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Titre du blog : Les CATHIGNOL (depuis 1830)
Auteur : Cathignol
Date de création : 14-12-2012
 
posté le 18-04-2020 à 15:26:24

XXIV. Mes sexaïeuls Michel CATINIOL et Anna SABATIER

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Cet article continue l’ascendance patronymique de Jean CATHIGNOL, premier du nom, né en 1804 ou vers 1804 à Condat (Cantal), marié le jeudi 28 octobre 1830 dans la commune voisine d’Égliseneuve-d‘Entraigues (Puy-de-Dôme) avec Antoinette LENÈGRE (Égliseneuve-d‘Entraigues 1813-1883-Bernay), et décédé, gardien d’herbages, à Bernay « âgé de 75 ans » le 24 juin 1879.

Nous avons vu les parents de Jean CATHIGNOL dans l’article N°22. Et ses grands-parents paternels dans l‘article N°23.

Nous allons donc étudier maintenant les parents de Jean GATINIOL, époux Gabrielle FERREYROL.

Ceux-ci aussi sont nés et morts dans la paroisse de Baignols, devenue la commune de Bagnols.

Ils se nommaient Michel CATINIOL et Anna SABBATIER.

Du moins à leur naissance. Car plus tard (mariage, paternités, décès) Michel fut appelé "GATINIOL" et Anna SABBATIER fut mariée "Anne SABATTIER" et inhumée "Anne SABATIER".

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Avertissement : les registres paroissiaux de Bagnols sont assez complets dans les années qui vont nous intéresser.

À mon grand regret, il manque les mariages (pas les baptêmes !!) de l’année 1650. Après c’est assez complet.

Il manque toutefois, en totalité, les années 1680, 1697 et 1709. Et ce doit être tout. Je n’ai pas tout en tête mais peu de passages des autres années sont illisibles ou contenant des pages en partie déchirées.

À La Tour-d’Auvergne, c’est moins simple car il y a des années incomplètes, d’autres illisibles (encre effacée car devenue trop pâle), etc.

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Dans l’article suivant on étudiera la vie de Pierre GATINIOL et d’Anna BOURSIN, père et mère de Michel CATINIOL / GATINIOL ci-dessus.

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Couleurs dans cet article :

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En gras rouge : mes sexaïeuls 128.Michel CATINIOL et 129.Anna SABATIER.

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En gras bleu : les parents de 128.Michel CATINIOL et 129.Anna SABATIER :

256.Pierre GATINIOL (1654-1715), laboureur.

257.Anna (seconde du prénom) BOURSIN (1655-1689/1696).

258.Jean SABATIER (1623/1633-1708).

259.Françoise BOU(S)CHEIX (1630/1650-1699/1740).

Note : je n’ai pas le contrat de mariage de 128.Michel CATINIOL et 129.Anna SABATIER, ce qui m’aurait fait connaître, de façon claire et nette, leurs quatre parents ci-dessus nommés et coloriés en bleu.

Mais diverses infos trouvées dans les BMS m’avaient conduit à les identifier sans grand risque d’erreur vers 1990.

Environ vingt-cinq ans plus tard, j’ai pu avoir accès aux recherches de mes (désormais) collègues de GENEANET, et j’ai vu qu’ils étaient tous arrivés aux mêmes conclusions que moi.

Évidemment ce n’est pas une preuve. J’ai montré dans l’article précédent comment on pouvait tomber dans des pièges, mais bon, il n’y a pas des pièges tout le temps.

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En gras marron : les frères et sœurs de 128.Michel CATINIOL et ceux de 129.Anna SABATIER.

Voici déjà les principaux, ceux qui se sont mariés, du moins à ma connaissance.

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Antonia GATINIOL (née Anthonia CATINIOL) (Bagnols 1689-1730 Trémouille-Saint-Loup), épouse François CHEZAL (1693-1715/1729).

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Léonarde SABATIER (décédée « Gilberte ») (1666-1702), épouse Jacques DIF (1650/1665-1701).

Jacmé alias Jammet SABATIER (1669-1744), époux Gilberte ESPINASSE (1664/1674-1722) (devenu veuf, il se remariera avec une veuve).

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— En gras orange : les oncles et tantes véritables (pas ceux par alliance, qui restent en gras noir) de 128.Michel CATINIOL ou bien de 129.Anna SABATIER.

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En gras bleu-vert : tout cousin germain de 128.Michel CATINIOL ou bien de 129.Anna SABATIER.

De nombreux patronymes peuvent exister car on y retrouve ceux des oncles par alliance en plus de ceux des quatre parents.

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En gras vert : chacun des huit enfants de 128.Michel CATINIOL et 129.Anna SABATIER.

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— En gras jaune foncé : les grands-parents de 128.Michel CATINIOL et 129.Anna SABATIER.

 

512.Joseph GATINIOL (?-?)

513.Jeanne BONHOMME (1631-1693)

514.Michel BOURSIN (1595/1612-1682)

515.Madeleine CHAUDIÈRE (1613-1657/1681)

 

516 à 519 : inconnus

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En gras fuchsia alias magenta : comme dans tous mes blogs, ce qui est amusant, bizarre, comique, curieux, drôle, étonnant, farfelu, gai, humoristique, ironique, plaisant, etc.

