêver mieux ? Difficile.

Ceci étant, on ne sait de leur vie que ce que l'état civil et les recensements veulent bien nous apprendre. Et donc, quelque chose n'a pas dû marcher puisque, après décembre 1964 (date exacte inconnue) Joseph MAILLET et Marie CATHIGNOL quittaient Bernay pour n'y jamais plus revenir, à la très grande tristesse sans doute de leurs parents respectifs. L  

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3) Recensement de 1861

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Rue des Charrettes

CATHIGNOL Pierre, employé au chemin de fer, 29 ans

LEROUX Amélie Marie, lingère, 25 ans

CATHIGNOL Paul, fils, 5 ans

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Hameau de la Pilette

CATHIGNOL Jean, émouleur, 57 ans

LENÈGRE Antoinette, sa femme, 48 ans

CATHIGNOL Léger, rubanier, 23 ans

BUNEL Adèle, sa femme, 26 ans

CATHIGNOL Jean, domestique, 18 ans

CATHIGNOL Françoise, ouvrière en ruban, 16 ans

CATHIGNOL Alexis, 11 ans

CATHIGNOL Désirée, 6 ans

CATHIGNOL Gustave, 2 ans

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Notes :

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1) Jean, Antoinette et leur nombreuse famille sont enfin réunis à Bernay.

L’âge d’Antoinette est toujours exact. L’âge de Jean éponyme « me convient très bien ». L’âge des enfants qui suivent n’est pas toujours très exact mais il est assez correct dans l’ensemble.

Léger, 22 ans et non 23, qui vient de se marier le 28 juin, vit provisoirement encore chez ses parents, avec Adèle Virginie BUNEL, son épouse, 27 ans et non 26. Mais QUI osera jamais reprocher à une femme de s’être rajeunie ? J

On trouve Jean "le Cadet", Françoise et Pierre "le Cadet", surprénommé désormais « Alexis » tout court (qui a peut-être déjà 10 ans mais certainement pas 11 ans comme c‘est écrit), mais pas Jean-Marie.

C’est donc ce recensement (conjugué aux deux précédents) qui me "prouve" que Jean-Marie CATHIGNOL est décédé enfant. Car il aurait eu 13 ans le 18 juin 1861, et, à cet âge-là, un enfant vit chez ses parents. Il lui manque au moins un ou deux ans pour être domestique ailleurs, surtout hors de Bernay, donc assez loin du domicile de ses parents.

Conclusion générale sur Jean-Marie CATHIGNOL : il est décédé HORS DE BERNAY, sans doute chez des amis sûrs (auvergnats), entre 1848 et 1861. 

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2) À noter la présence de Pierre Gustave CATHIGNOL, né en 1859, 2ème fils de mon bisaïeul Pierre, et qui est provisoirement logé chez ses grands-parents alors que son frère aîné Paul est recensé normalement chez ses parents. On peut penser que Paul était malade et que les parents craignaient la contagion pour leur second fils. Ou bien un manque de place provisoire. Peu importe.

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3) Ça y est ! Mon bisaïeul Pierre est entré au chemin de fer, où il restera jusqu’à sa retraite. À chaque fois que vous traverserez la Normandie, ayez une pensée pour lui, qui y a sans doute posé beaucoup de rails. Merci ! J

Son épouse, de « couturière » en 1856, est redevenue lingère, profession qu’elle a déjà exercée (en 1854, lors de son mariage, par exemple) et exercera de temps à autre.

Travaillait-elle chez elle, chez des particuliers (voisins ou autres) ou bien encore dans une "fabrique" ? Ce n’est pas dit.

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4) Quant à ma trisaïeule Catherine Mélanie GUILLOUARD, belle-mère de Pierre, elle nest plus présente, étant décédée à Bernay le 3 juillet 1861, ce qui nous montre au passage que le recensement fut encore assez tardif cette année-là, du moins rue des Charrettes.

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5) Qui manque-t-il donc lors de ces recensements de 1861, que je mattendais à trouver à Bernay ?

Eh bien, seulement Marie CATHIGNOL et son époux Joseph MAILLET, mariés à Bernay en 1853, et que l'on retrouvera plus tard, mais ailleurs.

Là, cest plus étonnant car un fils (Eugène MAILLET) leur est né à Bernay, le 30-9-1861, et un autre avant (Paul Fortuné) le 25-4-1859, aussi à Bernay.

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4) Recensement de 1866

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Rue dAlençon

CATHIGNOL Pierre, employé de chemin de fer, 34 ans

LEROUX Marie, lingère, 30 ans, sa femme

CATHIGNOL Paul, 10 ans, leur fils

CATHIGNOL Gustave, 7 ans, leur fils

CATHIGNOL Jules, 3 ans, leur fils

CATHIGNOL Gabriel, 2 ans, leur fils

CATHIGNOL Pierre Alexandre, garçon boucher, 14 ans

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Hameau de Champeaux

CATHIGNOL Jean, journalier, 22 ans

AMIOT Marie Rose, 19 ans, sa femme

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Hameau de la Pilette

CATHIGNOL Léger, employé de chemin de fer, 36 ans

BUNEL Adèle, journalière, 31 ans, sa femme

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Notes :

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1) Absence d'une partie de la famille de Jean CATHIGNOL éponyme, notamment lui-même, son épouse Antoinette LENÈGRE, et leur fille Désirée qui n'a que 11 ans cette année-là.

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2) Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, né le 18 juillet 1851, est logé chez son frère, autre Pierre CATHIGNOL, mon bisaïeul. Il travaille déjà, malgré son jeune âge : garçon boucher. Boucher, ce sera son principal métier, durant au moins quarante ans (1866-1906 et sans doute plus) ; il fut cité « concierge » à son décès, le 5 juin 1921 à près de 70 ans.

 

À noter quil nest plus prénommé « Alexis » mais « Pierre Alexandre ». Ces deux "surprénoms" (Alexis et Alexandre) sont de pures inventions, habituelles en Auvergne. J

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3) Léger est employé de chemin de fer mais il n’y restera pas longtemps ; jusqu‘en 1868 au moins toutefois. Peut-être que, vu son manque d’instruction (il est né au début de la "période pauvre" de ses parents et n'a sans doute jamais dû aller à l'école), on lui donnait à faire des travaux plus pénibles qu’à son frère aîné Pierre, mon bisaïeul, qui y fit carrière, lui.

 

Léger a toujours travaillé, bien sûr, mais, pour la même rémunération, il préférait sans doute être domestique, son métier de prédilection, qu'il exerça en plus par moments en couple avec son épouse, ce qui est quand même plus agréable. Il pouvait même se permettre d'être moins bien payé qu'aux Chemins de Fer de l'Ouest, vu que, formant un couple stérile avec sa femme, il n'eut jamais de bouche à nourrir.

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4) Jean "le Cadet" CATHIGNOL, marié depuis un an (avec Marie Rose AMIOT soussignée), n’est pas encore jardinier. Il le sera à partir de 1886 (et peut-être un peu avant). Avant cela, il sera lui aussi employé aux Chemins de Fer de l'Ouest (1880). Lui non plus n'y restera pas longtemps, peut-être aussi pour la même raison que Léger [ce sera le dernier de cette fratrie à savoir signer (il n'a pas su signer à son propre mariage mais il signera à celui de Georges Pierre, son fils)].

 

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5) Notons encore l'absence de Françoise CATHIGNOL, épouse Alexis RENAULT depuis le 17 juillet 1865, décédée à Bernay le 6 août 1866, ce qui prouve que ce recensement fut effectué tardivement cette année-là.

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5) Recensement de 1872

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Pour rappel, le recensement de 1871 fut reporté à 1872 pour cause de guerre avec l’Allemagne.

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Hameau du Petit Cosnier

CATIGNOL Léger, journalier, 32 ans, né au Pin (Orne)

BUNEL Adèle, son épouse, journalière, 36 ans, née à Bernay.

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Hameau du Bois Taillefer

CATIGNOLES Jean, journalier, 72 ans, né à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

LENÈGRE Marie Antoinette, sa femme, 58 ans, née à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

CATIGNOL Désiré, ouvrier en ruban, 17 ans, né à Bernay (cest "Désirée", mon pote !!) J

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Hameau de Champeaux

CATHIGNOL Jean, journalier, 29 ans, né à Égliseneuve (Puy-de-Dôme)

AMIOT Rose Marie, son épouse, ouvrière en ruban, 23 ans, née à Bernay

CATHIGNOL Georges Pierre, leur fils, 4 ans, né à Bernay

AMIOT Louis Michel, cordonnier, 27 ans, né à Bernay

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Notes :

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1) Eh oui, monsieur le recenseur, c’est "Désirée" et non "Désiré" ! « Mort de rire ! », comme disent les jeunes ! J

Et, bien sûr, « il » n’est pas « ouvrier » puisque… c’est une fille ! J

Par ailleurs, "il" (ou elle ¿, oui, elle !) ne porte pas le même nom que son père (orthographe différente). Une étonnante réussite, quand même ! J 

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2) Quant à sa mère, elle se prénomme « Antoinette » tout court, monsieur le recenseur. « Marie Antoinette », c’est quelqu’un d’autre. « Lol ! », comme disent les jeunes ! J

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3) L’âge de Jean éponyme (72 ans) ne me convient pas. Mais bon, c’est un âge que l’on retrouvait souvent dans les documents administratifs, car 72, c’est six douzaines. Eh oui, on comptait beaucoup par douzaines, en ce temps-là. Surtout quand il y en avait six, car six douzaines, c'était la moitié d'une douzaine de douzaines (une "grosse").

Savez-vous qu'à Égliseneuve-d'Entraigues, sous l'Ancien Régime, jamais personne n'est mort à 71 ans ni à 73 ans ? Non, eh bien je vous l'apprends ! On mourait à 72 ans, ma bonne dame, eh oui c'était comme ça ! 

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4) Étrange : l’absence de mon bisaïeul Pierre et de sa famille.

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5) Pierre "le Cadet" (21 ans cette année-là) est aussi absent de Bernay et il le sera désormais toujours. Je ne pense pourtant pas qu’il soit déjà "monté" à Paris car il se mariera à Bernay en 1875. Mais bon, il est peut-être boucher dans le voisinage de Bernay.

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6) Jean "le Cadet" et son épouse ont désormais la joie d’avoir un fils : Georges Pierre, né en 1868, après une fille mort-née en 1866, leurs deux seuls enfants.

