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Titre du blog : Les CATHIGNOL (depuis 1830)
Auteur : Cathignol
Date de création : 14-12-2012
 
posté le 13-12-2016 à 17:33:37

XIX. Parrains et marraines des CATHIGNOL auvergnats

Cet article donne la liste des parrains et marraines des CATHIGNOL auvergnats décédés.

Je me suis limité aux CATHIGNOL auvergnats tout simplement parce que je n’ai pas les autres.

Aux Archives Départementales du Puy-de-Dôme, on trouve en effet, dans la série J, les « documents entrés par voie extraordinaire ».

Il y en a de diverses sortes. La série 33J, celle qui nous intéresse, contient les actes de baptêmes, mariages et sépultures (les BMS) à partir du 1/1/1793, c’est-à-dire à partir du moment où ils ne constituaient plus l’état civil officiel et qui furent donc gardés, dans un premier temps, par les évêchés. Évidemment, au début il y a des lacunes puisque, en période révolutionnaire, on persécutait les prêtres.

J’ai cherché pour Égliseneuve-d’Entraigues, et la première année est 1813 ; elle est totalement isolée. Puis ça reprend, cette fois sans discontinuer, à partir de 1836.

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Il me manque donc l’acte de baptême de mon bisaïeul Pierre CATHIGNOL (né en 1832) et de son frère Jacques (né en 1834).

Mais j’ai pu reconstituer les parrains et marraines car, bizarrement, alors que c’est très inhabituel, ils sont presque tous cités dans les NMD (naissances, mariages, décès), c’est-à-dire l’état civil moderne (depuis le 1/1/1793).

On a donc :

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1) Pierre CATHIGNOL, premier du prénom, (mon bisaïeul, futur époux Maria Amélie LEROUX) né le 8 mai 1832 au (joli) hameau de La Farge (date du baptême inconnue) :

Parrain : Pierre VERNAYRE (Égliseneuve-d’Entraigues 1785-1849 Condat), soussigné « 48 ans, oncle, cultivateur, habitant le hameau des Grangeounes, commune de Condat », qui lui donne son prénom, suivant la coutume auvergnate.

Note : la coutume auvergnate, en général respectée, était celle-ci :

— pour le premier enfant : parrain : aïeul paternel ; marraine : aïeule maternelle.

— pour le deuxième enfant : parrain : aïeul maternel ; marraine : aïeule paternelle.

— pour les enfants suivants de numéro impair : parrain : oncle paternel ; marraine : tante maternelle.

— pour les enfants suivants de numéro pair : parrain : oncle maternel ; marraine : tante paternelle.

Par ordre décroissant d’âge.

On acceptait les oncles et tantes par alliance.

Ici, compte tenu du décès (1809) d’Antoine CATIGNOL, le parrain, QUI DOIT RESTER DANS LA BRANCHE PATERNELLE, se trouve être logiquement Pierre VERNAYRE, le mari de Marie CATIGNOL, aînée des quatre sœurs connues de mon trisaïeul Jean CATHIGNOL éponyme.

Mais, dans la branche maternelle, l’aïeule n’est pas encore décédée.

Donc, bien qu’elle ne soit pas nommée dans cet acte civil, la marraine fut, selon toute vraisemblance, ma quadrisaïeule Catherine MATHEUF (Égliseneuve-d’Entraigues 1791-1840 Égliseneuve-d’Entraigues), cultivatrice, mère de ma trisaïeule Antoinette LENÈGRE.

Pour rappel : morte trop jeune, elle ne fit pas le voyage vers Bernay (1848), contrairement à son mari, cité juste ci-dessous dans le §2.

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2) Jacques CATHIGNOL (mort soldat à Constantinople, loin de sa famille, à 21 ans et demi), né le 7 mai 1834 au (joli) hameau de La Farge (date du baptême inconnue) :

Parrain : Jacques LENÈGRE (Égliseneuve-d’Entraigues 1787-1851 Bernay), « 45 ans, grand-père, cultivateur à La Farge », qui lui donne son prénom. C’est bien l’aïeul maternel, comme expliqué ci-dessus. 