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— En noir gras, ce que je veux mettre en évidence (beaucoup d’internautes font pareil) ; notamment beaucoup d’individus non coloriés.

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128.Michel CATINIOL / GATINIOL était issu d’une fratrie de quatre enfants, nés de 256.Pierre GATINIOL (1654-1715), laboureur et de 257.Anna (seconde du prénom) BOURSIN (1655-1689/1696).

Ça fait peu pour l’époque, mais c’est dû au fait du décès prématuré de leur mère.

À noter qu’il fut non seulement l’aîné de cette fratrie, mais aussi l’aîné des 13 petits-enfants (connus de moi, bien sûr) de mes octaïeuls 512.Joseph GATINIOL (?-?) et 513.Jeanne BONHOMME (1631-1693), mariés très probablement à Bagnols en 1650 (année lacuneuse pour les mariages). Voici donc sa fratrie.

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1) 128.Michel CATINIOL, né le 1er décembre 1681 à Espinasse en Bagnols.

Pourquoi est-ce que je précise souvent « en Bagnols » ? Vu que mes lecteurs commencent à bien connaître ce hameau.

Eh bien c’est parce qu’il y a une COMMUNE (et autrefois PAROISSE) qui se nomme aussi Espinasse, située dans le nord du Puy-de-Dôme. Et une autre dans le Cantal. Par ailleurs il y a, autour de Bagnols, des hameaux nommés Espinoux et Espinassouse. Voilà l’explication.

Michel est né 10 mois et 14 jours après le mariage de ses parents, à Bagnols le lundi 17 février 1681.

Comme, à Bagnols et dans les paroisses alentour, presque la moitié des mariages avaient lieu en janvier et surtout février, le nombre d’enfants aînés nés en décembre est assez impressionnant.

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Parrain : 514.Michel BOURSIN, son aïeul maternel

Marraine : 513. Jehane BONHOME [SIC], son aïeul paternelle.

Remarque : pour le premier-né, on aurait dû avoir comme parrain l’aïeul paternel et comme marraine l’aïeule maternelle.

Mais les deux étaient déjà décédés ; donc on a "sauté" un parrainage devenu impossible. Cela arrivait de temps à autre.

Dans mon fichier, j’ai 512.Joseph GATINIOL décédé entre 1663 et 1688. Il faut croire qu’il était décédé AVANT 1681.

Peut-être dans l’année lacunaire 1680.

Aussi dans mon fichier, j’ai 515.Madeleine CHAUDÈRE décédée après 1657. Il faut croire qu’elle aussi était décédée AVANT 1681.

Peut-être dans l’année lacuneuse 1680.

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Michel est "précoce". Sagittaire comme moi, il a reçu, comme moi, le "don" de séduire les femmes (ne riez pas, rien ne prouve que je mourrai célibataire ; il me suffit de gagner le gros lot du loto et j’attirerai plein de "fines mouches" absolument désintéressées J).

Bref, âgé seulement 16 ans 2 mois et 8 jours, il épouse, sous le nom de "GATINIOL", à Bagnols le lundi 10 février 1698, 129.Anna SABATIER, laquelle se marie sous le prénom de "Anne" et sous le nom de "SABATTIER".

Ne faisant pas d‘étude particulière sur le doublement des occlusives dans le patronyme SABATIER, je l’ai inscrite dans mon fichier sous les prénom et nom de "Anna SABATIER", comme vous pouvez le voir. Il en sera de même pour tous les SABATIER à venir. J’ai seulement donné le détail pour Anna, car c’est mon ancêtre.

Sagittaire aussi, c’est déjà une catherinette puisqu’elle est âgée de NEUF ans de plus que son époux, pour être née le 5 décembre 1672, aussi à Espinasse en Bagnols. Du moins c’est ce que croient les généalogistes de GENEANET.

Ils ont peut-être raison et j’ai adopté leur hypothèse mais, ses parents étant toujours vivants en 1680, elle a très bien pu naître dans l’année lacunaire 1680. Ça lui donnerait un âge plus en rapport avec son mari. Et deux "Anna (alias Anne)" dans une fratrie, c’est très courant. Mais bon, je ne peux pas en fabriquer une sans preuve, et je garde donc cette Anna bien âgée, née en 1672.

Leur mariage durera 34 ans, ce qui n’est pas si mal pour l’époque. Ils auront huit enfants, nés de 1699 à 1714 ; voir plus bas.

129.Anna SABATIER, mourra la première, à Espinasse en Bagnols où elle aura donc toujours vécu. Elle fut inhumée le 24 août 1722 (sous les prénom et nom de Anne SABATIER), âgée donc de 49 ans et demi si l’on en croit sa date de naissance. À noter que le prêtre, assez gentil (ce n’est pas le père ARGAILHOT, de sinistre mémoire !), nous dit qu’elle est « femme à Michel GATINIOL » (le père ARGAILHOT, de sinistre mémoire, l’aurait enterrée sans nous dire qu’elle était mariée ni avec qui !) et qu’elle est « âgée d’environ 45 ans » (le père ARGAILHOT, de sinistre mémoire, ne nous aurait pas donné son âge). Quatre ans et demi d’erreur, c’est tout à fait acceptable, mais ça m’ennuie car, si elle était née en 1680 (année lacuneuse à Bagnols), elle aurait eu 42 ans plus ou moins quelques mois, et ç’aurait encore mieux convenu. Mais bon, on en restera là. Notons quand même que, si ce prêtre avait écrit qu’elle était décédée « âgée d’environ 35 ans » ou même « âgée d’environ 40 ans », là je n’aurais pas hésité à « créer » une petite sœur du même prénom (Anna) née en 1680 (année lacunaire à Bagnols).