Ils hébergent Louis Michel AMIOT, frère de Marie Rose. Bien plus tard, ils hébergeront jusqu'à leur mort les vieux parents de Marie Rose, qui fêteront leurs 55 ans de mariage chez eux.

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7) À noter que ce recenseur, qui confond les jeunes filles en fleur et les jeunes hommes moustachus J, a fait une curieuse erreur dans les lieux de naissance : il y a un décalage d’une ligne, ce qui fait que, selon lui :

a) Léger CATHIGNOL, journalier, « 32 ans », est soi-disant né au Pin, dans l'Orne. Cest INEXACT : il est né à Égliseneuve-dEntraigues (et au passage, Le Pin, ce n'est pas dans l'Orne) (et encore au passage il a 33 ans et non 32).

b) Adèle BUNEL, son épouse, journalière, « 36 ans », est soi-disant née à Bernay. Cest INEXACT : elle est née au Pin, dans le Calvados (et au passage, elle a 38 ans et non 36).

c) Enfin, la Normande du dessus (50 ans, hors famille) est dite « née à Égliseneuve (Puy-de-Dôme) », ce qui est faux bien sûr.

Je me demande comment le recenseur a fait son compte pour décaler ainsi dune ligne les lieux de naissance. L

Mais bon, quand on confond les filles et les garçons, on peut faire de telles prouesses, non ? J

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6) Recensement de 1876

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Rue de la Couture

CATIGNOLE Jean, journalier, 34 ans, né à Clermont-Ferrand (Non ! environ 33 ans ; et né à Égliseneuve-d'Entraigues le 23 juillet 1843)

AMIOT Marie Rose, son épouse, 29 ans, née à Bernay (EXACT : née à Bernay le 11 avril 1847)

CATIGNOLE Georges, leur fils, 7 ans, né à Bernay (plutôt déjà 8 ans, je pense : né à Bernay le 24 avril 1868)

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Rue de Morsan

(chez ses employeurs, un couple)

CATHIGNOL Paul, garçon charcutier, 16 ans, né à Bernay (Non ! environ 20 ans : né à Bernay le 15 mai 1856)

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Rue de Morsan

CATIGNOLLES Pierre, employé du chemin de fer, 44 ans, né à Égliseneuve Auvergne (EXACT : né à Égliseneuve-d'Entraigues le 8 mai 1832)

LEROUX Maria, son épouse, marchande de journaux, 39 ans, née au Havre (Non ! née à St-Martin-du-Manoir) (le 27 juillet 1836)

CATIGNOLLES Jules, leur fils, 12 ans, né à Bernay (Non ! cest Gabriel Alfred !) (né à Bernay le 3 mai 1864)

CATIGNOLLES Marie, leur fille 10 ans, née à Bernay (Non ! 9 ans seulement car née le 13 février 1867)

CATIGNOLLES Jules, leur fils, 1 an, né à Bernay (Non ! cest Georges !) (né à Bernay le 14 juin 1875)

CATIGNOLLES Désirée, ouvrière de fabrique, célibataire, 21 ans, née à Bernay (EXACT : née à Bernay le 2 juin 1855)

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Notes :

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1) Le recenseur s’est souvent trompé sur l’orthographe des noms, les prénoms, les âges et les communes de naissance.

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2) Seconde absence du couple Jean CATHIGNOL / Antoinette LENÈGRE. J’ignore où ils sont.

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3) Absence aussi de Léger et de son épouse.

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4) Paul travaille désormais. Un peu comme son oncle Pierre le boucher (né 5 ans avant lui), il a choisi un métier du même genre : charcutier. Mais il n’aura pas la vie équilibrée de Pierre, à cause des malheurs qui suivront son mariage (1878). À noter l’âge vraiment farfelu qui lui est donné : 16 ans au lieu de 20 ou presque 20.

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5) Pierre et Maria LEROUX ont bien eu un fils prénommé « Jules ». Mais celui-ci, né le 4 avril 1863 à Bernay, a 13 ans. Bizarrement, il n’est pas recensé, tandis que ses deux "petits" frères Gabriel Alfred et Georges lui ont "chapardé" son prénom. J

Je vous l'avais dit, qu'on aurait encore d'étonnantes surprises dans les prénoms ! J 

On peut penser que le "vrai" Jules était lui aussi domicilié chez ses parents, chose normale vu son âge, mais que le recenseur n'a pas bien compris les explications données (Jules était peut-être sorti).

Pas grave, mon gars : c’est vrai que tu n’as pas fait du très bon boulot, mais rassure-toi : on ne connaît pas ton nom et, de plus, il y a prescription ! J

Et, pour ce qui est de ton amour-propre, rassure-toi aussi : toi, au moins, tu ne confonds pas les garçons et les filles ! J

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7) Recensement de 1881

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Rue de la Barre

Veuve CATHIGNOL Antoinette, 69 ans, rentière, chef (de famille)

CATHIGNOL Pierre, 49 ans, employé, fils du chef

LEROUX Maria, femme CATHIGNOL, 45 ans

CATHIGNOL Désirée, 26 ans, ouvrière de fabrique, fille

CATHIGNOL Marie, 14 ans, blanchisseuse, fille

CATHIGNOL Georges, 6 ans, fils

CATHIGNOL René, 2 ans, fils

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Hameau du Bois Taillefer

CATHIGNOL Léger, 43 ans, domestique

CATHIGNOL Adèle, 47 ans , servante

CATHIGNOL Jules, 18 ans, domestique

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Notes :

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1) Jean CATHIGNOL éponyme a vécu, mort le 24 juin 1879 à Bernay, en son domicile hameau de la Planquette, profession de « gardien d’herbages », « âgé de 75 ans ». Il aura travaillé toute sa vie et son épouse jamais. Mais elle a porté et élevé 12 enfants !

Antoinette LENÈGRE, sa veuve désormais, qui a 68 ans et non 69, est venue vivre chez son fils aîné, mon bisaïeul Pierre. Elle est dite « rentière » (¡! ¿?), ce qui m’amuse beaucoup. Mais passons. En tout cas, elle n’est certainement pas inutile. Sa petite-fille Marie CATHIGNOL (déjà blanchisseuse, la profession de toute sa vie !) est en pleine adolescence et doit trouver bien agréable d’avoir une grand-mère pour pouvoir lui poser les questions qu’elle n’ose pas demander à sa propre mère.

Car si Désirée est bien la fille d’Antoinette, les trois derniers enfants recensés sont ses petits-enfants, les trois derniers-nés de Pierre et Maria LEROUX.

Antoinette vivra 70 ans, s’éteignant à Bernay le 12 décembre 1883.

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2) Léger CATHIGNOL est devenu domestique, comme son épouse Adèle (servante), improprement appelée aussi CATHIGNOL, au lieu de BUNEL. C’est une profession qui convient bien à un couple sans enfants.

Domestique aussi dans cette riche demeure, leur neveu Jules, 3ème fils de Pierre, celui qui mourra en Indochine (fin 1886).

Son frère cadet Gabriel Alfred, né un an après lui, et qui a donc 17 ans, ne vit déjà plus chez ses parents, contrairement à Marie, Georges et René. On sait que sa vie sera un échec total finissant célibataire sans profession à Évreux, âgé de 41 ans.

Est-il déjà parti pour Évreux ? Je ne sais pas.

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3) Autrement, je suis surpris de l’absence de Jean "le Cadet", de son épouse Marie Rose AMIOT et de leur fils Georges Pierre CATHIGNOL. Mais on les retrouvera en 1886.

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4) Enfin, surpris aussi de l’absence de Paul CATHIGNOL et de son épouse, domiciliés ensemble à Bernay en 1878 (mariage), en 1879 (parents d’un fils, né rue des Agricoles), le 31 mai 1880 (parents d’une fille, aussi née rue des Agricoles), le 24 octobre 1881 (parents d’une fille, née rue des Moulins), en 1884 (parents d’une fille, aussi née rue des Moulins) et 1885 (naissance de Marie Désirée, à l’hospice, ses parents étant toujours domiciliés rue des Moulins).

L’explication vient peut-être du changement de domicile et de profession de Paul entre le 31 mai 1880 et le 24 octobre 1881, soit avant et après le recensement du printemps (ou de l’été) 1881. En effet, de « poseur de rails à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest », il devint simple journalier (jusqu’en 1888 au moins).

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8) Recensement de 1886

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Rue des Sources

CATHIGNOL Jean, jardinier, 43 ans

AMIOT Marie Rose, apprêteuse de rubans, 39 ans

CATHIGNOL Georges Pierre 18 ans

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Rue de la BARRE

CATHIGNOL Pierre, 54 ans, employé au chemin de fer

LEROUX Marie Amélie, 49 ans, ménagère

CATHIGNOL Georges, 10 ans, écolier, fils

CATHIGNOL René Dominique, 6 ans, écolier, fils

CATHIGNOL Désirée, 30 ans, rubanière, sœur

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Rue de la Concorde

CATHIGNOL Désirée, 31 ans, ouvrière de filature

CATHIGNOL Marie Désirée, 5 mois, fille

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Notes :

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1) Absence de Léger et de son épouse. Peut-être sont-ils partis vivre à Bournainville (car évidemment, c'est pour toutes les communes de l'Eure que je n'ai, en ligne, que les recensements de 1891 à 1911) où on les retrouvera aux recensements de :

a) 1891, lui journalier et elle domestique.

b) 1896 : lui journalier et elle rubanière.

c) 1901 : lui ouvrier agricole et elle rubanière.

Au recensement de 1906, devenue veuve, Adèle Virginie BUNEL vit seule et est toujours rubanière.

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2) Jean "le Cadet" est de retour. Il est désormais jardinier, profession qu’il exercera sans interruption lors des cinq recensements suivants à Bernay, tous disponibles en ligne : 1891-1896-1901-1906-1911. C'est probablement lui qui fut surnommé "le roi des jardiniers". Mais qu'avait-il fait pour obtenir un si flatteur surnom ? Je l'ignore.

Son épouse est « apprêteuse de rubans », un métier qu’elle a déjà exercé (1872).

Pas de profession indiquée pour leur fils Georges Pierre. Mais il a 18 ans et se prépare peut-être à partir à l’armée. Il y deviendra caporal, ce qu’aucun de ses cousins germains CATHIGNOL n’a su faire ! C’est pourtant pas maréchal ! J

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3) Désirée CATHIGNOL vit toujours chez son frère mon bisaïeul et travaille toujours à l’usine de rubans, comme tant d’autres à cette époque. L’écart d’âge entre le frère et la sœur est de 23 ans et 25 jours ; donc l’un des deux âges (54 et 30) est inexact, sauf si le recensement a été effectué entre le 8 mai et le 2 juin.

