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Titre du blog : Les CATHIGNOL (depuis 1830)
Auteur : Cathignol
Date de création : 14-12-2012
 
posté le 16-04-2014 à 00:49:32

XIII. Documents normands en notre possession

Cet article porte exclusivement sur les documents conservés par la famille. Nous ne possédons pas grand-chose car notre famille était de très basse extraction, mais nous possédons donc quand même certaines choses :

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1) Documents manuscrits

Nous en avons sept. Dans l’ordre chronologique :

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A) Le plus ancien document est le contrat de mariage de mes trisaïeuls François Léon LEROUX et Catherine Mélanie GUILLOUARD. Je ne vais pas en parler, car il ne concerne pas du tout la famille CATHIGNOL. Il date du 22 avril 1834 et la famille CATHIGNOL n’arrivera en Normandie qu’en 1848. Hors-sujet de ce blog, donc.

Mais, parce que je suis bon (et que vous m’êtes sympathique), je vais quand même vous révéler que la future épouse apporta, entre diverses autres choses, 18 jupons et un parapluie ! J

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B) Suit le contrat de leur fille, ma bisaïeule normande Maria Amélie LEROUX avec mon bisaïeul auvergnat Pierre "l’Aîné" CATHIGNOL, en date du 10 septembre 1854. Passé devant Me DELAVAL, notaire à Bernay, « substituant Me Pierre Hippolyte HACHE, momentanément absent ».

Voici le texte intégral. Comme j’en ai l‘habitude, je mets en majuscules les noms de famille (écrits en gras par le notaire) et j‘abrège les dates de naissance.

Vous noterez que mon bisaïeul et son père se sont vu attribuer une orthographe, disons… "fleurie" ! J

Mais ce n’est pas tout : les deux dates de naissance sont fausses, car, dans les deux cas ce sont les dates de l’ACTE de naissance, et, dans les deux cas l’enfant était né(e) « la veille ». Notons encore « Mélie » au lieu de « Amélie ».

Le hameau de la Couture, sur la Charentonne, touche le sud de Bernay. Mais le hameau de la Pilette est très loin du centre ville : à 3 km environ à l’est.

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Ont comparu :
1° Mr Pierre CATIGNOLLES, journalier demeurant à Bernay hameau de La Pilette, né à Égliseneuve département du Puy-de-Dôme le 9 mai 1832 du mariage de m. Jean CATIGNOLLES ramoneur et de dame Antoinette LENÈGRE, demeurant ensemble au dit hameau de La Pilette. Tous deux ici présents.

2° Madelle Maria Mélie LEROUX, lingère, demeurant à Bernay, hameau de la Couture, née à St-Martin-du-Manoir le 28 juillet 1836 du mariage de feu m. François Léon LEROUX et de dame Mélanie GUILLOUARD, sans profession, demeurant au dit hameau de la Couture.
3° Et made veuve LEROUX, ci-dessus nommée, stipulant ici pour assister et autoriser la dite delle sa fille.
Lesquels arrêtent ainsi qu’il suit les clauses et conditions civiles du mariage projeté entre Mr CATIGNOLLES fils et Melle LEROUX.
Article 1er :

Les futurs époux adoptent pour base de leur union le régime dotal tel qu’il est établi par le code Napoléon sauf les modification ci-après stipulées.
Article 2 :

Il y aura entre eux une société d’acquêts ou communauté conventionnelle qui se composera :

1°) De leurs gains et économies.

2°) Des fruits et revenus de tous leurs biens.

3°) Et des biens meubles et immeubles qui seraient acquis par eux ou l’un d’eux pendant le mariage autrement qu’en remploi.

Tous autres biens en sont exclus.
Article 3 :

Le futur époux déclare que ses apports au mariage consistent uniquement dans les habits, linges et hardes à son usage personnel non estimés ni décrits.
Article 4 :

De son côté la future épouse déclare que ses apports au mariage se composent

1°) Des habits, linges et hardes à son usage personnel non estimés ni décrits.

2°) Du trousseau dont suit le détail.

18 draps, 24 serviettes, 12 nappes, 36 torchons, 24 essuie-mains, 36 taies d’oreillers, un lit complet et une armoire en noyer.