Ce prêtre ne nous donne pas sa date de décès ; tant pis, on s’en passera.

128.Michel CATINIOL mourra donc après elle, à Espinasse aussi. Inhumé le 2 avril 1736, sous le nom de "GATINIOL", après avoir eu la "joie" de fiancer deux fois son fils en 1728, et la (vraie) joie de l’avoir marié une fois. J

Comme je vous l’ai dit, le père ARGAILHOT, de sinistre mémoire, avait eu ceci de « grand et beau » de faire bien pire que tous ses prédécesseurs, ne tirant même pas des leçons du passé.

On vient de voir en effet un prêtre qui a clairement identifié 129.Anna SABATIER à son décès, en disant d’elle qu’elle était « femme à Michel GATINIOL », mais celui qui les a mariés (le curé ROUX) n’était pas un con non plus, car il a écrit ceci :

« […] d’entre Michel GATINIOL fils de Pierre et d’entre Anne SABATTIER, fille de Jean du village d’Espinasse […] ».

Bon, ce n’est pas parfait car on ne connaît pas l’identité des mères ; en outre on ne sait pas si Michel GATINIOL est, lui aussi, « du village d’Espinasse », car son texte est équivoque, même si ça semble probable. Toutefois voilà un curé qui a cherché à IDENTIFIER les deux fiancés, ce que ne fera jamais le père ARGAILHOT, de sinistre mémoire ! L’intention est là, et, du reste, ça nous a suffi pour retrouver l’identité des mariés. Un peu dommage toutefois qu’il n’ait pas donné leur âge, même approximatif. Car on ne confond pas une catherinette de 25 ans avec une toute jeune fille d’environ 18 ans.

Enfin, il donne trois témoins dont deux intéressants, même s’il aurait été bien inspiré de donner leur lien de parenté :

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— A) Jacmé GATINIOL, d’Espinasse. C’est l’aîné de ses oncles, né à Espinasse le 22 septembre 1651. Il est alors veuf de sa première épouse, Jeanne LHÉRITIER, et mari de sa seconde épouse, Anna BOU(S)CHEIX. Cette dernière lui a donné deux fils, qui ne portent pas le même nom :

Pierre GATINIOL, né le 13 novembre 1687 à Espinasse en Bagnols. Qui épousera Catherine VERDIER (couple fabricant de marraines J, déjà vu article 23).

Jean CATINIOL, né le 26 novembre 1689 au même lieu. Qui épousera Jeanne LÉOTIN (alias "LÉOTY").

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— B) Jacques DIF, d’Espinasse. C’est un beau-frère de la mariée (le seul que je lui connaisse du reste), époux de Léonarde SABATIER, sœur aînée d’Anna, née à Espinasse le 29 juillet 1666, et baptisée cinq jours après (c’est assez rare pour être souligné) le 3 août 1666 par le curé (ou simple vicaire ?) LADEVIE, qui devait souffrir d’arthrite ou d’arthrose aux doigts, je ne sais pas (cette fois je ne plaisante pas : on voyait qu’il avait beaucoup de mal à écrire).

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— C) Ligier BRUGIÈRE, chirurgien de Bagnols, soussigné.

Normalement, on donnait quatre témoins, mais le chirurgien en valait bien deux, n’est-ce-pas ? J

Et le curé ROUX a laissé signer le chirurgien ! Souvenez-vous du père MATHIEU, de sinistre mémoire, vu dans l’article 23, qui ne laissait pas signer les témoins !

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Une anecdote à ce sujet. Vers fin 1988 j’étais parti en auto-stop à Bagnols (desservi ni par le train ni par l’autocar) vu que le 3E 28/3 était toujours en mairie et que l’année 1681 (et plein d’autres) est lacunaire sur la collection départementale aux Archives du Puy-de-Dôme, dans la collection 6E donc. J’avais en partie reconstitué la famille de mes ancêtres GATINIOL et je feuilletais un très vieux registre, tout petit (je n’en ai jamais plus vu de semblable, ni dans d‘autres mairies du Puy-de-Dôme, ni dans les 15 autres départements de France où j’ai des ancêtres), pas plus grand que ma main gauche, et qui avait visiblement (très) longtemps séjourné dans la cave (vous savez, là où l’eau pénètre en même temps que les souris), cherchant le mariage de 256.Pierre GATINIOL (1654-1715) avec 257.Anna (seconde du prénom) BOURSIN (1655-1720), ainsi que l’acte de baptême de 128.Michel CATINIOL né ci-dessus. J’avais les trois autres enfants du couple (voir ci-dessous), qui étaient dans le registre suivant, débutant en 1682. J’étais donc dans le registre 1624-1681. J’avais trouvé les cinq premiers enfants de 512.Joseph GATINIOL et 513.Jeanne BONHOMME (1631-1693) tous des garçons, et tous les cinq à Espinasse en Bagnols, tous les trois ans (1651-1654-1657-1660-1663). Et ça n’avait pas été facile car je n’étais pas très calé en paléographie ; et en plus j’ignorais qu’à cette époque l’année ne commençait pas au 1er janvier. Mais bon, les années défilant, je voyais bien qu’il n’y avait qu’une seule famille GATINIOL à Bagnols, et qu’elle vivait à Espinasse. J’approchais de la fin du registre et j’arrivais à la dernière année, 1681, toujours sans avoir trouvé le mariage cherché, et encore moins l’acte de baptême de 128.Michel CATINIOL ci-dessus.