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4) Enfin, rue de la Concorde, attention au danger de confusion !

En effet, il y a erreur sur le patronyme : ce n’est pas Désirée CATHIGNOL qui vit là, mais Henriette Désirée DELAMARE, épouse Paul CATHIGNOL.

Sur un recensement de 1911 ou après, c’eût été normal de voir « Désirée CATHIGNOL » au lieu de « Désirée DELAMARE », car, en 1911 et après, on indique le nom d’épouse, pour une femme mariée. Mais, en 1886, ce n’est pas normal, on doit indiquer LE VRAI NOM, celui de naissance.

Le danger de confusion est d’autant plus grand que Désirée CATHIGNOL, 12ème enfant de feu Jean et feue Antoinette LENÈGRE, et Henriette Désirée DELAMARE, épouse Paul CATHIGNOL, aîné des neveux de Désirée CATHIGNOL, sont nées tous deux en 1855, et à seulement quelques mois d’écart :

a) Désirée CATHIGNOL est née le 2 juin 1855.

b) Henriette Désirée DELAMARE est née le 9 août 1855.

Et, probablement, au moins l’un des deux âges ci-dessus est fantaisiste. Car, quelle que soit la date exacte du recensement (que j’ignore), si l’une des deux a 31 ans et l’autre 30, c’est sûrement l’aînée qui a 31 ans !

Je dis « probablement », car on peut concevoir que Désirée CATHIGNOL ait été recensée AVANT le 2 juin, et Désirée DELAMARE ait été recensée APRÈS le 9 août. Très peu probable, mais pas impossible.

Ceci dit, en ce cas, il y a une autre erreur : Marie Désirée CATHIGNOL est en effet âgée de 7 mois (et non 5) dès le 29 juillet 1886.

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5) Ceci étant bien compris, voyons ce qu’il en est de la famille de Paul CATHIGNOL. Eh bien, il a déjà quitté son épouse.

C’est très récent, car, le 29 décembre 1885, à l’occasion de la naissance de sa fille Marie Désirée, il vivait encore avec son épouse, rue des Moulins à Bernay. Et où est-il ? Eh bien il vit à Lisieux (Calvados) !!

On le trouve en effet au recensement de 1886 à Lisieux, et encore en 1891 et 1896.

Tout cela étant très détaillé dans l'article N°6, prière de s'y reporter.

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Voilà, c’est tout pour cette première partie. Pour les recensements de l'Eure de 1891 à 1911 que j’ai pu faire moi-même parce qu’ils sont en ligne, on a la seconde partie de cet article, ci-dessous. La présentation en est très différents (personnages étudiés un par un) et je prie mes lecteurs de bien vouloir m'en excuser.

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Seuls 3 des 12 enfants de Jean CATHIGNOL éponyme (mort en 1879 « âgé de 75 ans ») et Antoinette LENÈGRE (1813-1883) seront recensés à Bernay de 1891 à 1911 :

— E1/12 : Pierre "l’Aîné" mon bisaïeul, né en 1832, époux Maria Amélie LEROUX, qui mourra en 1892 à Bernay.

— E7/12 : Jean "le Cadet", né en 1843, époux Marie Rose AMIOT, qui mourra certes à Broglie en 1923, mais sera présent aux recensements de Bernay de 1891 à 1911.

— E12/12 : Désirée, née en 1855, aussi présente aux recensements de Bernay de 1891 à 1911, et qui mourra à Bernay en 1917, alors qu’elle était domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, avec mon père Jean CATHIGNOL, mon aïeule paternelle, Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN et le second mari de celle-ci, mon grand-oncle Georges CATHIGNOL.

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Mais deux sont recensés ailleurs dès 1891 :

— E3/12 : Marie "l’Aînée" (née en 1836), qui a épousé Joseph MAILLET en 1853, vit désormais seule avec son époux, à Drucourt. Voir plus bas.

— E5/12 : Léger (né en 1838) qui a épousé Adèle Virginie BUNEL en 1861, vit désormais seul avec son épouse, à Bournainville. Voir plus bas.

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— Enfin E11/12 Pierre "le Cadet", né en 1851, vit probablement à Paris. Avec sa première épouse Camille Anastasie AUGÉ (mariage à Bernay en 1875), jusqu’au décès de celle-ci (1899), puis avec sa seconde épouse, Marthe Alphonsine LÉCAILLON, à partir de 1899 (mariage à Paris) jusqu’à son décès (1921). Pour savoir s’il a eu un autre enfant qu’Ernest Eugène (1906), il faudrait que je consulte les recensements de Paris mais je ne crois pas qu’ils soient en ligne à ce jour.

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Les six autres enfants sont déjà décédés, au recensement de 1891 :

— E2/12 : Jacques (1834-1856), mort de diarrhées, soldat à Constantinople.

— E4/12 : Géraud (1837-1837) qui a vécu moins d’un mois.

— E6/12 : Jean "l’Aîné" (1840 Égliseneuve-d’Entraigues - 1850 Bernay), décédé enfant.

— E8/12 : Françoise (1845-1865-1866) morte en couches, décédée 7 jours après son fils, le petit RENAULT, après une terrible agonie de 37 jours.

— E9/12 : Marie "la Cadette" (1847-1848), qui a vécu 8 mois et est décédée juste avant le départ pour la Normandie.

— E10/12 : Jean-Marie (né en 1848) décédé avant 1861, hors de Bernay.

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Voyons donc les nouveautés apportées par les recensements, pour chaque CATHIGNOL, pris en général dans l’ordre de sa naissance, Jean éponyme étant le numéro 1/54 et ses 12 enfants allant de 2/54 à 13/54. Les petits-enfants seront aussi étudiés.

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2/54) Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL (aîné des 12 enfants de Jean et Antoinette LENÈGRE), né le 8 mai 1832 à Égliseneuve-d'Entraigues.

Pas grand-chose de nouveau sur mon bisaïeul agnatique. Seulement ceci :

Il apparaît une seule fois dans les recensements de Bernay : en 1891, étant décédé le 10 janvier 1892, dans sa soixantième année.

Les recensements eurent lieu en avril, mai et juillet. Celui de 1891 fut signé le 25 mai par le maire de Bernay. Bien que ça ne soit pas prouvé, j’ai tendance à croire que les maires signaient APRÈS l’exécution du recensement.

— Pierre est domicilié 12 rue Jacques-Daviel.

On le dit « âgé de 58 ans » alors qu’il en a 59 et demi, mais ce n’est pas bien grave.

Il n’est plus employé aux Chemins de Fer de l’Ouest, où il était entré très jeune, car il en est « retraité », ce que nous apprend son acte de décès.

Mais il travaille encore : Il est devenu journalier.

Il est qualifié de « chef de famille », vivant là avec son épouse, Maria Amélie LEROUX, prénommée par erreur « Marie », « âgée de 55 ans », ce qui est presque exact (naissance : 27-07-1836 à St-Martin-du-Manoir, Seine-Maritime), « ménagère ».

— Maria LEROUX, donc. Elle vivra longtemps, décédant le 8 janvier 1915 à Bernay. On la retrouvera donc dans mes quatre autres recensements (1896, 1901, 1906 et 1911). Nous avons une photo d’elle (voir chapitre XIII), que j’avais cru être une photo de sa belle-sœur, l'Auvergnate Marie CATHIGNOL, née aussi en 1836, à cause de l‘inscription manuscrite « Marie CATHIGNOL ». Aujourd’hui encore je me demande comment on peut ainsi mélanger, pour une femme mariée, son prénom personnel et le nom de son mari. Sur une lettre que reçut un jour ma mère quand j’étais enfant, il y avait la suscription « Madame Jean CATHIGNOL ». Ça m’avait beaucoup surpris à l’époque. Pourtant, ça, ça a un sens. Tandis que « Madame Anne-Marie CATHIGNOL », ça n’a pas de sens. Il y en aura peut-être une un jour mais il n’y a jamais eu d’Anne-Marie CATHIGNOL !! Ma mère se nommait WALTER !!

Vivent auprès de Pierre et Maria leurs deux derniers enfants, Georges CATHIGNOL, futur beau-père de mon père, et René Dominique CATHIGNOL, le futur père de mon père.

— Georges était plus intellectuel que son jeune frère ; il n’a que « 15 ans » (en fait 15 ans et demi, étant né le 14 juin 1875) mais travaille déjà comme « expéditionnaire ». Il est sans doute titulaire du CEP (Certificat d’Études Primaires, aujourd’hui disparu).

René Dominique est prénommé « Pierre ». Est-ce une erreur ? Sans doute. Mais peut-être que son père, qui a tout de même vécu presque 16 ans en Auvergne, y étant né le 8 mai 1832, a conservé la coutume auvergnate de "surprénommer" ses enfants.

On le dit « âgé de 11 ans », ce qui est exact, puisqu’il est né le 24 octobre 1879. 11 ans et demi, donc.

Vit encore dans cette maison où il n’y a qu’un seul ménage :

— Désirée CATHIGNOL, « 35 ans, rubanière, sœur ».

Née à Bernay le 2 juin 1855, 12ème et dernière enfant de Jean et Antoinette LENÈGRE, Désirée est bien la sœur du chef de famille, née un peu plus de 23 ans après lui.

Désirée ne se mariera pas et décèdera célibataire, âgée de 62 ans, le 8 novembre 1917 à Bernay, après une vie pas bien gaie, sans doute. L  

Vit encore dans cette maison, et au même foyer, un « hôte », « âgé de 31 ans, serrurier », nommé Albert VITRON, personnage totalement inconnu de moi et qu‘on ne reverra pas.

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4/54) : Marie "l’Aînée" CATHIGNOL, née le 19 janvier 1836 à Égliseneuve-d’Entraigues.

Elle a épousé à Bernay le 23 novembre 1853 Joseph MAILLET (né le 14 juin 1831 à Bernay).

Voici la liste de leurs enfants, pour rappel :

— A) Alexandre MAILLET, né le 13 janvier 1855, qui se mariera, avec postérité jusqu’à nos jours. Le voir en fin d'article.

— B) Paul Fortuné MAILLET, né le 25 avril 1859. Décédé à Bernay le 16 décembre 1863 (âgé de 4 ans et demi, donc).

— C) Eugène MAILLET, né le 30 septembre 1861, qui se mariera, avec postérité jusqu’à nos jours. Le voir en fin d'article.

— D) Marie Anaïs MAILLET, née le 28 décembre 1864, dont j’ai perdu la trace.