Le tout évalué à 492 francs, et provenant à la future épouse de ses économies.
3°) Et une créance certaine de 300 francs non productrice d’intérêts, et exigible à la majorité de la future épouse à prendre sur Alfred GUILLOUARD, voyageur de commerce demeurant à Orbec.
Article 5 :

En considération du mariage projeté, made veuve Leroux fait par le présent donation entre vifs à la future épouse sa fille qui accepte de quatre paires de draps en toile de deux lés estimés à quatre-vingts francs.
Article 6 :

L’estimation donnée au trousseau de la future épouse n’en fait pas vente au mari ; ce trousseau demeurera au contraire propre à la femme. Il sera livré au futur époux ainsi que les quatre paires de draps provenant de la donation qui précède le jour même de la célébration du mariage religieux par le seul fait duquel mon dit sieur CATIGNOLLES en sera réputé saisi sans qu’il soit besoin de quittance particulière soit au respect de la future épouse soit au respect de la dame sa mère.
Article 7 :

Le futur époux sera tenu de faire constater par bons et fidèles inventaires en présence de la future pour ce qui la concernera, la consistance et la valeur des biens meubles qui pendant le mariage adviendront à chacun d’eux par succession, donation, legs ou autrement afin d’en faciliter la reprise à l’un ou à l’autre des époux.
Article 8 :

La future épouse se constitue en dot tous ses biens meubles présents et à venir sans exception.
Article 9 :

Néanmoins les futurs époux pourront conjointement vendre ou échanger tout ou partie des immeubles de la future épouse à la condition expresse que le montant des prix de vente ou les soultes d’échanges seront en entier au moment de la réception employés à acquérir d’autres biens immeubles au nom et au profit de la future et par elle acceptés laquelle acceptation validera complètement les dites aliénations qu’elle rendra parfaites et mettra les acquéreurs ou échangistes à l’abri de tout recours soit de la part de la future épouse soit de la part de ses héritiers.

Les biens dotaux pourront encore être aliénés pour subvenir à l’acquêt des dettes personnelles de l’épouse légalement constatées et résultant de successions donations ou legs qui lui seraient échus.

Enfin l’adoption du régime dotal ne fera point obstacle à ce que les dits biens puissent être donnés entre vifs par la future épouse aux enfants à naître du futur mariage.

Le tout sans qu’il soit besoin pour la dite future d’aucune autre autorisation que celle du futur époux ni d’aucune formalité judiciaire.
Article 10 :

À la dissolution de la société d’acquêts stipulée sous l’article deux, la future épouse, soit qu’elle l’accepte soit qu’elle la répudie, aura le droit d’y reprendre tout ce qui de son chef y sera tombé et n’importe à quel titre saisir les immeubles en nature ou ceux acquis en remplacement et reçus en contre échange, le mobilier en nature ou le montant de son estimation à son choix le tout en exemption des dettes et charges de la société d’acquêts.

Pareil droit est accordé aux héritiers de la future épouse.
Article 11 :

Les futurs époux se font donation mutuelle par le prémourant au survivant qui accepte

De l’usufruit de la totalité s’il n’existe pas d’enfants du mariage projeté et de l’usufruit de la moitié seulement s’il en existe ; des biens meubles et immeubles qui composeront la succession du prédécédé.

Le survivant exercera cet usufruit aux conditions de droit et notamment à la charge de faire dresser inventaire avec dispense de fournir caution et de faire emploi.
Telles sont les conventions des parties.

Dont acte

Fait et passé à Bernay en l’étude de me HACHE

L’an mil huit cent cinquante quatre le dix septembre

En présence de MM Jean Joseph PIMOR armurier et Pierre Alexandre THULOUP tailleur d’habits demeurant à Bernay, témoins.
Avant de conclure et conformément à la loi le notaire soussigné a donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code napoléon et leur a délivré le certificat prescrit par ce dernier article pour être remis à l’office de l’état civil avant la célébration du mariage.

Lecture faite, les futurs époux et made CATIGNOLLES, made veuve LEROUX et m. GUILLOUARD oncle de la future signent avec les témoins et le notaire.

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Le document se termine ainsi (avec indication de l’enregistrement ) et, hélas, il n’y a qu’une seule signature, celle de Me HACHE : Hache (avec parafe).

J’ai bien reconnu cette signature, pour l’avoir vue des dizaines de fois : c’est celle de l’adjoint au maire.