Je me suis dit : « C’est fichu ! » L

Car j’étais jeune et naïf et j’ignorais le dicton :

« À Bagnols, on se marie en février et le premier-né naît en décembre. »

J’ignorais ce dicton pour la très simple raison qu’il n’existait pas encore et que je viens de l’inventer cejourd’hui ! J J

Bref, à moitié désespéré J L, j’arrive à la page 714 (sur 732) et je trouve enfin le mariage cherché ! En date du (lundi) 17 février 1681.

Joie, mais demi-joie seulement. Je me dis : « Pourvu que les époux se soient mis "au travail" tout de suite, que leur premier-né soit un garçon et qu’il s’appelle Michel ! »

Ça faisait beaucoup de "pourvu que", évidemment.

Je continue donc de lire les actes un par un car on n’est jamais à l’abri d’un enfant né prématurément (entre sept à neuf mois après le mariage) ou "très prématurément" (entre TROIS JOURS, mon record, et sept mois après le mariage). L

Les jeunes filles, en effet, ne sont pas toujours sérieuses. J

Quoi, moi, misogyne ? Mais comment avez-vous deviné ? Euh, je veux dire : mais pas du tout ! (ou si peu) J

Bref, je continue de feuilleter, me rapprochant "dangereusement" de la page 732 et dernière.

Et, tout d’un coup, ce fut le miracle !

Au bas de la page 731 (recto du dernier feuillet, donc), je trouve dans la marge « Espinasse, baptême ».

Ah, ce brave curé Jacques VERGNE ! On ne dira jamais assez de bien des curés, vous savez ! J

Il était là, ce baptême, en date du 2e xbre i68i, l’enfant étant un garçon, se prénommant Michel, et étant né la veille !!

Comme je le disais plus haut : « Dans la vie, rien n’est jamais fichu ! » J

Et il avait bien raison, ce dicton vieux de quatre siècles, qui nous dit que :

« À Bagnols, on se marie en février et le premier-né naît en décembre. »

Voili, voilou. J

Moralité :

Si vous lisez un roman de 732 pages, soyez persévérant, finissez votre travail et donc ne vous arrêtez surtout pas au milieu de la page 731 ! J

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— 2) Jammet CATIGNOL, né le 29 avril 1685 à Espinasse en Bagnols. Disparu.

Note : certains généalogistes le disent décédé en janvier 1735 (sépulture le 23) à Fouillat en BAGNOLS. Mais j’ai plutôt tendance à croire que c’est un de ses cousins germains, né précisément à Fouillat en BAGNOLS, qui est décédé en janvier 1735, quoique l‘âge au décès (« environ 50 ans ») convienne un peu mieux pour Jammet ci-dessus, qui en avait 49 que pour son cousin germain, né presque 5 ans après lui. Peu importe car on ne connaît d’épouse ni à l’un ni à l’autre.

Pour rappel : il faudra attendre très longtemps pour qu’un curé de Bagnols signale les décès des enfants.

On trouve son acte de baptême dans les séries 3E ou 6E, avec les mêmes nom et prénom.

Pour rappel, le précédent enfant ne figure pas dans la série 6E. Ni la quatrième enfant non plus.

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Parrain : Jammet CATIGNOL, l’aîné des oncle paternels, né à Espinasse le 22 septembre 1651, vu ci-dessus nommé aussi Jacmé GATINIOL.

Marraine : Anna (première du prénom) BOURSIN, l’aînée de ses tantes maternelles, née le 6 décembre 1633, sans doute comme sa sœur à Cornillat en Bagnols, mais le nom du hameau n’est pas précisé.

L’alternance "paternel / maternel" pour les parrains et les marraines par rapport à son frère aîné mon ancêtre semble bien indiquer qu’il n’est pas né d’autre enfant entre les deux frères durant les (environ) 40 mois écoulés.

Ceci dit, cette alternance ne sera pas respectée pour le prochain enfant à naître. Mais bon, je n’ai trouvé aucun enfant du couple parental durant ces 40 mois.

Autrement, pour rappel, "disparu" ne veut pas dite "mort en bas âge", un homme pouvant s’aventurer hors de sa paroisse de naissance dix ou vingt fois plus facilement qu’une femme.

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— 3) Jehan CATINIOL ou Jean CATIGNOL, né à Espinasse le 26 octobre 1686. Disparu.

Il est appelé "Jehan CATINIOL" sur l’exemplaire de la série 3E, celle qui reste en mairie, et "Jean CATIGNOL" sur l’exemplaire de la série 6E, celle qui va en préfecture.