Ce n’est pas à Bernay, mais à Drucourt (Eure) que j’ai retrouvé le couple MAILLET-CATHIGNOL au recensement de 1891.

Ils vivaient seuls au hameau de la Hêtraie (22 personnes dont trois "CONARD" J). Ils étaient rubaniers l’un et l’autre. Ils n’y seront plus recensés ni l’un ni l’autre en 1896 car Joseph MAILLET y décèdera l’année suivante (23 avril 1892) et Marie CATHIGNOL rejoindra son époux l’année suivante, décédant, aussi à Drucourt, le 23 mars 1893.

Mariés en automne et morts au printemps, mais toujours le 23 du mois !

38 ans de mariage, ce n’est pas si mal, pour l’époque. Mais trop peu d’enfants à mon goût. L

— Je ne sais pas ce qu’est devenue Marie Anaïs MAILLET.

Par contre :

— Alexandre MAILLET, employé de fabrique, a épousé, du vivant de ses parents présents et consentants (professions non précisées), tous trois domiciliés à Drucourt, à Épreville-en-Lieuvin (Eure) le samedi 29 mai 1880, Céline Noémie LABOS, appelée de façon très légèrement erronée « Noémie Céline LABOS » sur cet acte de mariage, probablement car "Noémie" était son prénom usuel, couturière, fille d’un cordonnier et d’une couturière, y née le 2 novembre 1860, aussi du vivant de ses parents présents et consentants, tous trois domiciliés à Épreville-en-Lieuvin.

Ce fut un très beau mariage, avec des jeunes gens de 25 et presque 20 ans, et… avec les onze signatures, car Marie "L‘Aînée" CATHIGNOL a su signer : « f maillet » (pour « femme MAILLET », bien sûr.

C’est la première fois que je la vois signer.

Dont postérité jusqu’à nos jours malgré le décès prématuré d’Alexandre MAILLET, à 38 ans, le 16 janvier 1893 à Bournainville.

À noter que le deuxième témoin fut « Jean ("Le Cadet", bien sûr) CATIGNOLLE, 37 ans, employé au chemin de fer, demeurant à Bernay, oncle du futur ».

Jean "Le Cadet" CATHIGNOL, si souvent sollicité pour être témoin à des mariages, et qui, par ailleurs, a hébergé son beau-frère dans sa jeunesse, puis ses beaux-parents jusqu'à leur mort, devait être "quelqu’un de bien".

À noter que c’est aussi la première fois que je le vois signer. Il a dû apprendre à écrire pour pouvoir entrer au chemin de fer, mais ça ne sera pas pour rien : car dès lors, il va signer, il va signer, il va signer… J

Par contre, le chemin de fer, ce n’est pas fait pour lui. Bientôt il deviendra jardinier à Bernay, longtemps, ce qui lui vaudra peut-être le surnom du « roi des jardiniers » (sans preuve formelle à ce jour, mais, selon ma mère, il y eut un "CATHIGNOL" surnommé « le roi des jardiniers » à Bernay).

— Eugène MAILLET, rubanier, a épousé, du vivant de ses parents présents et consentants (contremaître de filature et rubanière), tous trois domiciliés à Drucourt, à Épreville-en-Lieuvin. le samedi 6 mars 1886, Louise Émilie VY, avec qui il avait dansé au mariage de son frère J (Quoi, comment je sais tout ça ? Ça ne vous regarde pas, mais comparez un peu les lieux, les professions des mariées, etc.), couturière, fille d‘un cultivateur et d’un femme au foyer, y née le 17 juillet 1863, aussi du vivant de ses parents présents et consentants, tous trois domiciliés à Épreville-en-Lieuvin. 

Ce fut un très beau mariage, avec des jeunes gens de 24 et 22 ans, mais… avec seulement dix signatures, car Marie "L'Aînée" CATHIGNOL « a déclaré ne pas savoir signer ». Bizarre. L

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On retrouvera ces deux familles aux recensements ci-dessous (paragraphe suivant, sur Léger CATHIGNOL).

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6/54) Léger CATHIGNOL, né le 9 octobre 1838 à Égliseneuve-d'Entraigues. 

Pour rappel : présent à Bernay avec son épouse Adèle Virginie BUNEL (lui domestique et elle servante) au recensement de 1881.

Mais le couple a quitté Bernay peu après.

Je l’ai retrouvé ensuite dans les recensements de Bournainville, ainsi :

— 1891 : lui est journalier ; elle est domestique ; Ils vivent seuls, « village de l’église », mais un peu plus loin, même lieu, vit la famille d’Eugène MAILLET, rubanier (lui, son épouse Louise VY, couturière, et leur fille Cécile MAILLET).

— 1896 : lui est journalier ; elle est rubanière. Ils vivent seuls, « village de l’église », mais un peu plus loin, même lieu, vivent les familles de feu Alexandre MAILLET (Céline Noémie LABOS, 35 ans, épicière couturière, et son fils René Joseph, 13 ans), et d’Eugène MAILLET, toujours vivant lui, rubanier (toujours avec son épouse Louise Émilie VY, 32 ans, couturière, et leur fille Rachel Marie Cécile, 7 ans), tous deux enfants de feu Joseph MAILLET (mort en 1892) et Marie "L’Aînée" CATHIGNOL (morte en 1893).

À bien y réfléchir, ce rapprochement familial n’est pas très étonnant, car quoique 3ème et 5ème enfants de Jean CATHIGNOL et Antoinette LENÈGRE, Marie "L’Aînée" CATHIGNOL et Léger CATHIGNOL ne sont nés qu’à moins de trois ans d’écart : tous deux au hameau de La Farge en Égliseneuve-d’Entraigues le 19 janvier 1836 et le 9 octobre 1838, dans la période « pauvre » de leurs parents. On peut donc penser que ce frère et cette sœur étaient particulièrement liés au sein de leur grande fratrie de 12 enfants.

— 1901 : lui est ouvrier agricole ; elle toujours rubanière ; chez Georges COURCOL, un grand industriel local fabricant de rubans né à Amiens en 1851. Céline Noémie LABOS, épicière, veuve d’Alexandre MAILLET, fils de Marie "L‘Aînée" CATHIGNOL vit toujours pas bien loin, avec son fils René Joseph MAILLET (né le 16 juillet 1882 à Bournainville), employé lui aussi chez Georges COURCOL, un cousin issu de germains de mon père, donc, bien que né 26 ans avant lui, et qui sera comptable à son mariage, à 23 ans et demi, le 24 avril 1906, à Épreville-en-Lieuvin.

— 1906 : Léger CATHIGNOL étant décédé (28 mai 1902), la pauvre Adèle BUNEL vit seule. Elle a 72 ans moins quelques jours et travaille toujours comme rubanière chez Georges COURCOL. Contrairement à feue sa belle-mère Antoinette LENÈGRE, elle ne peut pas se retirer chez un de ses enfants, n’en ayant jamais eu. Donc elle travaille. Elle habite toujours « village de l’église » et n’a plus de famille. Toutefois aussi recensé « village de l’église », vit Eugène MAILLET, le dernier fils vivant de sa défunte belle-sœur Marie "L’Aînée" CATHIGNOL, contremaître rubanier chez Georges COURCOL, et son épouse Louise VY, épicière.

— 1911 : Adèle BUNEL n’est plus recensée à Bournainville. Y est-elle décédée ? Possible, mais, par un malheureux hasard, les décès de 1903 à 1917, présents normalement désormais dans toutes les communes de l’Eure, ne sont pas en ligne pour cette ancienne commune de Bournainville ! L

C’est d’autant plus étonnant (et dommage) que l’ancienne commune de Faverolles-les-Mares, aussi petite que sa voisine Bournainville, et qui fusionnera avec elle le 31 décembre 1964 à minuit pour devenir Bournainville-Faverolles, a bien, elle, tout à fait normalement ses actes de décès jusqu’à 1917 !! L

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8/54) Jean "le Cadet" CATHIGNOL, né le 23 juillet 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues.

On le retrouve aux 5 recensements, vivant toujours, sauf en 1911 pour cause de veuvage, avec Marie Rose AMIOT, sa femme, qu’il a épousée à Bernay le jeudi 13 octobre 1864.

— A) 25 mai 1891 : il est jardinier (48 ans) ; son épouse (44 ans) est apprêteuse de rubans. Domicile : 21 rue des Sources.

— B) 15 mai 1896 : il est jardinier (53 ans) ; son épouse (49 ans) est rubanière. Domicile : 21 rue des Sources.

— C) 30 avril 1901 : il est jardinier (58 ans), patron ; son épouse (54 ans) n’a pas de profession indiquée sur le registre. Domicile : 19 rue des Sources.

— D) 10 juillet 1906 : il est jardinier, patron, « né en 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues » ; son épouse, « née en 1847 à Bernay », n’a pas de profession indiquée sur le registre. Domicile : 12 rue des Sources.

— E) 29 mai 1911 : il est jardinier (employeur : Mr ROUSSEAU), « né en 1843 à Égliseneuve-d’Entraigues ». Domicile : 12 cour, rue des Sources.

Pour rappel : son épouse était décédée en début d’année, le 25 janvier 1911, « en son domicile rue des Sources à Bernay », après plus de 46 ans de mariage, donc. Elle était alors « marchande de légumes ».

Au recensement de 1896, vivent avec le couple les parents de Marie Rose :

— Louis Michel AMIOT, 72 ans, beau-père.

— Marie Françoise ADELINET, 75 ans, rubanière, belle-mère.

Nommée plus simplement Françoise ADELINET, âgée de 80 ans, devenue veuve, elle sera encore présente chez sa fille et son gendre en 1901, deux fois veuve, car Michel AMIOT, son second époux, sera décédé le 11 novembre 1900, après… 55 ans de mariage !! (rare, pour un second époux) ; apprêteuse de rubans chez Mr MASSELIN. Eh oui, elle travaillait encore à 80 ans !

On retrouve encore Françoise ADELINET en 1906 chez son gendre et sa fille, « née en 1820 à Bernay » (exact, le 30 mai) ; mais elle ne travaille plus.

Note : les maisons n’avaient pas toujours de numéros. Il est probable que Jean et Marie Rose habitèrent la même maison de la rue des Sources de 1891 à 1911.

Note sur ce couple (hors-famille) des beaux-parents de Jean "le Cadet" CATHIGNOL, qu’il hébergea durant leur vieillesse et jusqu’à leur mort :

— Louis Michel AMIOT, né à Versailles (78) le 2-1-1824, décédé à Bernay le 11-11-1900 (76 ans).