Anne BAP, l’aïeule paternelle étant décédée (1810), la marraine, QUI DOIT RESTER DANS LA BRANCHE PATERNELLE, sera donc logiquement l’aînée des quatre sœurs connues de mon trisaïeul Jean CATHIGNOL éponyme.

Marraine : Marie CATIGNOL (Condat 1788-1843 Condat)

C’est précisé sur l’acte des NMD, mais sans commentaires.

À noter que les huit premiers enfants sont nés au (joli) hameau de La Farge avant que la pauvreté, sans doute même la misère, n’en chasse la famille.

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3) Marie CATHIGNOL, première du prénom, (future épouse Joseph MAILLET), née le 19 janvier 1836 au (joli) hameau de La Farge, baptisée le lendemain :

Parrain : Jean CATIGNOL (Condat 1801-1885 Condat), « 33 ans, journalier ».

Nommé « CATHIGNOL » sur les NMD, il est aussi présent dans la série 33J, qui recommence en 1836.

Là, il y est nommé « CATINOLLE » (sa filleule aussi) et on précise que c’est un oncle.

On aurait pu prendre comme parrain Jean SERVIÈRE, mari de Françoise CATIGNOL, la deuxième des quatre sœurs connues de mon trisaïeul Jean CATHIGNOL éponyme. Mais le problème, c’est que, habitant Bagnols (où il a toujours vécu), Jean SERVIÈRE était sans doute trop peu connu de la famille. Par ailleurs, il y a près environ 15 kilomètres à faire du hameau de Gioux en Bagnols pour aller jusqu’à l’église d’Égliseneuve-d’Entraigues, et cela pouvait aussi être source de problème que ne connut pas, quatre ans plus tôt, son beau-frère Pierre VERNAYRE, qui habitait Condat, touchant Égliseneuve-d’Entraigues, qu’il connaissait très bien en plus, pour y être né.

On aurait pu aussi prendre leur beau-frère Pierre VIGIER, autre oncle par alliance de la nouveau-née, qui, lui, habitait Condat. Mais il était VEUF de Charlotte dite Anne CATIGNOL, déjà décédée (1833). Comme en plus il était remarié, il ne faisait plus vraiment partie de la famille.

Marraine : Marie LENÈGRE (Égliseneuve-d’Entraigues 1821-1866 Bernay), « tante », sans autre précision. 

Ce n’est pas l’aînée des sœurs d’Antoinette, qui en eut deux, à ma connaissance. Mais je ne sais pas ce qu’est devenue Renée "Prématurée" LENÈGRE, ainsi surprénommée par moi vu qu’elle est née 7 mois et 1 jour après le mariage de ses parents. Si vraiment ce fut une enfant prématurée (et non conçue avant le mariage) alors ce n’est pas étonnant qu’elle soit décédée en bas âge. Je n’ai pas ce décès mais, quoi qu’il en soit, elle a totalement disparu de la circulation, ainsi d’ailleurs que son unique frère, Pierre LENÈGRE, né, lui, en 1820.

Donc ce fut la petite dernière, Marie LENÈGRE, qui fut marraine.

Je ne vous dis pas la joie qu’eut cette adolescente de 14 ans et 9 mois d’être la marraine d’une fille, car l’échographie était restée muette, allez savoir pourquoi ! J

Bref, ce fut une fille, et Marie LENÈGRE put donc lui donner son prénom, le "vieux" beau-frère de sa sœur bien-aimée en restant pour ses frais ! J

Oui, grande joie, surtout qu’elle l’a vue grandir ! Et elle la retrouvera même à Bernay, bien plus tard.

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4) Géraud CATHIGNOL, né le 13 mai 1837 au (joli) hameau de La Farge, baptisé le lendemain :

Là, astiquez bien vos zygomatiques car vous allez bientôt rire, et pas qu’un peu ! J

Sur le registre officiel de l’état civil (NMD), tout va bien :

Parrain : Géraud AMBLARD

Marraine : Françoise CATHIGNOL.