Ce n’est pas choquant car :

— Pour le prénom, on m’a appris à mes débuts que la prononciation était la même. Du reste, en Ille-et-Vilaine, j’ai trouvé de nombreux "Jan".

— Pour le nom, les prononciations sont très voisines. C’est du reste ce qui a fait que, au fil des ans, les CATINIOL sont devenus des CATIGNOL, et les GATINIOL sont devenus des GATIGNOL.

Une spécialiste de la phonétique en a d’ailleurs tartiné de nombreuses pages à ce sujet (cité dans un livre de la collection "Que sais-je ?").

Ce qui me choque, c’est écrire CATINIOL à la place de GATINIOL (ou inversement) car là, les prononciations ne sont pas très voisines. Et, de la même façon, écrire CATIGNOL à la place de GATIGNOL (ou inversement).

Vous ne prononceriez pas GADIGNOL au lieu de GATIGNOL, n’est-ce pas ?

Eh bien, la différence entre GADIGNOL et GATIGNOL est la même que celle entre GATIGNOL et CATIGNOL : celle du voisement !!

Par contre, à défaut d’être choquantes, ces variations sur les nom et prénom du nouveau-né sont très surprenantes.

Et ce pour deux raisons :

— 1) C’est le curé Jacques VERGNE qui a écrit les deux actes !! Ce n’est pas un vicaire qui est allé écrire l’un des deux actes et le curé l’autre acte. Bizarre donc qu’il ait changé les prénom et nom d’un registre à l’autre.

— 2) Le patronyme CATIGNOL était très rare en 1686, et même cent ans après. On écrivait d’ordinaire CATINIOL.

De même on trouvait quasiment toujours GATINIOL et quasiment jamais GATIGNOL (forme moderne).

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Parrain : Jehan CATINIOL ou Jean CATIGNOL, (ça dépend du registre, évidemment), en fait né et marié "Jehan GATINIOL", puis décédé "Jean GATINIOL", le troisième des six fils de 512.Joseph et 513.Jeanne BONHOMME, donc bien l’aîné des quatre oncles paternels restants, puisque Jacmé, l’aîné des six, vient d’être parrain, et que 256.Pierre GATINIOL (1654-1715), le deuxième des six, étant le père, ne peut pas être parrain bien sûr.

Ce parrain est né le 8 mars 1657 à Espinasse en Bagnols. Il épousera Marguerite ROUX le mardi 28 octobre 1687 à Bagnols, et mourra trois ans après le 24 décembre 1690 à Bagnols, dans un hameau non précisé mais qui devait être Fouillat, celui de naissance de son épouse et de ses deux fils, dont l’un (Jacques, non marié semble-t-il, cité déjà plus haut et peut-être décédé en janvier 1735) né le 27/02/1690.

Note : en ce temps-là, on pouvait naître « Jammes, Jammet ou Jacmé » et décéder « Jacques » (ou l’inverse), ce n’était pas un problème.

Grande descendance de ce parrain toutefois grâce à son fils aîné, né Pierre GUATINIOL J, marié deux fois et père de quatre enfants, dont Ligier GATINIOL, époux Marguerite BOYER, père de dix enfants dont au moins quatre mariés, ancêtres d‘un… poète connu de Wikipédia !!

Marraine : Michelle BOURSIN, épouse François BOYER, la troisième de ses tantes maternelles, née le 8 septembre 1651 sans doute comme sa sœur à Cornillat en Bagnols, mais le nom du hameau n’est pas précisé. Pourquoi pas la deuxième tante maternelle, prénommée Jeanne, et née en 1645 ? Eh bien sans doute était-elle décédée.

On observe que l’alternance "paternel / maternel" pour les parrains et les marraines par rapport à son frère aîné Jammet CATINIOL n’a pas été respectée. Dommage, mais, comme dit dans l’article N°23, ça arrivait. L

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— 4) Anthonia CATINIOL, née le 1er juillet 1689 à Bagnols, dans un hameau non précisé qui est sûrement Espinasse.

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Parrain : Jacques BOURSIN. Qui est-il ? Probablement un oncle maternel, né soit le 16 décembre 1638, soit le 23 mai 1642 (j’en ai deux). Certes ils avaient deux frères aînés qui avaient priorité. Mais on peut supposer que ces deux frères aînés étaient décédés ; ils étaient quand même nés plus de 50 ans avant.

Marraine : Anthonia BONHOMME. Qui est-elle ? Probablement la sœur (ou demi-sœur ?) de 513.Jeanne BONHOMME (1631-1693), grand-mère paternelle de la nouveau-née. Anthonia BONHOMME était plus jeune que sa sœur ou demi-sœur, née selon moi entre 1636 et 1664, et avait épousé un dénommé Louis BRU, d’où deux enfants, un garçon né en 1681 puis une fille née en 1683, sans descendance connue. Je n’ai pas plus son acte de mariage que son acte de baptême, c’est un acte notarié qui me l’a fait connaître. Elle est décédée le 22 avril 1706, à La Prugne en Bagnols.

On observe que l’alternance "paternel / maternel" pour les parrains et les marraines par rapport à son frère aîné Jehan CATINIOL alias Jean CATIGNOL a été respectée.

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Anthonia CATINIOL s’est mariée, on l’a vu dans l’article N°23.