— Marie Françoise ADELINET, née à Plasnes (près de Bernay) le 30-05-1820, décédée à Bernay le 22-01-1911 (90 ans).

Mariés à Bernay le 16-08-1845.

Pour rappel (voir article 5) : Jean "le Cadet" CATHIGNOL décèdera le 5 février 1923, âgé de 79 ans et demi, route de Laigle à Broglie où il vivait avec son fils unique Georges Pierre, ayant enfin retrouvé l’air pur de la campagne de sa petite enfance.

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12/54) Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, né à Bernay le 18 juillet 1851.

Aucune nouvelle de lui dans l’Eure depuis son premier mariage (à Bernay en 1875, avec Camille Anastasie AUGÉ). Mais ce n'est pas très étonnant, dans la mesure où on le retrouve à Paris à l’occasion de son veuvage (14 mai 1899) et de son second mariage (9 décembre 1899, avec Marthe Alphonsine LÉCAILLON). De cette seconde épouse, il aura (très tardivement) un fils dont j’ignore la destinée, Ernest Eugène CATHIGNOL, né à Paris-18 le 17/4/1906. De 1906 à 1921, la famille est domiciliée 184 rue de la Chapelle. C’est là que mourra Pierre "le Cadet" CATHIGNOL, devenu concierge, le 5 juin 1921, à près de 70 ans donc. Je pense que sa veuve et son fils sont allés vivre ensuite près d’Ernest LÉCAILLON, oncle et sans doute parrain d’Ernest Eugène CATHIGNOL, à Saint-Denis (93). 

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13/54) Désirée CATHIGNOL, née le 2 juin 1855 à Bernay.

On a vu ci-dessus que, au recensement de 1891, alors que son frère Pierre "l’Aîné", mon bisaïeul, vivait toujours, elle était domiciliée chez lui. Aux quatre recensements suivants, je l’ai trouvée ainsi :

— 1896 : toujours chez sa belle-sœur, Maria LEROUX (devenue veuve), avec ses deux derniers neveux, Georges et René, mon aïeul ; elle est « ouvrière rubanière, âgée de 40 ans ». La famille habite boulevard du Bas-Bouffey.

— 1901 : Désirée vit seule, désormais. Elle habite rue des Charrettes. Elle est bien sûr « chef de famille » et est « ouvrière rubanière, âgée de 45 ans ». Son patron est nommé : Mr MASSELIN, que l’on reverra souvent.

— 1906 : Désirée habite toujours rue des Charrettes ; elle est « chef de famille, apprêteuse de rubans, née en 1855 ». Son patron est toujours Mr MASSELIN.

— 1911 : Désirée habite désormais rue de la Couture ; elle est « chef de famille, concierge, née en 1855 ». Son patron est toujours Mr MASSELIN. Le travail est sans doute moins pénible qu’à l’usine. Plus agréable aussi.

Ensuite viendra la guerre, durant laquelle elle soignera les blessés. Elle mourra durant cette guerre, le 8 novembre 1917 à Bernay, âgée de 62 ans.

Elle était alors domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, avec son neveu Gorges CATHIGNOL, ancien greffier à Bernay, devenu commerçant à St-Vincent-du-Boulay, sans doute après le décès de Maria LEROUX sa mère (8 janvier 1915 à Bernay) dont il était le dernier enfant vivant (sur 7) et qui vivait chez lui, rue d‘Orbec.

Là-bas, à St-Vincent-du-Boulay, vivaient aussi Juliette CHORIN, mon aïeule paternelle, devenue, en second mariage, épouse de Georges CATHIGNOL, et mon père, Jean CATHIGNOL, issu du premier mariage de Juliette avec mon aïeul René CATHIGNOL, frère puîné de Georges.

Mais c’est à l’hospice de Bernay que décéda Désirée CATHIGNOL, victime donc sans doute d’une assez longue maladie et non d’un brutal accident, matériel ou physiologique.

Je n’ai aucune idée de la raison qui fit qu’elle ne trouva pas à se marier, contrairement à ses frères et sœurs aînés qui ont vécu suffisamment, Pierre "l'Aîné", Marie "l'Aînée", Léger, Jean "le Cadet", Françoise et Pierre "le Cadet".

J’éprouve évidemment une tendresse particulière pour Désirée, méprisée et rejetée par les hommes de son temps, qui n’ont pas voulu d’elle pour épouse. 

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Génération suivante :

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14/54) Paul CATHIGNOL, né à Bernay le 15 mai 1856 (moins d’un an après sa tante Désirée ci-dessus !), fils aîné de Pierre l’Aîné, mon bisaïeul.

Marié à Bernay le 7/12/1878 avec Henriette Désirée DELAMARE.

Il a eu une vie affreuse et sa malheureuse mais très fidèle épouse encore plus. L L

D’abord, donc, ils furent parents de quatre enfants mort-nés, en moins de 5 ans (1879, 1880, 1881 et 1884). Puis naissance de Marie Désirée (1885), d’Albertine Suzanne (1888) et de Marcel Émile (1892), ce dernier né à Menneval et découvert par hasard par moi le mercredi 22 juillet 2015.

L’acte de naissance d’Albertine Suzanne se terminait par une remarque inquiétante : « le père absent ».

En soi, ce n’est pas inquiétant : un père peut être absent au moment de la naissance de son enfant. Notamment si son travail l’a obligé à loger ailleurs, plus ou moins provisoirement. Exemple : les soldats, les marins, entre autres.

Ce qui était inquiétant, c’est que c’était signalé sur l’acte de naissance, et sans autre précision.

L’acte de naissance de Marcel Émile CATHIGNOL, en date du 10 août 1892, est encore plus inquiétant :

« né hier à midi, au domicile de sa mère, situé à Menneval, hameau de la Vallée, fils de Paul CATHIGNOL, âgé de 36 ans, et dont la profession et le domicile sont actuellement inconnus, et de Henriette Désirée DELAMARE, journalière, âgée de 37 ans, son épouse, […] sur la réquisition à nous faite par HUBERT Louise, sage-femme, âgée de 22 ans, domiciliée à Bernay et qui a procédé à l’accouchement ».

Au recensement de 1886, Henriette Désirée DELAMARE, « âgée de 31 ans, ouvrière de filature », vivant seule avec sa fille Marie Désirée CATHIGNOL « âgée de 5 mois », rue de la Concorde à Bernay.

Pour la suite de la vie de cette famille, se reporter à l‘article N°6 pour Paul et "ses femmes", et à l‘article N°7 pour sa fille Marie Désirée.

Mais voici quelques compléments.

Paul vécut à Lisieux à partir de 1886 et au moins jusqu‘en 1896. Il semble cependant n’avoir pas connu sainte Marie Françoise Thérèse MARTIN, qui entrera au Carmel de Lisieux en 1888.

Et, très bonne nouvelle : avant de mourir un peu plus de quatre ans plus tard, Paul CATHIGNOL se sera remis en ménage avec sa femme et son unique enfant survivant(e), ce qui le place dans de bien meilleures conditions pour comparaître devant Dieu.

Étrange toutefois qu’il ne soit pas retourné à Bernay mais je suppose que c’est son travail qui le fixait à Lisieux.

Certes, il n’est pas devenu un saint puisque, après avoir été condamné, alors tisserand, pour « violences et tapages » en 1892, alors qu’il vivait encore sans doute avec sa concubine Léonie ROGERON, il fut condamné en 1897, alors terrassier, pour « coups à sa femme ». Je penche toujours pour l’alcool, ce qui ne devait pas être gai pour sa fille et sa femme, cette dernière pourtant pas obligée de le supporter puisque, en tant qu’ouvrière, elle touchait sa propre paie et aurait pu rester à travailler à Bernay.

Mais sans doute que pour cette femme, le mariage religieux, comme il se doit, c’était POUR LA VIE, et, quels que soient les horribles malheurs causés par ces quatre enfants mort-nés plus deux autres qui n’ont pas vécu six mois au total, Paul CATHIGNOL restait son mari POUR LA VIE, même s’il lui avait été infidèle, même s’il buvait, même s’il la battait !!

C’est vraiment admirable en vérité et j’espère que Henriette Désirée DELAMARE, qui est parvenue à monter plus haut que son époux n'était descendu bas, est aujourd’hui au Ciel, et bien récompensée !! ♥ ♥

Curiosité : en 1896 à Lisieux, 1er canton, place MATIGNON, présence d’un Benjamin CASTIGNOLES, gendarme. J

C’était peut-être lui qui fichait « notre » Paul CATHIGNOL en prison ! L

Pour ce qui est de son épouse et de leur fille, j’ai encore ceci :

— 1891 : Désirée est recensée à Menneval, la première commune à l’est de Bernay, également sur la Charentonne, peuplée d‘environ 850 habitants à l‘époque.

Elle vit dans le hameau de "La Vallée", tout près de Bernay. Elle est « âgée de 35 ans » (exact), « ouvrière de fabrique », « chef de ménage ». Avec elle vit « Marie CATIGNOL », « 5 ans » (exact), « sa fille, sans profession ».

Plusieurs remarques : 

Marie, 5 ans, c’est bien sûr Marie Désirée, née le 29 décembre 1885 à l’hospice de Bernay. 

Sa petite sœur Albertine Suzanne est déjà décédée (chez une veuve, le 27 juin 1888 au Theil Nolent, pour rappel) et Marcel Émile naîtra et mourra l'année suivante à "La Vallée".

— 1896 : pour rappel : Henriette Désirée DELAMARE vit à Lisieux avec son mari, leur fille et l'adolescent Roger ROGERON.

— 1901 : Henriette Désirée DELAMARE, désormais veuve, est de retour à Menneval, de nouveau au hameau de "La Vallée" ! Elle est « âgée de 46 ans » (presque exact), « chef de ménage », « ouvrière de filature chez Mr HULOT ». Sa fille est toujours prénommée « Marie », et désormais elle aussi travaille, aux côtés de sa mère, « ouvrière de filature chez Mr HULOT ». Elle a 15 ans et non 16 ans, comme écrit dans ce recensement, qui a manifestement soustrait les années de naissance de l’année 1901.

Mon bisaïeul Pierre CATHIGNOL a-t-il aidé sa bru et sa petite-fille ? On ne sait pas, mais il ne faut pas oublier qu’il est mort à 59 ans, le 10 janvier 1892. Par contre Jean "le Cadet" CATHIGNOL (1843-1923) a dû les aider, au moins moralement, puisqu’il fut premier témoin au mariage de sa petite-nièce, le lundi 4 septembre 1905 à Menneval, avec Pierre Désiré MAUREY, qui vient juste d'arriver à Bernay : voir article 7.