Je ne sais pas qui est ce « Géraud AMBLARD » qui signera "amblard" sur l'acte de baptême (sans son prénom, donc, c'est important). Normalement, on aurait dû prendre un frère d’Antoinette LENÈGRE, ou bien un beau-frère.

Mais, comme dit plus haut, le seul frère que je connaisse à Antoinette, est un certain Pierre LENÈGRE, jamais revu (je n’ai même pas son décès). Quant à prendre un beau-frère, c’est impossible, car Marie LENÈGRE, 15 ans et 11 mois, n’est pas encore mariée. Elle se mariera le 9/9/1841, à 20 ans et presque 5 mois.

Dans ces cas-là, la fameuse coutume auvergnate nous dit de prendre qui on veut comme parrain. Ce peut être un cousin, ce peut être un ami. Je penche ici pour un ami, en ayant trouvé un sur GENEANET, né à Égliseneuve-d’Entraigues le 26/02/1818. Ce peut être aussi son père, Giraud AMBLARD (on ne faisait pas de différence entre Géraud et Giraud) né le 24 avril 1789, plus en rapport d’âge avec la marraine.

Quant à la marraine, c’est tout naturellement la deuxième sœur de Jean CATHIGNOL, née à Condat le 2/4/1791, écrite ici CATHIGNOL, alors que, à Gioux en Bagnols, elle était appelée GATINIOL, orthographe de son acte de baptême, comme feu son père Antoine baptisé en Bagnols en 1743.

Donc, jusque-là, tout va bien. Très bien même.

Mais l’acte de baptême figure dans la série 33J des BMS modernes déposés aux AD du 63 à Clermont-Ferrand.

Et là, ça ne va plus du tout, et vous allez pouvoir admirer une fois de plus le je-men-foutisme du vicaire local. J

Je ne sais pas ce qu’il avait contre nous, ou plutôt je m’en doute : nous étions pauvres, très pauvres !

Car voici QUI il a baptisé, le 14 mai, donc le lendemain sans même d’ailleurs préciser que l’enfant était né la veille, car IL SOUFFRAIT AUSSI D’UN CANCER DU BRAS DROIT :

Jérôme GATHIGNOLE !

Eh oui, notre pauvre (il vécut moins d’un mois) arrière-arrière-grand-oncle, non seulement se voit affublé d’une orthographe assez originale pour son nom de famille, mais encore son prénom a changé !!

C’est d’autant plus invraisemblable que "Jérôme" N’ÉTAIT PAS un prénom auvergnat ! Saint Jérôme fut un saint croate du 4ème siècle et, "déjolé", mais vraiment "déjolé", mais sa renommée n’était pas encore parvenue jusqu’à Égliseneuve-d’Entraigues. Je n’ai JAMAIS rencontré ce prénom en Auvergne !

Par contre saint Géraud était bien connu au cœur de l’Auvergne. Ce fut un comte d’Aurillac du temps où on construisait les cathédrales et où les « Chances pour la France » n’y mettaient pas le feu (vers l’an 900). Particulièrement généreux, il affranchissait les serfs en leur donnant la propriété de leur terre, accueillait les pauvres à sa table à déjeuner en son château, et là, il les servait (sources diverses dont Wikipédia qui précise que ce fut un des premiers exemples de saint à avoir été canonisé sans avoir subi le martyre ou être entré dans les ordres).

Bref, on trouvait assez souvent ce prénom à Égliseneuve-d’Entraigues et environ.

Donc notre vicaire, il avait tout faux !

Mais ce n’est pas tout ! Eh non, ce n’est pas tout !

La parrain se nomme du coup Jérôme AMBLARD, mais bon, là ça n’a rien d’étonnant, même si c’est complètement faux.