Pierre Hippolyte HACHE était donc notaire de profession, et, assez longtemps donc, « adjoint au maire de Bernay, officier chargé des fonctions de l'état civil ».

Vous trouverez à peu près toutes ces signatures sur l’acte de mariage, ici et :

http://archives.eure.fr/ark:/26335/a011440744726pfgyaX/b0b51fbbd2

http://archives.eure.fr/ark:/26335/a011440744726pfgyaX/ef08c3010f 

(vue 96/348 pour le début de l’acte ; vue 97/348 pour la fin de l’acte et donc des signatures)

Il y a en plus celle de Jean CATHIGNOL père de l’époux, et des témoins, dont François GUILLOUARD, serrurier, un autre oncle de la future (au lieu d’Alfred, cité ci-dessus).

Note : je n’ai pas compris grand-chose au texte ci-dessus, d‘autant que la ponctuation est assez folklorique. Il y a donc peut-être une ou deux erreurs de retranscription.

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C) Le testament manuscrit de Désirée CATHIGNOL, 12ème enfant de Jean et Antoinette LENÈGRE, née à Bernay le 2 juin 1855.

Étant célibataire sans descendants ni ascendants, elle lègue tout ce qu’elle possède à son neveu Georges CATHIGNOL.

Le texte est court, comporte des fautes d’orthographe, mais il est clair. Il est daté du 2 septembre 1912. Elle se nomme et signe « CATHIGNOL », avec un "H", confirmant que ce "H" qui manque sur son acte de naissance, elle y a bien droit.

Voici le texte de Désirée, expurgé de ses fautes d’orthographe (à noter le sens particulier qu'elle donne au verbe "soussigner") :

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Bernay, le 2 septembre 1912

Je soussigne moi Désirée CATHIGNOL que ceci est mon testament et mes dernières volontés et que je veux qu’elles soient exécutées.

Tout ce que j’ai, soit linge ou mobilier, je veux que ce soit pour mon neveu Georges CATHIGNOL commis greffier au tribunal civil.

Ce sont mes dernières volontés et je veux qu’elles soient exécutées tel que c’est écrit. Maintenant je signe.

Fait à Bernay le 2 septembre 1912

Cathignol

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D) Nous possédons aussi une lettre de huit soldats qui remercient Désirée CATHIGNOL pour les avoir bien soignés au début de la "Grande Guerre".

Y était joint un « modeste cadeau » sans autre précision. Date : 22-10-1914.

Voici le texte :

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De la part de quelques soldats de la 22ème Section d’Intendance, qui sont heureux, avant leur départ, de pouvoir vous offrir ce faible témoignage de leur reconnaissance.

A Bernay, le 22 Octobre 1914

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Le texte est écrit comme ci-dessus (je n’ai rien modifié ; les trois virgules figurent dans le texte !).

De grande qualité orthographique, donc.

Tout en bas de la feuille est écrit, de la même et très belle écriture :

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A Mademoiselle Désirée CATHIGNOLS

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Note : quand je vous disais que j’ai rencontré une cinquantaine d’orthographes différentes pour mon patronyme !! J J

Note : on aimerait évidemment savoir si on lui a offert des fleurs ou des chocolats, mais ça, l’histoire ne le dit pas. L

Note : et, bien sûr, on aimerait également savoir quels genres de soins mon arrière-grand-tante Désirée apportait à ces soldats. Elle n’avait évidemment pas fait d’études médicales ; néanmoins elle pouvait savoir bien soigner des blessés.

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E) Nous possédons un acte de notoriété qui certifie que « Mademoiselle Désirée CATHIGNOL, sans profession, domiciliée à St-Vincent-du-Boulay, est décédée à Bernay le 8 novembre 1917, sans ascendant ni descendant, par conséquent aucun héritier ayant droit à une réserve légale dans sa succession ».
Remarques :

1) Aucun membre de sa famille n’a participé à cet acte de notoriété.

2) Désirée a presque toujours vécu à Bernay. Mais, vers la fin de sa vie, elle a dû rejoindre son neveu Georges et Juliette CHORIN, ainsi que son petit-neveu Jean CATHIGNOL mon père, à St-Vincent-du-Boulay. Cette petite commune d’un peu plus de 300 habitants à l’époque (comme aussi de nos jours) se trouve à environ 10 km à l’ouest de Bernay, par la route. Désirée devait aider au commerce, je pense.