Sous les prénom et nom de Tonette CATIGNOL, elle a épousé, à Trémouille-Saint-Loup le mardi 5 mars 1715 un certain François CHEZAL né le 28 février 1693 à Auzolle Grande en Trémouille-Saint-Loup.

Et elle est décédée, sous les prénom et nom de Anthoinette GATINIOL, le 27 avril 1730, toujours à Trémouille-Saint-Loup, au hameau d‘Auzolle Soubrane, qui est un autre nom d‘Auzolle Grande.

De nos jours, certains habitants de la commune de Trémouille-Saint-Loup sont domiciliés à Grande Auzolle (altitude : 820 mètres environ), d’autres à Petite Auzolle (altitude : 790 mètres environ). C’est dommage que le terme d‘Auzolle Soubrane ait disparu car "Soubrane" indiquait que ce hameau était le plus élevé des deux. À rapprocher des oppositions "Rosier Soubre" (altitude : 961 mètres) et "Rosier Soutre" (altitude : 871 mètres) à Bagnols.

Son mari semble être mort avant elle, mais je ne sais pas quand. En effet, et c’est bien fâcheux pour ma généalogie, les treize années 1717 à 1729 manquent complètement, à la fois dans la série 3E et dans la série 6E. Et je n’ai pas leurs enfants, sauf heureusement la première, Anna CHEZAL, née le 28 mai 1716 à Auzolle Soubrane en Trémouille-Saint-Loup, mariée avec grande descendance.

À noter ceci : j’avais évoqué, dans mon article précédent, la possibilité d’un frère prénommé Annet, qui fut parrain de son (présumé) neveu breton Annet GATINIOL (1737-1773-1808) époux Ligière BRU. Et j’avais écrit « né peut-être ailleurs ». Je pense désormais que cet Annet CHEZAL est né lui aussi à Auzolle Soubrane en Trémouille-Saint-Loup. Et l’explication qui fait qu’aucun généalogiste de GENEANET ne le connaît, c’est donc qu’il y a une lacune dans les BMS de Trémouille-Saint-Loup, de 1717 inclus à 1729 inclus.

Il nous manque donc 13 années et Annet CHEZAL a très bien pu naître durant ces 13 années.

Anna CHEZAL en effet n’était pas fille unique, vu qu’un de ses enfants aura comme parrain, le 15/02/1754, un de ses frères (à Anna), François CHEZAL, né donc dans les lacunes 1717-1729.

Notons que le premier témoin à l’enterrement d’Anthonia CATINIOL fut un certain Annet CHEZAL. Sans doute ce fils présumé, né en 1717 ou peu après. Le prêtre la dit « âgée d’entour quarante ans ». De fait elle avait pile 40 ans.

Qu’est devenu cet Annet CHEZAL ? Car c’est très important de savoir s’il s’est marié et a eu une descendance pour les articles à venir qui étudieront TOUS les descendants du couple "mythique" 512.Joseph GATINIOL (?-?) et 513.Jeanne BONHOMME (1631-1693) (enfin, tous ceux connus, bien sûr !) ! ^^

J’ai étudié TOUS les CHEZAL rattachés d’une façon ou d’une autre à la commune de Trémouille-Saint-Loup avant 1800, et je n’en ai trouvé qu’un seul : un certain Annet CHEZAL, né à Trémouille-Saint-Loup (selon son acte de mariage) et marié à La Tour-d’Auvergne le lundi 8 mars 1734 avec une certaine Marie GENEIX. Sans filiation hélas. Ça fait quand même un peu jeune, même en le supposant né en 1717. Quand je pourrai retourner aux Archives Départementales, j’essaierai de trouver son contrat de mariage. Car, même si ce patronyme n’était pas très courant à Trémouille-Saint-Loup, il y avait d’autres familles CHEZAL et certaines ont pu avoir un fils nommé Annet.

Enfin j’ai un François CHEZAL et une Marie CHEZAL, hélas mariés sans filiation, qui pourraient être aussi enfants de François et Anthonia CATINIOL. Mais là encore, il me faudra trouver leur contrat de mariage pour connaître leurs parents.

De toute façon, il me manquera toujours les enfants de ce couple nés entre 1717 et 1729 et morts en bas âge. Et c’est bien dommage, car je crois avoir TOUS les autres arrière-petits-enfants (37 au total en comptant Anna CHEZAL et son frère François parrain ci-dessus le 15/02/1754, mais sans compter Annet CHEZAL, qui à ce jour reste un fils présumé) de 512.Joseph GATINIOL et 513.Jeanne BONHOMME.

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Pour terminer, je signale que, sur Internet, seule la collection 6E se trouve en ligne car numérisée pour la paroisse de Trémouille-Saint-Loup et pour l’Ancien Régime (1581-1791). Or, aux Archives Départementales du Puy-de-Dôme, j’avais trouvé, microfilmée mais non mise en ligne sur Internet, la collection 3E. C’est là-bas, et uniquement là-bas, sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, que l’on peut trouver François GATINIOL, le sixième fils de 512.Joseph GATINIOL et 513.Jeanne BONHOMME, né à Trémouille-Saint-Loup (et non à Espinasse en Bagnols comme ses cinq frères aînés) le 13 juillet 1666, et baptisé cinq jours après avec un juge comme parrain.