Mais la marraine n’est plus Françoise CATHIGNOL ni même GATINIOL, mais Françoise VERNAIRE ! L  

Qui est-elle ? J’ai bien une Françoise VERNAYRE née le 27 mai 1811 à Condat, cousine germaine de la nouveau-née pour être fille (aînée) de Marie CATIGNOL et Pierre VERNAYRE, mais, si elle est « bien placée » pour être marraine, la tante du nouveau-né est encore mieux placée ! Chacun son tour, quoi ! ^^

On peut objecter que Françoise CATIGNOL (orthographe de son acte de mariage) alias GATINIOL, tante qui habitait Gioux en Bagnols, n’a pas souhaité faire 15 kilomètres comme autrefois son mari, il n’en reste pas moins qu’il y a là un problème sérieux.

On ne connaîtra évidemment jamais la vérité, de science certaine, toutefois j‘ai une idée qui semble concilier tout le monde.

— Je remarque d’abord que le maire, Jean-Baptiste BOYER, est celui qui (en 1830 en tant qu’adjoint) maria Jean CATHIGNOL et Antoinette LENÈGRE, et, mieux encore, vu qu’il était notaire de profession, fut celui qui leur fit signer leur contrat de mariage, et qu’il connaissait donc bien notre famille ; du reste il écrit CATHIGNOL avec un "H".

Je lui accorde donc un peu plus de crédit qu’au vicaire, surtout que la famille VERNAYRE, domiciliée à Courtilles en Condat, ne relevait pas de sa paroisse. Et surtout aussi qu’il confondait tout, les "Jérôme" et les "Géraud", notamment, ce qui est énorme.

— Mais bon, d’un autre côté, il n’a pas INVENTÉ ce nom de VERNAIRE.

Reste donc une possibilité, très plausible et très vraisemblable ; on sait que, lorsqu’un parrain, ou une marraine, ne peut pas se déplacer, il ou elle peut se faire représenter par un parrain (respectivement : une marraine) délégué(e).

Ne restait alors plus qu’à trouver une marraine déléguée pour représenter Françoise GATINIOL / CATIGNOL et, bien sûr, cette jeune Françoise VERNAIRE était tout indiquée, vu qu’elle portait le même prénom. C’est d’autant plus vraisemblable que Maître Jean-Baptiste BOYER n’a pas vu Françoise GATINIOL / CATIGNOL, ni le parrain d’ailleurs : leurs nom et prénom sont cités dans une parenthèse mais ils n‘étaient ni déclarant (qui fut le père, Jean CATHIGNOL lui-même) ni témoins (ce furent deux sacristains, qui, soit dit en passant, étaient tout sauf témoins de la naissance du nouveau-né, mais peu importe).

Tandis que le vicaire qui a baptisé l’enfant a dû voir Françoise VERNAIRE puisque c’est lui qui a baptisé le nouveau-né.

Reste une dernière curiosité : de qui Françoise VERNAIRE tenait-elle son prénom ? Eh bien, sans que j’en aie la preuve, je présume que c’est de Françoise GATINIOL / CATIGNOL, aînée des trois sœurs de Marie, vu que leur mère était morte, et que la marraine de ce premier enfant devait être du côté de Marie CATIGNOL, le parrain devant être quelqu’un du côté de Pierre VERNAIRE / VERNAYRE.

Donc, en quelque sorte :

Géraud CATHIGNOL, baptisé Jérôme GATHIGNOLE, avait comme marraine sa tante Françoise GATINIOL / CATIGNOL, 46 ans et 1 mois, et comme marraine par substitution Françoise VERNAYRE / VERNAIRE, 25 ans et 11 mois (et demi), aussi filleule de la dite Françoise GATINIOL / CATIGNOL qui fut sa marraine à 20 ans et 1 mois (et demi) ! Ouf ! J L

Si mon hypothèse est exacte, le vicaire aurait dû préciser « marraine par substitution » mais bon, à qui confond saint Géraud d’Aurillac et saint Jérôme de Stridon, peut-être ne faut-il pas trop en demander !! J J  

En outre, si ce petit Géraud avait vécu, il aurait plus souvent vu sa cousine que sa tante, trop éloignée.

La marraine par substitution devenant marraine effective et la marraine en titre devenant grand-marraine car marraine de la marraine, si je puis m’exprimer ainsi. Vous pigez, ou bien faut-il que je recommence mes explications (en allant plus lentement, bien sûr) ? J

À noter encore que, vu l’âge de Françoise VERNAYRE, on peut penser que c’est Géraud AMBLARD fils qui l’a accompagnée lors de ce baptême. Mais bon, peu importe.