3) Elle est décédée à l’hospice de Bernay, son acte de décès précisant qu'elle était domiciliée à St-Vincent-du-Boulay.

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F) Nous possédons une petite mais très sympathique lettre de mon aïeule Juliette CHORIN à sa sœur Berthe, épouse Louis TOUZEAU et marraine de mon père.

Elle est datée du 3 juillet 1918. Juliette semble heureuse et rien n’indique qu’elle mourra en fin d’année.

Voici un condensé du texte :

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St Vincent 3 juillet 1918

Chère Berthe,

Je compte sur toi dimanche, cela me fera plaisir […].

[…]

Chère Berthe, les amitiés de tous pour tous.

Je t’embrasse bien affectueusement,

Juliette

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Juliette écrit presque sans faute ; ce devait être une bonne élève, au moins en orthographe.
Elle dit un mot ou deux sur « Charlotte » et sur « Adam ». Je ne sais pas qui est Adam. Charlotte, ce peut être sa jeune belle-sœur Charlotte CHAUVEL, première épouse du plus jeune de ses frères, Paul CHORIN (mariage : 21 mai 1917, à Bernay). Mais ce n’est pas sûr car Charlotte n’est pas un prénom rare.

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G) Enfin, écrit bien des années plus tard : le testament de mon grand-oncle Georges CATHIGNOL, en date du 20 janvier 1943.

Il lègue tous ses biens à son neveu et beau-fils mon père.

Ce texte, rédigé par un ancien commis greffier, est écrit sans aucune faute.

En voici le texte intégral :

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Ceci est mon testament

Je soussigné Georges Cathignol, sans profession, demeurant à Rouen rue des Broches, donne et lègue à mon neveu Jean Robert Cathignol né à Bernay (Eure) le sept septembre 1908, actuellement employé des chemins de fer, demeurant à Serquigny dans l’Eure, toutes les valeurs mobilières que je laisserai au jour de mon décès.

En conséquence je l’institue pour mon légataire universel.

Fait écrit et signé de ma main à Rouen le vingt janvier mil neuf cent quarante-trois

G Cathignol

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Désiréee ayant testé pour son neveu Georges, et Georges ayant testé pour son neveu Jean mon père, il était logique que nous ayons quelques documents de Désirée.

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2) Documents militaires

Nous n’avons pas grand-chose.
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A) Document du ministère de la guerre en date du 20 janvier 1886, rédigé à Philippeville, et certifiant que « Jules CATHIGNOL, zouave de 2ème classe, a fait partie de l’Expédition du Tonkin et a obtenu la médaille commémorative instituée par la loi du 6 septembre 1885 ».

C’est le principal document. On peut seulement se réjouir que ce malheureux Jules ait, au moins, été décoré de son vivant.

Car il est reparti au Tonkin, et, cette fois, n’en est pas revenu. L
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B) L’autre document présente peu d’intérêt.

C’est un certificat de bonne conduite obtenu par mon aïeul René Dominique CATHIGNOL. Celui-ci, 2ème canonnier servant au 11ème Régiment d’Artillerie, a reçu ce certificat le 20 septembre 1901.

Cela confirme que mon aïeul a bien effectué un service militaire, malgré « l’exemption » dont il a bénéficié du fait que son frère aîné Jules soit mort à la guerre. Un service militaire plus court, du 14 novembre 1900 au 21 septembre 1901, comme je l’ai trouvé sur la fiche de son matricule militaire.

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3) Documents imprimés

Pas grand-chose non plus.

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A) Une lettre d’embauche de René Dominique CATHIGNOL comme livreur au « Planteur de Caïffa », maison « Michel CAHEN » à Paris. Il apparaît que mon aïeul devait effectuer des livraisons à Bernay et alentours, dans au total une cinquantaine de communes ou lieux-dits (cités nommément) dans Bernay et assez loin autour (environ 10 km à la ronde) pour un total de 420 clients (non cités nommément sur le contrat).

Il travaillait du lundi au samedi, ce qui était normal à l’époque. Il a écrit « Lu et approuvé » puis a signé « R. Cathigno » avec un parafe pour figurer le « l » final. Son employeur local bernayen a signé aussi, mais d’une signature illisible.