C’était alors Marie Désirée, casquettière, âgée de 19 ans et demi, qui faisait vivre sa mère, devenue sans profession, pour toujours semble-t-il. L

Elle a épousé un veuf. Pas très gai pour une jeune fille vierge, car à cette époque-là, la plupart des jeunes filles arrivaient vierges au mariage. Il avait 12 ans de plus qu’elle, en plus. Mais bon, peut-être l’a-t-il rendue heureuse…

Le couple aura un enfant à Bernay, Lucien Pierre Delphin MAUREY, né le 19 septembre 1906, puis Pierre Désiré MAUREY emmènera très vite Marie Désirée CATHIGNOL en Seine-Maritime (avant le recensement de 1911), triste chose pour Henriette Désirée DELAMARE, qui restera seule à Menneval, sans profession. L

Marie Désirée CATHIGNOL deviendra veuve dès 1917 et se remariera au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) le samedi 3 février 1923 avec Albert Émile CŒURDACIER, divorcé depuis 1901 (!!).

Elle mourra au Petit-Quevilly, le 29 août 1953, âgée de 67 ans et demi donc, quelques mois avant son second mari, décédé au Petit-Quevilly le 27 mars 1954. Le déclarant fut son premier enfant, Lucien Pierre Delphin MAUREY. J'ignore si elle en a eu d'autres.

À partir de là, H. Désirée DELAMARE, qui a pourtant mis sept enfants au monde, va connaître une fin de vie solitaire, à Menneval.

— 1906 : vit seule, près de l’église, sans profession (rien d'écrit dans la case).

Pour quelle raison n'était-elle plus en état de travailler ? C'est impossible à savoir, bien sûr. 

— 1911 : vit seule, au hameau de "La Vallée", sans profession (c'est écrit en toutes lettres).

Lors de ce dernier recensement, elle est appelée « Désirée CATHIGNOL », puisque, comme je l’ai écrit plus haut, on recense maintenant les femmes sous leur nom d’épouse ; ou de veuve dans le cas présent.

Ensuite, je ne sais pas. Elle était née à Appeville-Annebault (Eure) et n’avait donc probablement pas de famille à Menneval. 

J’ai dans mes fichiers une note sortie de je ne sais où, comme quoi elle serait décédée en 1927. Mais c’est impossible à vérifier à ce jour (en ligne du moins). 

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19/54) Marie CATHIGNOL, née à Bernay le 13 février 1867. Mariée. Sans postérité adulte. 

Seule fille parmi une fratrie de sept enfants, sœur puînée de Paul CATHIGNOL (1856-1900), Pierre Gustave (1859-1871), Jules (1863-1886) et de leur frère Gabriel Alfred (1864-1905), elle est née plus de 8 ans avant Georges (1875-1945), le beau-père de mon père, et René Dominique (1879-1909), père de mon père, dernier de la fratrie.

Elle a passé toute sa courte vie à Bernay.

Elle était déjà blanchisseuse à 14 ans (voir recensement de 1881, ci-dessus en première partie), elle le sera à son mariage, à 18 ans, à Bernay le samedi 10 octobre 1885, et elle le restera toute sa vie, décédant le 22 novembre 1905, épouse de Pierre Adolphe HULBERT. Elle n’avait que 38 ans. L

Celui-ci, né à Bernay le 6 septembre 1860, était apprêteur de rubans à son mariage.

Ils n’ont eu qu’un enfant, mort en bas âge, Louis Gustave HULBERT, né le 20 décembre 1886, et décédé le 2 janvier 1887, 13 jours après donc.

Aux 5 recensements accessibles en ligne, nous avons :

— 1891 : 10 rue Jacques-Daviel : Pierre HULBERT, 30 ans, apprêteur, chef ; Marie CATHIGNOL, 24 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1896 : impasse de la Charentonne : Adolphe Pierre HULBERT, 35 ans, journalier, chef ; Marie Adèle CATHIGNOL, 29 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1901 : impasse de la Charentonne : Adolphe HULBERT, 40 ans, journalier à l'Atelier de Charité, chef ; Marie CATHIGNOL, 34 ans, blanchisseuse, épouse.

— 1906 : rue des Manufactures : Pierre HULBERT, né en 1860, journalier chez divers patrons, chef.

— 1911 : 22 rue des Manufactures : Pierre HULBERT, né en 1860, journalier chez divers patrons, chef.

Notes :

a) les âges sont exacts pour Marie ; exagérés de 6 mois pour Pierre Adolphe.

b) Le second prénom (Adèle) de Marie CATHIGNOL (1896) est une pure invention. Rappelons que les recensements donnent souvent des informations farfelues, au contraire des actes d’état civil, plus sérieux en général.

c) Pierre Adolphe HULBERT, jeune veuf sans enfant, aurait dû se remarier. Peut-être son humble situation de journalier l’en a-t-elle empêché.

À noter que ses parents (à Pierre Adolphe HULBERT) étaient encore vivants en 1911, domiciliés eux aussi dans cette très longue rue des Manufactures. 

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Je termine la série des sept enfants de mon bisaïeul Pierre, bien que soit déjà né (en 1868) Georges Pierre CATHIGNOL, fils de Jean "le Cadet" et Marie Rose AMIOT, parce que c‘est plus simple, je pense.

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Et je regroupe ces deux derniers enfants car on les verra souvent ensemble.

Donc :

21/54) Georges CATHIGNOL, né le 14 juin 1875 à Bernay, qui fut d’abord l’oncle puis le beau-père de mon père. 

Et : 

23/54) René Dominique CATHIGNOL, né le 24 octobre 1879 à Bernay, père de mon père, qui ne le connut pas, ou si peu.

Pour eux deux, les 5 recensements accessibles en ligne tombent assez bien. Voyons cela.

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— 1891 : ils sont recensés chez leur père. Voir plus haut.

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— 1896 : la famille a déménagé, étant désormais domiciliée boulevard du Bas-Bouffey.

A) Maria Amélie LEROUX, ma bisaïeule, est devenue veuve. C’est désormais elle qui est « chef de famille ».

Elle est recensée sous les prénoms inexacts de « Émilie Maria » ; 59 ans, sans profession. L’âge est exact, car Maria LEROUX n’aura 60 ans que le 27 juillet à venir. Présents chez elle :

B) Georges CATHIGNOL, enfant, 20 ans (exact), expéditionnaire au greffe civil.

C) René Dominique CATHIGNOL, enfant, 16 ans (exact), apprenti menuisier.

D) Désirée CATHIGNOL, 40 ans (pas tout à fait, en fait), « sœur », ouvrière rubanière.

Note : Désirée est belle-sœur, bien sûr, et non sœur du chef de famille.

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— 1901 : la famille habite toujours boulevard du Bas-Bouffey. Mais il n’y a plus Désirée, ni René, ce dernier parti faire son service militaire. Le chef de famille est toujours Maria, encore prénommée à tort « Émilie Maria » ; elle a 64 ans (exact) et est qualifiée de « ménagère ».

Vit avec elle uniquement son 6ème enfant : Georges, 25 ans, fils, « employé de bureau au greffe civil ».

Note : on voit que Georges, qui a presque 26 ans, est employé de bureau, peut-être le premier CATHIGNOL à l’être, quoique ce ne soit pas prouvé. Son père (par exemple), mon bisaïeul Pierre, a pu l’être en fin de carrière aux Chemins de Fer de l’Ouest. C’est ce qui arrivera bien plus tard à mon propre père, simple poseur de rails dans sa jeunesse, puis employé de bureau en fin de carrière, car instruit comme son aïeul Pierre.

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— 1906 : la famille s’est brusquement agrandie, passant à six personnes, et, bien sûr, elle a déménagé, se trouvant maintenant rue des Manufactures.

A) Chef de famille : « Maria LEROUX veuve CATHIGNOL, née en 1936 à St-Martin-du-Manoir ».

B) Georges CATHIGNOL, fils, né en 1875 à Bernay, commis greffier. Patron : PUEL.

C) Dominique CATHIGNOL, fils, né en 1879 à Bernay, livreur. Patron : P…

D) Juliette CHORIN, née en 1882 à Bernay, belle-fille, ouvrière rubanière. Patron : Mr MASSELIN.

E) Berthe CHORIN, née en 1886 à Bernay, … (parenté non déchiffrée), ouvrière rubanière. Patron : Mr MASSELIN.

F) Paul CHORIN, née en 1895 à Bernay, … (parenté non déchiffrée).

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Notes :

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— 1) Les années et lieux de naissance sont exacts.

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— 2) René Dominique est prénommé « Dominique » tout court. On a vu qu’il avait été aussi prénommé « Pierre » (en 1891).

Comme ce n’est arrivé qu’une seule fois pour chaque prénom, on ne peut pas tirer de conclusions sur la façon dont on l’appelait. Et puis tout le monde ne l’appelait peut-être pas de la même façon.

On m’a bien appelé « Pedro », moi, dans mon enfance. Puis « Hugues », 45 ans plus tard. Enfin on m’a appelé « Péa » (2009-2013 et 2017-2019).

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— 3) Je n’ai pas su lire le nom du patron de René Dominique. Je l’ai dans mes archives, mais elles sont enfouies au grenier. L

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— 4) Mon aïeul paternel s’est marié (1902), épousant Juliette Ernestine Alphonsine CHORIN, aînée d’une fratrie de huit enfants. La présence de Juliette au foyer est donc on ne peut plus logique.

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— 5) Par contre, la présence de Berthe CHORIN, troisième enfant et troisième fille de cette fratrie est plus surprenante ; même chose pour Paul CHORIN, le benjamin de cette fratrie de huit enfants.

L’explication est la suivante : ma bisaïeule Amélie Julia MARCHAND (rubanière, née le 1er février 1858 à Bernay, mariée à Bernay le jeudi 27 octobre 1881), mère de Juliette, Berthe et Paul CHORIN, était décédée ; à Bernay, le 3 juillet 1903.

Son veuf, mon bisaïeul Jules Léon Gustave CHORIN (né le 6 mars 1862 à Condé-sur-Noireau dans le Calvados), qui était ouvrier maçon, ne pouvait pas s’occuper de ses enfants, car il était alcoolique (source : mon propre père).

De ses huit enfants, il en restait encore cinq de vivants : Juliette, l’aînée, mariée du vivant de ses père et mère, donc ; Angèle, née en 1884, Berthe, ci-dessus, née en 1886, Jules, né en 1890 et Paul, ci-dessus aussi, né en 1895 donc.