Enfin notons que Françoise VERNAYRE fut une catholique "nouveau style", se mariant le 11/09/1843 car enceinte de six mois d‘une petite Jeanne (fille de Pierre MARCOMBES ou… d‘un autre papa), puis mère d’un second enfant (aussi nommé Pierre MARCOMBES) né bien plus tard, le 1/1/1851.

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5) Léger CATHIGNOL (futur époux Adèle Virginie BUNEL), né le 9 octobre 1838 au (joli) hameau de La Farge, baptisé le lendemain :

Parrain : Léger BABUT, cousin

Marraine : Marie LENÈGRE, tante

Note : les NMD ne donnent plus le parrain et la marraine. Je les ai donc trouvés sur les BMS « extraordinaires » de la série 33J 321.

Qui est ce « Léger BABUT » ? Selon toute vraisemblance il s’agit de celui né le 9 février 1814 à Bost de Village en Égliseneuve-d’Entraigues, presque marié (12/10/1838) avec une dénommée Marie BOYER sa fiancée, fils de Pierre et de Renée LENÈGRE, cette dernière étant une sœur légèrement aînée (d’environ 3 ans) de notre quadrisaïeul Jacques LENÈGRE. Léger BABUT était donc cousin germain d’Antoinette LENÈGRE, né un peu moins de 9 mois après elle.

C’est un peu étrange que le parrain soit de la branche LENÈGRE et non de la branche CATHIGNOL. Mais bon, ça arrivait, souvent une fois passé les premières naissances. Et c’était fréquent quand on prenait un couple de jeunes mariés. En ce cas, la marraine eût dû être la fiancée de Léger BABUT, à savoir Marie BOYER. Mais bon, on a repris Marie LENÈGRE, 17 ans désormais, toujours teen-ager, et qui, probablement avait pris goût à ce titre de marraine. J

À noter aussi que Marie (dite Marie Madeleine) BOYER (1815-1886) est aussi de notre famille, pour descendre d’Antoine MATHEUF et d’Antoinette CHANET, un couple d’ancêtres à nous mariés en 1724, toujours à Égliseneuve-d’Entraigues, arrière-arrière-grands-parents d‘Antoinette LENÈGRE.

À noter pour terminer que Léger BABUT signera d’une superbe signature trois jours plus tard, à l’occasion de son mariage. Pourquoi n’a-t-il pas signé ici ? Peut-être car on l’a cru inculte, ça arrivait.

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6) Jean CATHIGNOL, premier du prénom, (mort 12 jours avant ses dix ans à l’hospice de Bernay), né le 3 juin 1840 au (joli) hameau de La Farge, baptisé le lendemain :

Parrain : Jean GENESTOUX

Marraine : Marie CATIGNOLE, tante

Note : les NMD ne donnent toujours plus le parrain et la marraine. Je les ai donc trouvés sur les BMS « extraordinaires » de la série 33J 321.

Qui est ce « Jean GENESTOUX » ? Sans doute un ami de la famille. Sur GENEANET, j’en ai trouvé un qui s’est marié le 21/06/1842 à Égliseneuve-d’Entraigues. C’est peut-être lui. À moins que, pour être en rapport d’âge avec la marraine, ce soit un autre « Jean GENESTOUX », marié, lui, le 2/6/1812, toujours à Égliseneuve-d’Entraigues.

Car la marraine est de nouveau Marie CATIGNOL (née CATINOL le 4/1/1788 à la Grangeoune de Courtilles en Condat), aînée des quatre sœurs connues de Jean CATHIGNOL.

Normalement, ç’aurait dû être Charlotte CATIGNOL. Pas Charlotte dite Anne, mariée en 1824 mais décédée en 1833. Mais sa sœur Charlotte dite Françoise (probablement 1794-1871, le tout à Condat), jamais mariée mais mère célibataire de cinq enfants. Mais bon, sans doute compte tenu de la situation familiale peu catholique de Charlotte dite Françoise CATIGNOL, soit on ne lui a pas proposé, soit elle a décliné l’offre. Ce qu’on ne saura jamais, évidemment.