Ce contrat est en date du 16 janvier 1909, qui était un samedi.

René CATHIGNOL est mort 41 jours après la date du contrat, le vendredi 26 février 1909. Il avait 29 ans.

Que livrait-il et comment ? Ce n’est pas dit. Des oranges, peut-être.

Avec quel véhicule ? Ce n’est pas dit non plus.

Mon aïeul fut-il victime d’un accident de la route ou bien d’une maladie ? Je ne sais pas.
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B) Divers documents appartenant à mon aïeul : livret de famille et livret militaire, tous deux très vite lus, et pour cause !

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4) Photographies

Nous avons des photos de beaucoup de CATHIGNOL et alliés.

Pas celle de mon bisaïeul Pierre "l’Aîné" (1832-1892), ni de sa sœur Marie "l'Aînée" (1836-1893), ni de leurs frères Léger (1838-1902) et Jean "le Cadet" (1843-1923), ni d’aucun Auvergnat. Dommage. Évidemment, au 19ème siècle, les photos devaient coûter cher. Mais Léger, et surtout Jean "Le Cadet", sont morts au 20ème siècle.

On a quand même deux photos de la douzième enfant de Jean et d'Antoinette LENÈGRE, leur sœur Désirée (1855-1917). Mais bon, ce n'est pas une Auvergnate. On n'a donc que des photos de Normands. Pas de photos non plus de Pierre "le Cadet" (1851-1921), qui semblait avoir coupé les ponts avec sa famille CATHIGNOL.

On trouvera les principales dans l'article 14. Pour l’instant, voici la liste :
— René CATHIGNOL en tenue militaire. À l’occasion de son service militaire, donc. À situer vers 1900-1901. On voit nettement le chiffre 11 sur sa tenue.

— Juliette CHORIN, son épouse. Date inconnue.
— Une belle photo familiale de sept personnes, datant de 1908. C’est sur cette photo que j’avais cru voir, à tort, une Auvergnate, en la présence de Marie "l'Aînée" CATHIGNOL (née en 1836, fille de Jean et d’Antoinette, épouse MAILLET).

Je m’étais trompé, mais c’est maintenant rectifié.

En effet, le couple MAILLET était décédé depuis longtemps et la photo représente, non pas Marie CATHIGNOL, mais Maria (LEROUX) veuve (Pierre) CATHIGNOL, née elle aussi en 1836 !

On y voit, auprès de ma bisaïeule assise :

a) Paul et Berthe CHORIN, assis eux aussi, à côté donc de celle qui est la mère de leur beau-frère René CATHIGNOL. Paul (né fin 1895) est encore un enfant, bien sûr. Berthe fait bien "jeune fille", et, de fait, elle n’est pas encore mariée.

b) Debout, derrière : René CATHIGNOL, son épouse Juliette CHORIN, Désirée CATHIGNOL et Georges CATHIGNOL.

Ce sont là les six personnes qui habitaient ensemble rue des Manufactures en 1906, et sans doute dès 1903, une fois que mon autre bisaïeule paternelle, Amélie Julia MARCHAND épouse Jules Léon Gustave CHORIN fut décédée (3-7-1903) ; auxquelles donc il faut ajouter Désirée CATHIGNOL, qui vivait seule depuis plusieurs années. On a dû faire cette photo à l’occasion d’une de ses visites chez la veuve de son frère et ses neveux.

— Une autre photo familiale réussie de 1908, sans doute prise le même jour, où ont été ôtés Paul et Maria, le plus jeune et la plus âgée.
— Une très belle photo représentant mon père, alors jeune enfant, sa mère, et son oncle et beau-père. À situer vers 1917.

Comme sur les deux photos précédentes, Juliette CHORIN fait bien plus que son âge. Georges CATHIGNOL paraît nettement plus jeune qu’elle, alors qu’il est son aîné de sept ans ! (1875 / 1882) Le travail à l’usine l’avait peut-être « démolie », je ne sais pas. Toujours est-il qu’elle est morte à 36 ans. L

— Une photo de Jules CATHIGNOL (Bernay 1863-1886 Nam Dinh). On y voit un jeune homme en habits du dimanche tenant un instrument de musique dans sa main droite, un cor je crois.

— Une photo de son frère Georges, jeune aussi.

— Une photo de leur frère René, jeune aussi.