Mais comme dit plus haut, les années 1717 à 1729, pourtant bien plus récentes que 1666, manquent là aussi.

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— 5) Hélas, il n’y a que quatre enfants ! L C’est maigre ! L

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Les enfants de 258.Jean SABATIER (1623/1633-1708) et 259.Françoise BOU(S)CHEIX (1630/1650-1699/1740), maintenant.

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— 1) Léonarde SABATIER, née le 29 juillet 1666 à Espinasse en Bagnols, baptisée cinq jours après le 3 août.

Note : paroisse de Bagnols au 18ème siècle, les nouveau-nés étaient baptisés le jour même ou le lendemain. Par contre, au 17ème siècle, il n’était pas rare de voir un baptême plusieurs jours après la naissance. Je ne sais pas à quoi c’est dû.

Mariée (sans doute à Bagnols) avec Jacques DIF. Je n’ai pas la date de ce mariage.

Mère d’au moins cinq enfants nés de 1687 à 1700. Dont deux mariés.

Probablement décédée à Espinasse sous le prénom de "Gilberte". Inhumée à Bagnols le 15 juin 1702.

Pourquoi je pense qu’elle est décédée sous le prénom de "Gilberte" ?

Eh bien elle a eu son dernier enfant le 6 octobre 1700 et aurait dû être marraine le 6 octobre 1703, pile trois ans après.

Il faut donc qu’elle soit décédée entre-temps. Or il n’y a pas de lacunes à Bagnols de 1700 à 1703.

Et personne, parmi mes collègues de GENEANET n’a trouvé son acte de sépulture.

Compte tenu de la coutume des "surprénoms", très répandue dans cette région de l’Auvergne, elle a très bien pu être "surprénommée" Gilberte.

Autre possibilité : les prêtres, qui nous méprisaient tellement, ont pu la confondre avec sa belle-sœur, Gilberte Espinasse, d’où erreur du prénom.

Jacques DIF, pour sa part, était décédé à Espinasse le 30 mai 1701. Le curé ROUX ne donne pas d’âge approximatif. Il signale seulement la présence de deux témoins dont 256.Pierre GATINIOL.

DIF étant un nom de famille très courant à Bagnols, on peut penser qu’il y était né. Et, pour la date, je dirai entre 1650 et 1665.

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— 2) Jammet SABBATIER, né à Espinasse le 28 juillet 1669. Baptisé à Bagnols 4 jours après, le 1er août.

Il s’est marié deux fois.

—— 2a) Sous ces mêmes nom et prénom, il épouse, à Bagnols le mardi 17 février 1688, à 18 ans et demi donc, Gilberte SPINASSE née à Beth en Bagnols.

C’est le curé Jacques VERGNE qui l’avait baptisé. Ce fut ce même curé qui le maria.

D’où six enfants, nés de 1690 à 1704.

Je ne sais pas pourquoi Messire Jacques VERGNE a nommé l’épouse « SPINASSE ». À la rigueur, s’il s’était agi d’un prénom on aurait pu parler d’un diminutif hypocoristique, mais pas pour un nom de famille. Le hameau d’Espinasse qui a donné naissance à ce patronyme fait que je n’ai jamais vu, ni avant ni après ce mariage, la mariée ou quelqu’un de sa famille, proche ou éloigné et de même patronyme, appelé(e) autrement que "ESPINASSE", bien sûr.

Bizarrement, on n’a pas sa naissance. On peut supposer qu’elle était jeune, elle aussi. Mais on ne connaît pas ses parents.

Gilberte ESPINASSE mourut à Espinasse, dans le hameau de son ancêtre à qui elle devait son nom, donc. Et fut inhumée à Bagnols le 20 octobre 1722. Elle avait eu le temps d’avoir la joie de marier sa fille aînée, Françoise SABATIER (1690-1740), le jeudi 20 février 1721, à Bagnols, avec Pierre AUDHUY (1693-1730), laboureur. On a vu ce couple dans l’article précédent.

Je ne connais pas d’époux / d’épouse à ses cinq autres enfants, tous nés après Françoise, notamment à Jean SABATIER (1695-1734), qui signa (le 6/2/1728) le contrat de mariage de 64.Jean GATINIOL et 65.Gabrielle FERREYROL. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne s’est pas marié.

—— 2b) Devenu veuf, il se remaria avec une veuve. À Bagnols le mercredi 23 février 1724, sous les prénom et nom de Jammes SABATIER, il épousa Jeanne MORET (nommée MOURET sur leur contrat de mariage), née le 18 décembre 1672 à Antijoux en Bagnols, veuve d’un certain Antoine BOYER.

Je ne sais pas comment on doit prononcer "Jammes". En milieu de phrase, le digraphe "es" servait à transcrire notre son "é" ou notre son "ê" alias "è", par exemple comme dans le mot "mesme". En était-il pareil en fin de phrase ? C’est bien possible, si l’on veut retrouver la même prononciation que dans "Jammet".