Quoi qu’il en soit, on a décidé de reprendre sa sœur aînée Marie, aussi tante du nouveau-né.

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7) Jean CATHIGNOL, second du prénom, (futur époux Marie Rose AMIOT), né le 23 juillet 1843 au (joli) hameau de La Farge, baptisé le jour même :

Parrain : Jean SUCHAIRE, oncle

Marraine : Jeanne SUCHAIRE

Note : les NMD donnent cette fois le parrain et la marraine. Mais c’est sur les BMS « extraordinaires » de la série 33J 321 que j’ai trouvé le qualificatif « oncle » pour Jean SUCHAIRE.

Avec un nom pareil, il s’agit bien sûr d’un oncle par alliance. C’est le récent (9/9/1841, Égliseneuve-d’Entraigues) mari de Marie LENÈGRE, sœur d’Antoinette. Il est né par erreur (une erreur AHURISSANTE !! L) sous le nom de Jean JOVENT (patronyme très rare, qui semble éteint en France, existant autrefois dans l’Allier mais complètement inexistant en Auvergne traditionnelle), à Bogon en Égliseneuve-d’Entraigues le 4 mars 1818. Ils se sont donc mariés à 23 ans et 20 ans ; beau couple, donc. Jean CATHIGNOL « beau-frère de l’épouse », fut son premier témoin. Jacques LENÈGRE est toujours vivant mais les sœurs LENÈGRE ont perdu leur mère en 1840, et c’est donc un homme veuf qui accompagnera sa fille Antoinette et son gendre Jean pour Bernay en début d’année 1848 (après le 18 février et avant le 18 juin).

Dix ans après leur mariage, Jean SUCHAIRE et Marie LENÈGRE seront encore recensés à Égliseneuve-d’Entraigues. Il semble que ce couple ait été stérile. Par la suite, on les retrouve à Bernay mais Marie LENÈGRE n’a pas eu le temps de revoir son père, décédé à l’hospice le 7/1/1851. Pour rappel il était alors « marchand de peaux de lapins », après avoir été cultivateur au moins de 1813 à 1841. Difficile de savoir si mon quadrisaïeul aurait été plus heureux en restant auprès de sa fille Marie LENÈGRE. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas "tenu" trois ans à Bernay. L

Et qui donc est la marraine ? Ce n’est pas précisé mais je pense que c’est une sœur du parrain.

Née le 27/11/1827 à Bogon en Égliseneuve-d’Entraigues, elle avait donc un peu plus de 15 ans et demi.

Elle émigrera aussi, mais à Paris, rejoignant donc le célèbre contingent des « Auvergnats de Paris ». Là-bas, elle épousera, sur le tard, à 33 ans révolus, cuisinière, un dénommé Jean LATOUR, « homme de peine », 38 ans, né à Puligny (Côte-d’Or). Mariage célébré à Paris-10 le 12/01/1861.

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8) Françoise CATHIGNOL (future épouse Alexis Nicolas RENAULT, morte à 21 ans comme son frère Jacques, après un mois d‘une longue agonie), née le 26 juin 1845 au (joli) hameau de La Farge, baptisée le jour même :

Parrain : Jacques BABUT, cousin de l’enfant, soussigné

Marraine : Françoise DIF

Note : les NMD donnent cette fois encore le parrain et la marraine. Mais c’est sur les BMS « extraordinaires » de la série 33J 321 que j’ai trouvé le qualificatif « cousin de l’enfant » pour Jacques BABUT.

Il s’agit sans doute de Jacques BABUT né le 10 mars 1816 à Bost de Village en Égliseneuve-d’Entraigues, fils de Pierre et de Renée LENÈGRE, cette dernière étant une sœur légèrement aînée (d’environ 3 ans) de notre quadrisaïeul Jacques LENÈGRE. Il est donc le frère puîné de Léger BABUT parrain de Léger CATHIGNOL ci-dessus, et était donc cousin germain d’Antoinette LENÈGRE, né un peu moins de 3 ans après elle. Témoin presque sept ans plus tôt au mariage de son frère, lui aussi signe magnifiquement.