Étaient morts en bas âge : autre Jules (1888-1889), Ernest (1892-1892) et Marthe (1893-1899).

Berthe et Paul furent donc confiés à la famille CATHIGNOL, tandis qu’Angèle et Jules furent sans doute confiés à une autre famille, j’ignore laquelle, ne les ayant pas trouvés (ni leur père) à Bernay au recensement de 1906.

Le partage était bien fait :

Les jeunes garçons (Jules et Paul) sont restés chacun avec (au moins) une grande sœur, de telle sorte qu’ils ne furent pas totalement déracinés (et leurs sœurs non plus). Et, comme ces sœurs travaillaient déjà, les deux demi-familles CHORIN ne furent pas « à charge ». Enfin, pour notre branche, ma bisaïeule Maria LEROUX pouvait s’occuper de garder et d’élever le tout jeune Paul CHORIN, frère de sa bru, puisque les autres membres de la famille travaillaient tous quatre au-dehors.

Ces quatre frères et sœurs de Juliette CHORIN se marièrent tous et nous avons donc des cousins assez proches descendants de cette fratrie, notamment Jean Paul CHORIN, fils de Paul ci-dessus, qui m‘a aidé dans cette généalogie.

Cinq ans avant, au recensement de 1901, mes bisaïeuls Jules Léon Gustave CHORIN et Amélie Julia MARCHAND furent recensés à Bernay, rue des Fontaines, avec leurs cinq enfants survivants. Lui était « maçon », elle était « sans profession ».

Leurs fils Jules (10 ans, presque 11) et Paul (5 ans) ne travaillaient pas encore bien sûr, mais Juliette (18 ans, presque 19), Angèle (16 ans, presque 17) et Berthe (14 ans, presque 15) étaient toutes trois « ouvrières rubanières » chez Mr MASSELIN.

Pour en terminer avec cette famille, mon bisaïeul Jules Léon Gustave CHORIN décéda à l’hospice de Bernay le 25 janvier 1909. Toujours qualifié d’ouvrier maçon. Et domicilié « rue des Manufactures », où je ne l'ai pas trouvé en 1906 !

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— 6) Cependant, il a fallu trouver un nom pour qualifier la relation de famille entre Maria Amélie LEROUX veuve Pierre CATHIGNOL et la sœur (ainsi que le frère) de sa bru. Le recenseur en a trouvé un ! Hélas pour ma curiosité piquée au vif, je n’arrive pas à lire ce mot ! L J’ai donc mis ci-dessus des points de suspension. ^^

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— 7) En tant que commis greffier, Georges CATHIGNOL fut amené à écrire des mentions marginales sur des actes de naissance de la mairie de Bernay. On en trouve plein, de 1907 à 1912, peut-être même avant et après, je ne sais pas. Et cela me fait mal de savoir que cet homme qui a tant "marié" de personnes, même si ce ne fut que sur des registres, n’a pas connu le bonheur de trouver l’amour. Car, quand il épousera, à Bernay le VENDREDI 31 octobre 1913, mon aïeule Juliette CHORIN devenue veuve, ce sera pour donner un foyer à son neveu mon père, mais à l’occasion d’un mariage blanc (notez le vendredi, jour où on ne se mariait pas, à l‘époque).

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— 8) Berthe Léontine Félicie CHORIN ci-dessus, née le 6 juillet 1886 à Bernay, épousera, apprêteuse de rubans, à Bernay le lundi 27 juin 1910, Louis Léon Gabriel TOUZEAU, comptable, né à Bernay le 8 mars 1885. Ce couple aura quatre enfants je crois, dont trois qui vécurent, André, Pierre, et Michel TOUZEAU, qui furent élevés avec mon père, car Berthe CHORIN était sa marraine et s’occupa de l’élever plus tard avec son époux, et aussi avec l’aide de Georges CATHIGNOL, quand celui-ci devint veuf, au décès de Juliette CHORIN, le 13 octobre 1918 à St-Vincent-du-Boulay (Eure).

J’ai un tout petit peu connu cette famille, vers 1960, à l’occasion de visites qu‘ils nous firent. Et j'en garde un excellent souvenir, un peu ému, évidemment.

J’ai donc connu Berthe CHORIN, l’un ses fils, André Paul Marie TOUZEAU (né à Bernay le 23/12/1912, décédé à Levallois-Perret le 12 septembre 1983) et son petit-fils Ivan Louis Gaston TOUZEAU, né le 22 juin 1938 à Rouen.

Georges CATHIGNOL décéda à Rouen le 2 mai 1945. Avant la fin de la guerre, donc.

Louis TOUZEAU décéda à Rouen le 19 juillet 1962.

Berthe CHORIN, décéda à Rouen le 17 mars 1966. Noces d'or pour ce couple, donc.

Berthe CHORIN fut notamment présente à l’enterrement de mon père son filleul (début avril 1964) avec son fils André TOUZEAU et son petit-fils Ivan TOUZEAU.

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— 9) Curiosité :

Ce fut Georges CATHIGNOL qui, en tant que commis greffier, vint mettre, en mention marginale de l’acte de naissance de Berthe CHORIN, le mariage de celle-ci avec Louis TOUZEAU. Il ne se doutait pas alors que la vie les réunirait plus tard à Rouen, après le décès de Juliette CHORIN en 1918. 

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— 10) Curiosité :

André TOUZEAU n’est pas né chez ses père et mère, alors domiciliés à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime), où, bien sûr, je n’aurais jamais eu l’idée d’aller le chercher !

Non, il est né « 3 rue d’Orbec à Bernay, au domicile de Georges CATHIGNOL, commis greffier du Tribunal Civil ».

Pour quelle raison ? Je ne sais pas.

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— 1911 : au 3 rue d’Orbec, vivent :

A) Maria CATHIGNOL (au lieu de LEROUX, car, pour rappel : à partir de 1911, les noms de jeune fille ne sont plus communiqués), « née à St-Martin-du-Manoir en 1836, chef de famille ».

B) Georges CATHIGNOL, « fils, né à Bernay en 1875, commis greffier chez PUEL ».

C) Juliette veuve CATHIGNOL (là encore le nom de jeune fille n’est pas donné, mais au moins on sait que CATHIGNOL n’est pas son nom de naissance), « née à Bernay en 1882, belle-fille, rubanière chez Mr MASSELIN ».

D) Jean CATHIGNOL, « né à Bernay en 1908, petit-fils ».

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Ont donc eu lieu les changements suivants :

1) 7 septembre 1908 : naissance de Jean Robert CATHIGNOL (mon père).

2) 26 février 1909 : décès de René Dominique CATHIGNOL (père de mon père), à seulement 29 ans. L

3) Mariage de Berthe CHORIN, à Bernay le lundi 27 juin 1910, avec Louis Léon Gabriel TOUZEAU, comme vu ci-dessus.

Notre famille a déjà déménagé rue d’Orbec.

Tout le monde signe à ce mariage, y compris Maria Céline ASSELINE veuve Jules Jacques TOUZEAU, seule survivante parmi les quatre parents des mariés.

Les témoins sont intéressants :

a) Jules Auguste TOUZEAU, employé de commerce à Bernay, 29 ans, frère de l’époux.

b) Paul Ernest DOUILLET, ouvrier de filature, 24 ans, domicilié à Rouen, beau-frère de l’épouse.

C’est le mari d’Angèle CHORIN, autre tante de mon père, 2ème enfant de la fratrie des huit enfants CHORIN, née à Bernay le 29 juin 1884, soit deux ans après Juliette et deux ans avant Berthe. Décédée à St-Vincent-du-Boulay, le 3-2-1956.

Les descendants de cette famille DOUILLET-CHORIN sont donc mes cousins. Je possède une très belle lettre de leur fille Yvette DOUILLET, épouse FLAMBARD, née à Rouen le 20 mai 1914, et à qui j’avais écrit en juillet 1988, à mes débuts en généalogie. Par sa réponse en date du 29-7-1988, elle m’avait aidé en me donnant des informations sur notre famille commune.

Dans cette lettre, mon aïeul est toujours prénommé logiquement « René ».

J’ajoute en conclusion que ma mère, qui a connu beaucoup des personnes citées ci-dessus et plus haut dans cet article, ne m’en a jamais dit autre chose que du bien, parlant avec tristesse des malheurs que chacune d’elles a pu connaître.

c) Georges CATHIGNOL, commis greffier, 35 ans, domicilié rue d’Orbec à Bernay, ami des futurs époux.

Georges n’était pas en effet beau-frère de Berthe, mais frère de son défunt beau-frère, René Dominique. 

Le mot « beau-frère » a trois significations différentes en français, dont la plus complexe avec deux mariages et une fraternité. Mais deux fraternités et un mariage, ça ne marche pas ! L

d) Un autre ami des futurs.

Anecdote : le maire se nommait PUEL, comme le patron de Georges CATHIGNOL, auquel il était sans doute apparenté.

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Fin des recensements pour cette branche CATHIGNOL. Juliette CHORIN, qui vivait sous le même toit que son beau-frère depuis probablement son mariage le jeudi 5 juin 1902, finira donc par l’épouser, le vendredi 31 octobre 1913, après plus de quatre ans et demi de veuvage. Ils quittèrent ensuite Bernay (j’ignore quand exactement) et s’installèrent à St-Vincent-du-Boulay, toute petite commune de l’Eure, canton de Thiberville, à l‘ouest de Bernay. Ce fut là que Juliette mourut, en son domicile, village de l’église, le 13 octobre 1918, avant la fin de la guerre donc. Elle n’avait que 36 ans. L

Georges était alors « commerçant ». On peut penser qu’ils tenaient un petit commerce tous les deux. C’est peut-être à cause de ce changement de métier qu’ils avaient déménagé.

Georges CATHIGNOL, restant alors seul avec son beau-fils mon père tout juste âgé de 10 ans, quitta alors ce petit village pour Rouen, où vivait le couple TOUZEAU-CHORIN et leurs trois garçons qui, donc, furent élevés avec mon père. Là, il me manque des détails dont certains sans doute bien connus de mes sœurs, âgées d'environ 11 et 10 ans de plus que moi.

Ainsi j’ignore pourquoi mon père revint vivre à Bernay, où ma sœur Françoise naquit en 1939, juste avant la guerre.

Mon frère Roland (1941-2002) est lui aussi né à Bernay, mais pas ma sœur Marie-Claire, née en 1940 à Rouen.