À ce sujet j’ai rencontré à Bagnols et alentour de nombreux individus nommés "PLANES" et j’ai remarqué que les prêtres n’oubliaient jamais le "s" final. Et certains de ces individus étaient parfois nommés "PLANEIX" sur certains actes. De là à penser que "PLANES" se prononçait "PLANÈ", il n’y a qu’un pas. Bien qu’il faille se méfier des conclusions hâtives. Ainsi, la commune de CHASTREIX se prononce "CHASTRI" ou "CHASTRIX", je crois. Sûr : le "E" n’est pas prononcé.

Pas d’enfant issu de ce nouveau couple bien sûr, la nouvelle épouse étant bien trop âgée.

Ils moururent à Espinasse, semble-t-il à trois jours d’intervalle, Jeanne MOURET étant inhumée le 2 novembre 1744, et son époux, devenu deux fois veuf, inhumé le 5 novembre 1744 sous son prénom de naissance, Jammet, et sous l’étrange nom de SABATHIER. Ah, les "h" après un "t" ! J

Jammet SABATIER (orthographes de mon fichier) avait donc vécu 75 ans. Et, bizarrement, le curé d’alors le dit « âgé d’environ 75 ans ». Je dis "bizarrement" car on avait une fâcheuse ten,dance à surestimer l’âge des vieillards.

Ceux qui mouraient à 75 ans, on leur donnait souvent 80 ans.

Ceux qui mouraient à 80 ans, on leur donnait souvent 90 ans.

Et les rares qui mouraient à 90 ans, on leur donnait souvent 100 ans.

Ainsi, dans ma famille d’Égliseneuve-d’Entraigues, j’ai un Jean LENÈGRE qui maria son petit-fils avec sa petite-fille (ils étaient cousins germains, pas frère et sœur, voyons ! J) en début d’année, « âgé de 72 ans ». Il mourut en fin de cette même année, « âgé de 80 ans ». J

Et en Alsace, j’ai vu une veuve décédée le 29 février 1695 (oui, oui, 29 février 1695), « âgée de 105 ans ». Je suis à peu près sûr qu’elle en avait environ 90. Quant à mourir le 29 février d’une année impaire, ça, c’est une autre histoire ! J

Peut-être faut-il devenir centenaire pour acquérir ce savoir-faire si particulier qui consiste à mourir lors de la cinquième semaine d’un mois de février d’une année non bissextile ! J

Le plus marrant est que, en Alsace, les registres paroissiaux ne débutèrent que vers 1670/1680, quelques décennies après la guerre de Trente Ans, qui rattacha cette région à la France. Alors, 105 ans pour une femme qui n‘eut jamais d‘acte de baptême ni de mariage… que vous dire ? J

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Note phonétique à propos de Jeanne MORET/MOURET : on voit souvent des "O" devenus des "OU", par négligence de prononciation (POMARAT/POUMARAT, etc.). Si vous regardez un tableau (simplifié) de phonétique des voyelles, vous y verrez que les trois sons vocaliques les plus faciles à prononcer se trouvent aux trois extrémités d’un triangle, et que ce sont les sons "A", "I" et "OU". Ces trois voyelles (au sens phonétique du terme) sont les seules qui existent dans toutes les langues et certaines langues ne possèdent que ces trois-là.

La langue des chats par exemple : Miaou ! J

Je plaisante, mais à moitié seulement, car ce qui est valable pour les hommes l’est aussi parfois pour certains mammifères évolués.

Les chiens aussi produisent des sons "A", "I" et "OU".

Note : un tableau phonétique moins simplifié distingue les deux sons "a" de patte et de pâte. Le triangle se transforme alors en trapèze avec les deux "a" aux extrémités d’une même ligne.

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— 3) 129.Anna SABATIER.

Pas grand-chose à dire sur elle dans ce paragraphe puisque je l’ai présentée en début d’article avec son mari.

Pour rappel :

— Peut-être née le 5 décembre 1672, à Espinasse en Bagnols. Peut-être née dans l’année lacuneuse 1680, ce qui lui donnerait alors un âge plus en rapport avec celui de son futur époux.

— Épouse, sous le prénom de "Anne" et sous le nom de "SABATTIER", âgée de 25 ans contre 16 pour son fiancé, à Bagnols le lundi 10 février 1698, 128.Michel CATINIOL.

— Sera mère de huit enfants, nés de 1699 à 1714.

— Mourra la première, à Espinasse en Bagnols où elle aura donc toujours vécu. Elle fut inhumée (sous les prénom et nom de Anne SABATIER) le 24 août 1722, âgée donc de 49 ans et demi si l’on en croit sa date de naissance. Après un mariage qui dura 34 ans.

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— 4) Hélas, il n’y a que trois enfants connus ! L C’est maigre ! L

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La vie du couple 128.Michel CATINIOL / 129.Anna SABATIER

Eh bien, 128.Michel CATINIOL était laboureur (1728) comme son père mon ancêtre 256. Pierre GATINIOL (1683-1696-1709) et son fils mon ancêtre 64.Jean GATINIOL (cité comme tel en 1728 aussi). Voir articles 23 et 25.

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Les enfants de ce couple.

Là, ce sera vite fait. Car ils ont tous été détaillés dans l’article N°23, en tant que frères et sœurs de 64.Jean GATINIOL époux Gabrielle FERREYROL, sans oublier le principal, 64.Jean GATINIOL lui-même bien sûr.

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Rédacteur de ce blog : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net.

Édition du samedi 18 avril 2020 à 15h26.

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