Ce Jacques BABUT s’est marié le 28/11/1844 à Besse (63) avec une dénommée Marguerite MOINS (prononcez le "s" final car je n'ai jamais vu ce patronyme écrit autrement).

Note : « cousin de l’enfant » fait plutôt penser à un cousin "horizontal" de Françoise CATHIGNOL, peut-être âgé d’une dizaine d’années. Mais je n’en ai pas trouvé qui convienne.

Quant à la marraine, je n’ai trouvé qu’une seule « Françoise DIF » à Égliseneuve-d’Entraigues (encore une fois grâce à GENEANET, un site vraiment très précieux et pas cher, que je recommande à tous les généalogistes amateurs) ; mais elle convient très bien.

Il s’agit d’une jeune femme de 39 ans qui s’y mariera le 4/8/1846, après avoir été durant 18 ans domestique chez… Pierre BABUT !

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9) Marie CATHIGNOL, seconde du prénom, (décédée à l’âge de pile 9 mois à La Boubouille en Égliseneuve-d’Entraigues le 17/2/1748, ce qui me prouve que la migration vers Bernay eut lieu après), née le 17 mai 1847 en l’éphémère hameau de La Boubouille, baptisée le surlendemain :

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Note : cette enfant fut inhumée à Égliseneuve-d’Entraigues le 18 février 1848. Son frère Jean-Marie CATHIGNOL étant né à Bernay le 18 juin 1848, on en déduit qu’Antoinette LENÈGRE était enceinte de cinq mois lorsqu’elle entreprit, avec sa famille, la migration vers la Normandie. Pas la peine d’être sorti major de Polytechnique pour comprendre que ça n’a pas dû être drôle tous les jours pour elle ! L

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Note : La Boubouille fut un hameau uniquement recensé en 1846. Et ce hameau ne comprenait qu’une seule famille : celle de Jean, cité pour la première fois « chef de ménage », et d’Antoinette. Il y avait dix personnes : les sept enfants encore vivants du couple (Géraud était mort, et Marie seconde pas encore née), et Jacques LENÈGRE, « beau-père » du chef.

C’est sans doute la misère qui les a amenés à quitter le hameau de La Farge pour se construire provisoirement une masure dans un lieu-dit jusque-là inhabité. Et cette même misère les conduira dès 1848 à partir pour Bernay.

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Note : de nouveau les NMD donnent cette fois encore le parrain et la marraine. Il faudrait s’y connaître en Histoire de France pour comprendre pourquoi les NMD ont souvent mais pas toujours indiqué les parrains et marraines. En effet, lors des restaurations de la monarchie, c’était assez logique. Inversement, sous des républiques, c’était assez logique de ne pas les mentionner. Mais bon, je ne suis pas du tout calé en Histoire de France et j’ai autre chose à faire que des recherches sans intérêt pour moi.

Ce qui m’intéresse, moi, c’est que les parrains et marraines SOIENT BIEN LES MÊMES sur les NMD et sur les BMS ; et là, pour la seconde fois, ce ne fut pas le cas. L

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On a donc :

Sur les NMD :

Parrain : Jean RICHARD

Sur les BMS :

Parrain : Jean SUCHÈRE, oncle par alliance de l’enfant

Et dans les deux cas :

Marraine : Marie LENÈGRE

Conclusion : il semble bien que, pour le parrain, se soit reproduit le phénomène déjà vu pour la marraine de Géraud CATHIGNOL. Car qui est ce « Jean RICHARD » ? Eh bien il y a un frère de Jeanne RICHARD (mère de Jean SUCHAIRE alias Jean SUCHÈRE, époux Marie LENÈGRE) qui se nomme ainsi. C’est donc un oncle de Jean SUCHAIRE et sans doute son parrain (il fut parrain d’une sœur de Jean SUCHAIRE, mais là, pour Jean SUCHAIRE lui-même, rien n’est indiqué sur les NMD, et les BMS « extraordinaires » manquent pour 1818).