Mes parents vécurent ensuite à Serquigny (sur la Charentonne, à environ 10 km à l’est de Bernay, par la route), qu’ils quittèrent en 1947 ou 1948 pour Le Mans.

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20/54) Georges Pierre CATHIGNOL, né à Bernay le 24 avril 1868, fils de Jean "le Cadet" et de Marie Rose AMIOT. 

Il était cousin germain de mon aïeul René Dominique et de son frère aîné Georges, étudiés ci-dessus. Un peu plus âgé qu’eux, nés en 1879 et 1875.

Les familles se fréquentaient, ce qui est naturel. On possède leurs photos.

Georges Pierre CATHIGNOL et son épouse Clémence Eugénie HERVIEU ont longtemps habité Bernay, et j’ai pu suivre leur famille durant les quatre recensements que les Archives de l’Eure ont mis en ligne et qui ont suivi leur mariage, célébré à Bernay le lundi 10 avril 1893. Voyons cela (comme d'habitude, je vais donner les prénoms tels qu’ils sont écrits).

— 1891 : pas de trace de Georges Pierre, ce qui est logique vu qu’il fit son service militaire de 1889 à 1892.

Par contre j’ai trouvé sa future épouse, nommée « Eugénie HERVIEU », « 21 ans » (exact) vivant en famille avec sa grand-mère maternelle, sa mère, née Uranie MULOT, veuve remariée LEPELLETIER, son beau-père Eugène LEPELLETIER, ses trois frères HERVIEU et un demi-frère puîné LEPELLETIER. Le couple parental est marchand de légumes et Eugénie, ainsi que son seul frère aîné, sont employés. La famille habite rue du Collège.

— 1896 : la famille (deux personnes) est domiciliée rue des Charrettes.

Georges Pierre est « jardinier, chef, âgé de 28 ans ».

Clémence Eugénie est « fruitière, épouse, âgée de 26 ans ».

Ils ont déjà eu leur unique enfant, un garçon mort-né, rue des Charrettes, le 12 février 1894.

— 1901 : on les retrouve rue du Collège. Ils sont tous deux commerçants :

Georges Pierre est « marchand de primeurs, chef, âgé de 32 ans, patron ».

Clémence est « marchande de primeurs, épouse, âgée de 31 ans ».

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Note sur les âges. C’est facile, pour la jeune femme, née en novembre. Moins facile pour son mari, né en avril (un 24). Il est possible que Georges Pierre n’ait pas atteint ses 33 ans au moment du recensement, signé par le maire le 30 avril.

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— 1906 : au 27 rue du Collège :

Georges est « jardinier, chef, né en 1868 à Bernay ».

Clémence est « jardinière, épouse, née en 1869 à Fontaine-la-Louvet ».

Présence au foyer d’un employé né en 1890, jardinier, qui travaille pour Mr CATHIGNOL.

— 1911 : au 27 rue du Collège :

Georges est « marchand de primeurs, chef, né en 1868 à Bernay ».

Clémence est « marchande de primeurs, épouse, née en 1867 à Fontaine-la-Louvet ».

Présence au foyer d’un employé de commerce né en 1895, qui travaille pour Mr CATHIGNOL.

Notes :

a) Clémence est nommée « CATHIGNOL », au lieu de « HERVIEU ». C'est "normal", nous sommes en 1911, année à partir de laquelle on recense les femmes mariées sous leur nom d'épouse.

b) Elle n’est pas née en 1867 mais 1869. Seule erreur trouvée dans ces recensements pour cette famille.

Ensuite : pas de recensement en 1916 (guerre). Recensement de 1921 non accessible en ligne, mais seulement consultable aux A.D. de l'Eure à Évreux, pour rappel.

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J’ai retrouvé Georges Pierre le 5 février 1923, déclarant à la mairie le décès de son père, tous deux domiciliés à Broglie, route de L'Aigle. Il est devenu cultivateur.

La même année, toujours à Broglie, le 13 mai, il vient déclarer la naissance de Pierrette Jacqueline CATHIGNOL, cousine issue de germain de mon père, donc, née environ 15 ans après lui. Il a « 55 ans », et vit séparé de sa femme, en compagnie d’Hélène Marie GIRARD, « 34 ans » ; tous deux sont « cultivateurs, demeurant ensemble route de L’Aigle ».

Toujours la même année, le 30 novembre, Georges Pierre CATHIGNOL décède en son domicile, au lieudit « La Rebroussière », « cultivateur, époux de Eugénie HERVIEU ».

En mention marginale de l’acte de naissance de Pierrette Jacqueline CATHIGNOL figurent la reconnaissance de l’enfant par sa mère et les date et lieu de son mariage avec Roland Désiré CHEMIN.

Je n’ai pas trouvé l’acte de naissance d’Hélène Marie GIRARD, ignorant dans quelle commune elle était née. J’ai cherché cet acte, sans succès donc, seulement à Broglie et à Bernay. Le patronyme GIRARD est en effet très répandu dans toute la France, même en Auvergne puisque le quatrième témoin du mariage de Jean CATHIGNOL et d’Antoinette LENÈGRE se nommait ainsi (Guillaume GIRARD, « ami des époux », le seul des quatre à être hors-famille).

Pierrette Jacqueline CATHIGNOL épousa Roland Désiré CHEMIN à Broglie le samedi 2 mars 1946 (mention marginale sur son acte de naissance).

De son côté, Clémence Eugénie HERVIEU, devenue veuve, se remariera à Paris 16ème le mardi 28 mars 1933 avec un septuagénaire veuf nommé Louis Joseph PIOVANI.

Elle était pourtant toujours domiciliée à Bernay (2 rue des Sources) et exerçait la profession de marchande de primeurs.

Elle décédera à Bernay le 3 juin 1947.

Pour sa part, Louis Joseph PIOVANI était cordonnier, domicilié à Paris, né le 5/8/1862 à Piadena, province de Crémone (Italie), veuf de Marie Louise COURCELLE.

J’ignore si ces deux tardifs époux ont vécu ensemble ou bien si c’était un arrangement destiné à déshériter tel ou tel.

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C’est tout pour les CATHIGNOL. Voyons maintenant les recensements concernant leurs cousins MAILLET de cette même génération.

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Alexandre MAILLET, né le 13 janvier 1855 à Bernay, décédé à Bournainville le 16 janvier 1893. 

De 1891 à 1911, il ne fut donc recensé qu’une fois, en 1891. Âgé de 36 ans, épicier, domicilié à Bournainville, il vivait alors avec son épouse Céline Noémie LABOS, 30 ans, couturière, et leur fils René, 8 ans.

Aux recensements de 1896, 1901 et 1906, Noémie LABOS, désormais veuve, est recensée seule avec son fils René.

Elle est épicière et couturière (1896), épicière (1901 et 1906). 

Leur fils René Joseph MAILLET, né à Bournainville le 16 juin 1882, est employé chez Georges COURCOL, manufacturier, en 1901 et 1906. 

Devenu comptable, il se marie cette année-là, le 24 avril, à Épreville-en-Lieuvin, avec Marguerite Octavie RENARD, y née le 4 juillet 1887.

Présents à ce mariage : son oncle Eugène ci-dessous et… son patron, Georges COURCOL, 55 ans, ami (J !!!!!!!) du futur.

Et… la famille disparaît alors des recensements (1911). L

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Eugène MAILLET, né le 30 septembre 1861 à Bernay, décédé après 1911, j’ignore où. 

De 1891 à 1901, il sera toujours recensé avec son épouse Louise Émilie VY et leur fille Rachel Marie Cécile, née à Bournainville le 26 juin 1888.

La famille habitera Bournainville en 1891 et 1896, puis Drucourt en 1901 et 1906.

En 1891 comme en 1896, Eugène est rubanier.

En 1901 comme en 1906, il est contremaître, travaillant pour Georges COURCOL.

En 1891, 1896, 1901, 1906, Louise est couturière.

En 1906, leur fille Cécile, qui a désormais 18 ans ou pas loin n’est pas recensée chez ses parents. Elle est probablement servante ou domestique quelque part pas loin. La même année, à Drucourt le 12 septembre, elle épouse Amand François Édouard PITON, né à Le Mesnil-Rogues (Manche) le 29 janvier 1879, gendarme à cheval demeurant à Pont-Audemer (Eure).

À noter la présence, comme premier témoin, de Jean "le Cadet" CATHIGNOL, 62 ans, jardinier à Bernay, grand-oncle de l’épouse. En fait, il a 63 ans, mais peu importe.

Eh oui, c'était quelqu’un de "bien", ce Jean "le Cadet" CATHIGNOL, car, à nouveau, lors d’un mariage non célébré à Bernay, il figure comme témoin principal de la mariée, alors qu‘il n‘est que grand-oncle. Mais ça lui fait tellement plaisir ! Car, depuis qu’il a appris à signer (à 37 ans ou un peu moins), il adore signer, et il "fait" tous les mariages, et il signe, il signe, il signe !! J

À noter aussi comme troisième témoin : Georges COURCOL, fabricant de rubans, conseiller municipal, délégué cantonal, 54 ans, domicilié à Bournainville. À noter qu’il a rajeuni ces derniers mois. J

Et ce nouveau couple disparaît des radars ! L

Je sais quand même que Mr PITON mourra à la guerre, chef de brigade, à Grivy-Loisy (Ardennes) le 27 octobre 1918. À seulement 15 jours de l’armistice, c’est vraiment triste ! L

Près de 12 ans plus tard, Cécile MAILLET épousera Georges Léon DURÀLIRE (eh oui, les mentions marginales sont parfois très dures à lire) à Rouen, le 2 août 1930. Comme pour son cousin germain René Joseph MAILLET vu ci-dessus, je ne connais pas de descendance à Cécile. Mais il y en a sûrement eu.

En 1911, Eugène est contremaître rubanier et Louise a changé de profession : elle est désormais épicière.

Le couple est revenu vivre à Bournainville. Eugène travaille toujours pour « Georges COURCOL, né en 1851 à Amiens, fabricant de rubans ». Je n’ai pas leur décès.

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Note : ce très long texte n'est pas une réussite mais le blog est très difficile à manœuvrer, il supporte très mal les copier/coller, et, par conséquent, tenter d'éviter des doublons ou de tout remettre à sa place fait toujours courir le risque de faire perdre des infos. 

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Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans (Sarthe) 

Contact : cathignol@laposte.net

Édition du mercredi 17 avril 2019  23h59, corrigée le mardi 12 mai 2020 vers 17h30.

Rappel : mes articles édités "à 23h59" sont des articles très légèrement modifiés.