— Des photos de jeunes hommes inconnus. De deux jeunes filles ou jeunes femmes nommées « Marie CATHIGNOL », pas identifiées. L’une des photos fut prise à Paris, l’autre à Rouen, ce qui ne m’avance pas.
— Une photo de Georges Pierre CATHIGNOL et une photo de son épouse Clémence Eugénie HERVIEU. Ces photos nous les montrent jeunes et ont été prises par le même photographe, Mr WALTER, de Bernay. Confirmation du fait très naturel que la famille de Pierre "l'Aîné" fréquentait celle de son frère puîné Jean "le Cadet". Mon père avait écrit au verso de cette photo : « Georges CATHIGNOL, cousin de mon oncle Georges », pour éviter toute confusion.
— Une photo d’Angèle CHORIN, prise à Bernay. Elle n’avait donc peut-être pas encore épousé Paul Ernest DOUILLET, mais elle paraît avoir plus de 24 ans et fait déjà « dame ».

— Une photo de Berthe CHORIN, prise aussi à Bernay. Elle y est très jeune. Elle paraît avoir 18 ans, selon moi. Elle semble fragile, timide, attachante.
— De nombreuses photos de mon père, bébé, enfant, adolescent, jeune homme. Nulle part je ne le reconnais.

— Une photo d’Yvette DOUILLET, enfant. Les relations entre nos deux familles ont perduré jusqu’en 1947, selon Yvette DOUILLET elle-même, devenue épouse FLAMBARD, dans la très aimable lettre qu’elle m’écrivit en 1988, alors âgée de 74 ans.

L’explication est toujours la même : le déménagement de mes parents au Mans sépara les familles.

— Une photo de Paul Ernest DOUILLET, Angèle CHORIN son épouse, Yvette DOUILLET leur fille, et Jean CATHIGNOL, mon père, cousin germain d’Yvette, donc. Prise vers 1917 je pense, vu l’âge des enfants.
— Une photo de six personnes, dont quatre sont identifiées :

André, Pierre et Michel TOUZEAU (les trois fils de Berthe CHORIN), à gauche, et, à droite, Jacques CHORIN, fils de Paul et de sa première épouse, Charlotte CHAUVEL, épousée le 21 mai 1919 à Bernay. (Paul devint veuf et épousa plus tard, le 19 octobre 1943 à Rouen, Marie-Louise CHAUVEL, sœur de Charlotte, et mère de notre cousin Jean Paul CHORIN, généalogiste amateur comme moi, né en 1946.)

Vu l’âge des quatre jeunes gens, on peut penser que la photo fut prise un peu avant la seconde guerre mondiale. Au milieu, un couple d’âge mûr avec chapeaux, dont on distingue trop peu les visages pour les identifier.

La photo est en effet petite et assez floue mais néanmoins je reconnais bien André (je n‘ai pas connu ses frères, ni Jacques CHORIN, mort trop jeune).
— Deux autres photos de groupe, dont une de 12 personnes ! Quel dommage de n’avoir pas leur nom !

— Une très grande photo de Pierre TOUZEAU, jeune homme. Elle est un peu floue, dommage.

— De nombreuses photos d’André TOUZEAU et de Fernande DOUTTEZ, dont celle de leur mariage, célébré à St-Jean-du-Cardonnay, le 31 août 1935. Ils furent les parents d’Ivan TOUZEAU, né en 1938, cité plus haut, et que mes sœurs, leurs cousines issues de germains, ont bien connu, car elles étaient à peu près de son âge (nées en 1939 et 1940).

— Une belle photo d’André TOUZEAU et de sa mère, en date du 29 avril 1961.

— D’autres photos encore. Dommage de n’avoir pas le nom de ces personnes, souvent, ni la date des photos.

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CONCLUSION : ces documents ne sont pas bien extraordinaires, comparés à ce que l’on peut trouver dans bien d’autres familles.

Mais bon, la famille CATHIGNOL est d’origine très pauvre et très populaire, et, donc, c’est mieux que rien. Je regrette surtout ces photos sans nom.

Pour les photos de mes parents, voir l'article 15.

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Contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 24 septembre 2018 à 20h42

Note : j'ai remis à jour le lien en début d'article, les Archives Départementales de l'Eure ayant changé l'interface de leur site.