Grâce au site FILAE, moins puissant mais plus cher que GENEANET, j’ai retrouvé beaucoup d’ascendants de Jeanne RICHARD, et certains sont de Compains (63) et d’autres de Besse-et-Saint-Anastaise (63).

Bref il est possible que Jeanne RICHARD, quoique mariée à Égliseneuve-d’Entraigues ainsi que ses parents, ait eu son frère Jean RICHARD domicilié ailleurs (je n‘ai pas retrouvé sa trace).

Bref, on retrouve probablement le même phénomène que pour le cas de la marraine de Géraud CATHIGNOL : le parrain officiel est ce Jean RICHARD et il a délégué son filleul Jean SUCHAIRE pour le représenter.

Il saura d’autant mieux le représenter qu’il habite Égliseneuve-d’Entraigues, d’une part, et que, d’autre part, il est d’une génération inférieure, susceptible de vivre plus longtemps. En plus, la marraine, Marie LENÈGRE, que nous commençons à bien connaître puisque c’est le troisième fois qu’elle est marraine, se trouve être l’épouse du parrain par substitution, ce qui est parfait.

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Après c’est le départ pour Bernay. Sans doute, si je pouvais retourner à Évreux, je trouverais une série semblable à la série 33J des Archives du Puy-de-Dôme, qui me donnerait les parrains et marraines des trois derniers enfants de Jean CATHIGNOL et Antoinette LENÈGRE. Mais cette série n’est pas en ligne, tout comme d’ailleurs celle du Puy-de-Dôme. Je reste donc sur ma faim sans savoir qui furent les parrains et marraines de Jean-Marie (né le 18 juin 1848), de Pierre second du prénom (né le 18 juillet 1851) et de Désirée (née le 2 juin 1855).

— Pour Jean-Marie CATHIGNOL (Bernay 1848-pas à Bernay 1848/1861), on peut penser à un parrain auvergnat puisque les parents venaient tout juste d’arriver à Bernay, et qu’ils ont dû faire le voyage avec d’autres Auvergnats, probablement, pour diminuer les frais ; ça coûte moins cher en effet de descendre à 50 dans une (grande) auberge que d’y descendre à 10. 

Idem pour la marraine, sans doute prénommée Marie. Mais ce ne fut pas Marie LENÈGRE puisqu’elle émigra après. À moins qu’elle ait donné… procuration !! J

— Pour Pierre second du prénom CATHIGNOL (Bernay 1851-1921 Paris-18), futur époux Camille Anastasie AUGÉ puis Marthe Alphonsine LÉCAILLON, le boucher de notre famille, aucune idée, vu que ce prénom est répandu dans la France entière et que, après plus de trois ans de vie à Bernay, notre famille devait déjà avoir des amis normands. N’oublions pas que, dès 1853, Marie CATHIGNOL première du prénom, trouvant un jeune Normand à son goût, l’épousera. ♥ ♥

— Pour Désirée CATHIGNOL (Bernay 1855-1917 Bernay) par contre, aucune hésitation ! Ce prénom était totalement inconnu des Auvergnats, mais ADORÉ des Bernayens ; la marraine fut donc une Normande. C’en était fait : la famille CATHIGNOL était devenue normande ! J

Comme les Arméniens, Russes, Polonais, Italiens, Espagnols, Portugais et autres Européens chrétiens du 20ème siècle, elle s’était assimilée très vite et sans problème aucun, fouchtra ! J J

À preuve : les six enfants qui s’y marièrent épousèrent tous une Normande, de naissance ou d’adoption. ♥ ♥

(sauf bien sûr, Pierre second du prénom CATHIGNOL, lors de son remariage à Paris)

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Pierre-Antoine CATHIGNOL né au Mans le 3 décembre 1949, tourangeau domicilié à Clermont-Ferrand depuis 1974

Contact : cathignol@laposte.net 

Édition du mercredi 1er mai 2019 à 01h52